Trois d’entre elles nous font découvrir leur univers.

Catherine Dionne-Foster, Brasseuse et propriétaire, La Korrigane
Elle concocte des bières. Dans sa petite brasserie du quartier Saint-Roch, à Québec, Catherine Dionne-Foster ajoute au moût en ébullition des aromates choisis avec soin : bleuets sauvages du Saguenay, thé du Labrador... « L’été dernier, raconte-t-elle, j’ai goûté un miel aux pétales de roses sauvages dans un marché. Il était si délicieux que j’en ai créé une bière. » Au Québec, les brasseuses, c’est-à-dire celles qui mettent au point les recettes, se comptent sur les doigts d’une seule main. Le boys’ club des artisans de la bière – souvent des types barbus au look hipster – n’en est pas vraiment un. Dans ce milieu, les filles sont accueillies à bras ouverts, constate Catherine, même si peu d’entre elles « brassent ». Cette Saguenéenne d’origine a connu tôt les arômes du moût ; ils montaient du sous-sol familial où son père fabriquait de la bière. « Ça sentait tellement bon ! » En 2008, quand le bistro où son paternel exerce ferme ses portes, Catherine décide de reprendre le flambeau. Elle abandonne sa carrière de géologue pour devenir l’apprentie de papa. Deux ans plus tard, le pub La Korrigane voit le jour. La sympathique microbrasserie, avec sa terrasse potagère, est désormais un lieu de rencontre prisé dans un quartier largement asphalté. On y produit la bière 500 litres à la fois. « Le plaisir d’être petit, dit Catherine, c’est qu’on peut s’amuser avec la matière première... et faire participer les clients comme goûteurs ! » korrigane.ca
Son conseil dégustation. Le meilleur endroit où goûter une bière, c’est au « broue-pub », là où elle est fabriquée. Tout juste brassée, elle est d’une fraîcheur inégalée.
Un accord mets et bière. Huîtres crues et blanche belge (exemple : Dominus Vobiscum Blanche de la MicroBrasserie Charlevoix). L’effervescence, les arômes de coriandre et d’écorce d’orange... c’est mieux que le vin blanc !