Le grand bar rectangulaire est parfait pour prendre un pause avant le départ, dans une ambiance feutrée, teintée de juste assez de glitter et de mauve.
Ensuite, une longue escale à Munich m'a laissé le temps de visiter sa plus vielle brasserie, la Hofbraühaus, fondée en 1589 par le duc Guillaume V de Bavière. J'ai mangé comme il se doit des saucisses et de la choucroute, avec une des meilleures bières au monde. Leurs saucisses blanches traditionnelles, servies dans un bol d'eau chaude n'avaient l'air de rien au départ, mais elles étaient de loin les meilleures, avec de la moutarde faite maison. Et il faut goûter à leur pretzel géant, moelleux et parfaitement salé, parfait pour accompagner la bière!
Quand l'orchestre s'est mis à jouer, j'avais tellement l'impression d'être à l'époque de Sissi l'Impératrice que je pensais voir arriver Romy Schneider... Sans blague, l'ambiance est très typique et beaucoup moins touristique que je l'avais imaginé. Certains habitués sont même vêtus en costume bavarois!! Et ce n'est pas l'effet du décalage et du manque de sommeil qui m'a fait halluciné. Malheureusement, je n'ai pas osé prendre de photos...
Arrivé en Italie, le souper me plonge dans un tout autre univers. J'ai eu le plaisir de déguster un repas typique de la région des Pouilles. On débute avec des taralli pour accompagner l'apréo, suivi des légumes grillés et une assiette de fromages frais tels le 'nordini di mozzarella' (le noeud), un ricotta qui fondait littéralement dans la bouche et la 'buratta' qui est absolument divine dans son pays d'origine.
En Primo piatto, les pâtes, des strascinati (comme de grosses orchiette) étaient savoureuses et cuisinées simplement, avec une très bonne huile d'olive, de l'ail, des tomates cerises, du caccio ricotta et de la roquette. Le chef de Villa Romanazzi, le très sympatique Guiseppe Messina, est venu à la table pour me souffler sa recette et il me fait grand plaisir de la partager avec vous.
On fait revenir l'ail émincé dans une très bonne d'huile d'olive extra-vierge, puis on y ajoute des tomates cerises coupées en moitié, qu'on assaisonne avec sel et poivre. Son truc est d'ajouter la roquette dans l'eau bouillante, pendant la cuisson des pâtes, c'est ce qui donne un vrai je ne sais quoi à la sauce. On mets les pâtes dans la sauce et on ajoute du fromage caccio ricotta, une sorte de ricotta à pâte ferme, que l'on trouve à Montréal, mais qu'on peut remplacer par du parmesan. Essayez ça, et vous m'en donnerez des nouvelles!
Bien-sûr, Secundo, on a eu un délicieux plat de viande accompagné de pommes de terre rôties au romarin. Et le vin qui accompagnait le tout : un vin rouge de la région qui, bonne nouvelle, se trouve à la SAQ - Il Falcone - Castel del Monte, Riserva 2004, si jamais ça vous tente, en vous cuisinant un menu des Pouilles...
Pour dessert, en plus des fruits frais : fondant au chocolat, mousse à la mangue et une sorte de gâteau imbibé d'alcool qui m'a fait penser au baba au rhum.
Tout un programme pour une journée, n'est-ce pas?
Inutile de vous dire que l'étape suivante était dans mon lit!
Et comme je suis en Italie pour en connaître davantage sur la fabrication de l'huile d'olive et la traçabilité de la qualité des huiles d'olive extra-vierge, je pars très tôt demain matin sur la route de l'olivier, que vous pourrez découvrir avec moi dès mercredi sur blogue gourmand!
Ciao!
À la demande générale, la photo des saucisses blanches de Bavière:
Un grand classique du Hofbraühaus, les traditionnelles saucisses de veau ©Natalie Richard
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