L'édito

Édito : la vie d’avant, vraiment ?

L’ensemble du Québec passe au vert ? La joie ! Mais cette bonne nouvelle ne doit pas nous faire oublier certaines bonnes habitudes prises en pleine crise sanitaire. C’est ce qu’avance notre rédactrice en chef, Johanne Lauzon, dans son billet.

 

Femme nature

Photo : Getty Images

J’aurai appris au moins deux ou trois choses sur moi au cours de ces longs mois de confinement. Entre autres, que je peux faire l’épicerie pas maquillée, les cheveux en bataille. Et que j’ai besoin de peu pour être heureuse – dans la mesure où mes proches sont en santé et en sécurité.

Comme toute bonne citoyenne, j’ai adopté les gestes barrières et tendu le bras au vaccinateur dès que j’ai pu. J’avais hâte de retrouver mes amis et les membres de ma famille sans trop de contraintes. (Oui, je sais… Que des p’tits partys, monsieur Legault !) Je voulais regagner au plus vite, comment dire ?, un élan spontané dans mes activités et mes relations interpersonnelles. Et surtout vivre (enfin !) dans une joyeuse insouciance.

En laissant tomber les masques à la fin de l’été, retrouverons-nous notre quotidien d’avant ? Le virus destructeur nous hantera-t-il encore longtemps ? Quelles répercussions aura cette pandémie ? Ébranlera-t-elle longtemps nos vies ?

Nous n’en sortirons pas indemnes, j’en ai bien peur. En notre for intérieur, nous ne serons plus les mêmes.

Bien sûr, nous passerons à autre chose dans deux, trois ans. Mais nous savons maintenant plus que jamais que la vie est fragile. Et que nous sommes étroitement liés les uns aux autres. Dans notre quartier, notre pays, comme partout sur la planète.

Perso, même après la deuxième dose de vaccin, je garderai une certaine crainte. Pas une peur paralysante, mais plutôt une inquiétude qui fait avancer avec prudence. Parce que, l’esprit et le corps déconfinés, j’ai bien l’intention de bouger encore plus qu’avant ! Oser même. Et vous ?

Certaines nouvelles habitudes adoptées au cours des 15 derniers mois resteront toutefois : moins de gaspillage et de consommation – j’ai retrouvé avec bonheur de « vieux » vêtements au fond de ma garde-robe –, davantage de réutilisation et de débrouille. Et je me promets de rester parfois à l’écart du tumulte.

Je continuerai aussi à faire mes courses habillée en mou, pas maquillée et les cheveux en bataille.

Sur ce, bon été!

 

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