Blogue La course et la vie

Courir pas cher

C’est un choix de dépenser beaucoup d’argent pour la course, pas une obligation.

la-course-et-la-vie-bandeau

Combien ça coûte, courir?

Le prix qu’on veut y mettre.

Ça va de « presque rien » à « une fortune ».

La bonne nouvelle? C’est un choix de dépenser beaucoup d’argent pour la course, pas une obligation.

On peut décider de s’entraîner avec un coach privé pour aller courir le marathon d’Hawaï, une montre dernier cri au poignet, vêtu des plus beaux shorts de course, et en avalant ce qui se fait de meilleur en gels énergétiques.

On peut aussi courir au parc à côté de la maison, en se basant sur l’horloge du poêle pour savoir combien de temps on a couru, en « combines » de hockey appartenant à un de ses enfants, en suivant un plan gratuit (et excellent) sur internet, et en grignotant des dattes pour se donner un « boost » d’énergie.

Les deux sont possibles, et la quantité d’argent dépensé ne fait pas (et ne défait pas) l’athlète.

Ça reste le sport le plus démocratique en ville. Pas d’abonnement pour le gym, pas de cours à payer, et un investissement de départ minimal du côté de l’équipement indispensable : des chaussures de course, et pour les filles, un soutien-gorge de sport.

Pour les essentiels, il y a moyen de courir pas cher. Voici quelques trucs.

D’abord un grand principe (qui vaut pour tout) : le plus cher, c’est ce qu’on n’utilise pas.

À l’inverse, certains investissements de qualité supérieure sont si rentables qu’ils se révèlent des choix judicieux financièrement.

Par exemple : un t-shirt en mérinos, porté l’été tout seul, l’automne sous un t-shirt à manches longues, l’hiver, en couche de base, et qui se lave encore et encore, indispensable de confort et durabilité, revient moins cher que quatre t-shirts de moindre qualité qui ne « feront pas la job ».

Istockphoto

Istockphoto

Quand on n’a pas un gros budget, on n’a pas les moyens de faire des erreurs.

Pour les chaussures, on va donc en boutique spécialisée, où on bénéficie des conseils des vendeurs qui sont, la plupart du temps, des coureurs expérimentés. À la maison de la course de St-Hilaire, par exemple, on demande à voir Thibaud Friess (1 :14 au demi-marathon) et on est certains d’avoir  un service hors pair, pour le coureur qu’on est, peu importe notre niveau.

Quand on trouve une paire de « runnings » qu’on aime, en acheter deux. L’alternance entre deux paires permet à la chaussure de retrouver sa forme entre deux courses, et ainsi d’économiser sur l’usure. Plus cher au départ, mais on fait durer les deux paires plus longtemps.

Un coach? Excellente idée d’en engager un, surtout quand on commence. Ne serait-ce que pour une dizaine de séances, histoire de « bien se partir ». Oui, il faudra le payer. Mais une bonne technique, une foulée parfaite, un plan construit avec intelligence évite bien des visites onéreuses chez les « O » (ostéo, chiro, physio).

Pas les moyens de payer un coach? On joint un club de course (hé hé), gratuit pour celui de Châtelaine, ou payants pour des clubs comme le Club de course Fleur de Lys et celui de Dorys Langlois. On n’aura pas la même attention que si on était avec un coach privé, mais on bénéficie de l’émulation du groupe, et des conseils de coachs expérimentés.

Pas envie d’appartenir à un club et pas de budget? On regarde attentivement toutes les capsules de Jean-François Harvey, elles sont parfaites de pédagogie et riches d’enseignements. Et on y revient régulièrement.

Un soutien-gorge n’a pas besoin d’être « le meilleur », et surtout pas « le plus joli » (il sera caché par un t-shirt de toute façon). Il a besoin de « tenir » nos seins bien en place. Si, en sautant sur place, on se rend compte que rien ne bouge, et que c’est confortable, inutile de payer plus cher pour « une marque ».

Pour les vêtements, fréquenter les solderies. Chez Winners par exemple, il y a toujours d’excellentes affaires du côté des vêtements de sport. Certains magasins, par exemple Old Navy, Forever 21 et L’Aubainerie, offrent également des vêtements de sport à des prix imbattables.

Les gants d’hiver? Achetés en pharmacie, il n’y a qu’à les doubler, et voilà.

Pas les moyens d’acheter une montre de type Garmin? Une bonne vieille montre avec trotteuse fera parfaitement l’affaire avec le plan d’entraînement de Jean-François Harvey, qui se base sur le temps, plutôt que sur la distance.

À défaut d’avoir des chiffres pour mesurer nos vitesses, on se fie alors aux sensations.

Mon endurance fondamentale, c’est quand je peux parler, chanter. Une heure à la montre, c’est une heure à la montre, peu importe le prix qu’on l’a payée, la foutue montre.

Ma vitesse « tempo », c’est celle qui est à la limite de l’inconfort. Je peux dire « oui », « non », « tais-toi ».  Trois minutes en tempo, c’est trois tours de trotteuse, et puis basta.

Ma vitesse « sprint », c’est celle où il est hors de question de parler, ni même de penser à le faire. Une minute de sprint, et jamais trotteuse ne nous aura paru si lente!

Si on a besoin de mesurer nos distances, il y a des programmes comme Map my Run. Et dans presque toutes les villes, on trouve des pistes d’athlétisme calibrées, gratuites et ouvertes au public.

Trop chères les inscriptions aux grandes courses? Les petites courses, beaucoup plus accessibles, abondent. Celles organisées par MEC,par exemple.

Gatorade, Gu, Machin, Truc. Le liquide peut être remplacé par un jus d’orange avec une pincée de sel, et du sirop d’érable, et le solide par des figues ou dattes dans lesquelles on aura inséré un bout de fromage de type Havarti. Trois dattes au fromage dans un mini Ziploc, et c’est parti pour un demi-marathon, sans souci.

Je connais même une fille qui emporte des petites patates grelots cuites comme source d’énergie, et ça lui convient très bien.

Il y a moyen de ne pas céder à la pression du « il me faut » et autres « ça me prend ça ».

La seule chose que « ça prend » c’est du coeur au ventre.

Une des beautés de la course, c’est que même cassés comme des clous, on peut tous suivre l’exemple de Rocky.

Il suffit de sortir et de le faire.

Adrieeeeeeeenne!

POUR TOUT SAVOIR EN PRIMEUR

Inscrivez-vous aux infolettres de Châtelaine
  • En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions d'utilisation et politique de confidentialité. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.