Blogue La course et la vie

Courir jusqu’à Noël

Alors voilà. Je vous propose ma recette. Elle est aussi simple qu’elle est redoutable d’efficacité. Vous aurez le teint clair, le foie dégorgé (foi de Geneviève), l’œil pétillant sans « petit pot » et sans maquillage, le sourire éclatant, le corps joyeux et la paix au cœur.

L'auteure, Geneviève Lefebvre

L’auteure, Geneviève Lefebvre

Il reste (insérer un chiffre affolant) jours avant Noël.

Déjà, on sent une compression du temps, comme si les journées nous rapetissaient sur le dos.

La pression des dossiers à remettre avant « les fêtes ». Les pages de l’agenda qui se remplissent trop vite, trop d’avance. La gestion familiale de « qui reçoit qui, quand », le casse tête de devoir tenir compte des régimes, allergies et intolérances de tous et chacun, l’angoisse de trouver un cadeau pour quelqu’un « qui a tout », la pression monte avec chaque jour qui passe.

En plus, il va falloir être « la plus belle » pour Noël. Avouez que c’est la touche qui tue, cette obligation d’être « pétillante, le teint frais et la mine reposée » alors que la quête de la dinde, les cadeaux, les partys de bureau (avec l’infâme buffet ) nous sont déjà passés sur le corps.

Tout ça, c’est trop. Une démesure du presto où la première chose qui fout le camp c’est le sens de la fête.

Alors voilà. Je vous propose ma recette. Elle est aussi simple qu’elle est redoutable d’efficacité. Vous aurez le teint clair, le foie dégorgé (foi de Geneviève), l’œil pétillant sans « petit pot » et sans maquillage, le sourire éclatant, le corps joyeux et la paix au cœur.

Deux ingrédients suffisent.

1)    Dire « non ». Je sais, c’est difficile. Pratiquez-vous, dès maintenant, à voix haute, et de préférence en le chantant avec la voix de la Castafiore.

Non, non, non, non, nooooooooooooon!

Déjà, vos collègues de bureau sont pris d’un fou rire. Avouez que ça valait le coup.

Si votre entourage n’a pas d’humour, qu’il trépigne, fait des crises de bacon et insiste pour que vous cédiez à ce qu’ils veulent, eux (mais pas forcément vous), sortez la phrase magique de Mario Jean : dans le mot « non », quelle partie tu comprends pas ?

Mario Jean m’a sauvée la vie. Plusieurs fois. Mario je t’aime.

D’habitude, la phrase magique provoque un magnifique silence. Dont vous profiterez pour vous éclipser, ni vu, ni connu.

Ce qui nous mène directement au deuxième inCourirjusquanoelgrédient.

2)    Le courage d’aller courir.  Chaussez-le en même temps que vos runnings. Enfilez votre tuque. Vos gants.  Sortez courir…  Dès que la pression monte, sortez courir. Après le bureau, après le souper, avant le métro, sortez. Seule. La neige est magnifique, scintillante, apaisante (ou dégueulasse, slocheuse et folle, c’est pas grave). Vos poumons ne gèleront pas. Votre face ne craquera pas (un peu de Vaseline ou de Bag balm, comme Shania Twain, feront office de barrière contre le vent). Vous ne mourrez pas d’hypothermie. C’est promis.

Et si, au 24 décembre, vous n’avez toujours aucun cadeau d’acheté, une caisse de clémentine pour tout menu et pas de décoration au balcon, ce sera l’occasion parfaite de vérifier si vous avez au cœur le seul élément essentiel d’un véritable esprit des fêtes, l’amour.

Ceux qui sont importants vous aimeront « quand même ». Et ceux qui ne vous aiment pas ne sont pas importants.

En attendant, chères Vikings de l’hiver, je vous retrouve sur la montagne, entre les chevaux noirs et les lutins de la course du Père Noël.

J’y serai, en rouge et blanc, du bag balm plein la face et heureuse de vous saluer.

***

À lire : Petit guide pour jogger tout l’hiver.

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