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Livre du mois

La déesse des mouches à feu, de Geneviève Pettersen

Paru à la fin de l’hiver dernier, le premier livre signé Geneviève Pettersen, alias Madame Chose, est vite devenu l’un des romans phares de 2014.
Par Jean-Yves Girard
La déesse des mouches à feu, de Geneviève Pettersen Le Quartanier, 208 pages

L’histoire Chicoutimi-Nord, 1996. L’été de ses 14 ans, Catherine voit son petit monde de fille unique et gâtée s’écrouler. Ses parents – une beauté locale, un avocat véreux – se séparent à grands cris. Mère et fille doivent quitter la vaste -maison pour un « condo BS ». Heureusement qu’il y a Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée. Le livre-choc la fait rêver à un ailleurs loin des épinettes noires et lui explique comment sniffer une ligne de mescaline. C’est le début d’une période d’expérimentations diverses dans le sexe et la défonce.

Le personnage Catherine, l’ado typique version trash, qui se raconte au je, sans gêne ni censure. Elle veut des jeans Lois et « des bottes à talons comme Bowie » (c’est l’époque), et lance ce qui lui passe par la tête en faisant un doigt d’honneur aux conséquences (« Je trouvais qu’elle faisait un peu pitié, dit-elle en parlant de sa mère, mais je l’ai traitée de noms pareil. Je lui ai dit qu’elle était juste une charrue. »).

Le style L’intérêt du roman réside beaucoup dans la prose de l’auteure, qui a réussi un pari insensé : reproduire le langage propre à une génération et à une région données. Bien sûr, la syntaxe torture les règles de grammaire et quelques expressions saguenéennes triturent les méninges (gigon ? ouessé ? gawa ? se douner ?).

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La déesse des mouches à feu, de Geneviève Pettersen Geneviève Pettersen (Photo : Christian Blais)

L’auteureGeneviève Pettersen

Née en 1982 à Wendake, réserve amérindienne près de Québec, où sa mère, magasinant de l’artisanat, a été prise de contractions – ça ne s’invente pas. Élevée ici et là, dont Jonquière et Chicoutimi. Arrivée à Montréal en 2001, études en sociologie des religions et en littérature. Son alias virtuel, Madame Chose, connaît du succès avec le blogue Guide du bien-vivre à l’usage de la jeune femme moderne, qui puise dans la sagesse populaire « parce que les histoires de bonnes femmes cachent toujours un fond de vérité ». Elle y prodigue ses conseils matrimoniaux, donne des recettes et des leçons de vie. Miss Pettersen, ou plutôt Madame Chose, se décrit comme une « hybride de Janette Bertrand et de Jehane Benoît ». La déesse des mouches à feu sera adapté au cinéma par la réalisatrice Anaïs Barbeau-Lavalette.

Extrait à lire : les huit premières pages de notre livre du mois.

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