/
1x
PUBLICITÉ
Blogue La course et la vie

Course d'hiver

Cessez d'ignorer votre Viking intérieur.
Par Geneviève Lefebvre
À l'entrainement avec le Club de course de Châtelaine L'auteure, Geneviève Lefebvre

Elle a beau faire partie des quatre saisons de la vie d'un coureur, on la boude, on la dédaigne, on la redoute. Trop froid, trop glissant, trop de neige.

Trop d'hiver finalement.

Pourtant, vous avez lu toutes les informations pertinentes sur l’art de s’habiller multi-couches, la nécessité (ou pas…) des crampons, les vertus du masque de voleur de banque.

Ça ne vous a pas convaincu.

PUBLICITÉ

Alors à vous, âmes sensibles qui ignorez votre Viking intérieur, j’ai quelques mots à vous dire.

Vous vous souvenez de quand on avait quinze ans et que l’école organisait une sortie de ski?

Nous parents nous boutaient hors du lit alors qu’il faisait encore noir. On partait dans l’aube glaciale, les bottes pas attachées, le manteau ouvert, les yeux collés ben dur.

On se retrouvait en haut d’une montagne, casse-cou ou « chicken », mais devant une seule possibilité, la même pour tous. On avait monté, il allait falloir descendre.

PUBLICITÉ

Les papillons (ils devaient être gelés les pauvres) au ventre devant le vertige de la pente, on finissait par se donner l’élan qui nous ferait glisser jusqu’en bas.

Une fois la première descente faite, complètement ivres de bosses, de neige folle et d’euphorie, on ne pensait qu’à une chose; recommencer.

Ce qu'on faisait jusqu'à ce que les pieds nous gèlent et la face nous fende.

À la fin de la journée, on s’entassait dans l’autobus jaune mal chauffé, les joues rouges, les cheveux écrasés par la tuque, l’estomac dans les talons et les hormones dans le tapis.

PUBLICITÉ

Et ce moment où la cuillère s’enfonçait dans le gratin bouillonnant de la soupe à l’oignon était d’une telle perfection qu’on en oubliait complètement nos angoisses adolescentes.

Courir l’hiver, c’est avoir quinze ans.

Dans ce que cet âge offre de meilleur: l’appétit, les hormones et la première bouchée de soupe à l’oignon.

Gratinée.

PUBLICITÉ

Go, les Vikings!

courirlhiver Photo : Istockphoto

Pour tout savoir en primeur

Inscrivez-vous aux infolettres de Châtelaine

En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions d'utilisation et politique de confidentialité. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la politique de confidentialité et les conditions d'utilisation de Google s'appliquent.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ