/
1x
PUBLICITÉ
Santé

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libido

Comme une femme sur trois, Alice, Chantal, Myriam, Emma, Mélissa et Justine se plaignent d’une baisse de libido. Châtelaine a recueilli leurs confidences.

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libido

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libido

« Le sexe n’est pas notre point fort. » — Alice, 25 ans, en couple depuis 8 ans

Leur histoire d’amour a commencé par un flirt. Alice avait 17 ans, Marc, 11 de plus. Ils étaient fous l’un de l’autre. Au lit pourtant, c’était compliqué : « Notre différence d’âge le rendait mal à l’aise. À cause des interdits, le sexe a fini par en pâtir. »

Alice n’avait jamais eu de problème avant. Adolescente, elle aimait plaire. « Le fait que la première année ait été si difficile sur le plan sexuel a ébranlé notre confiance. C’est resté comme une faille dans notre couple. »

La fréquence de leurs relations sexuelles demeure limitée. Même s’ils ont beaucoup de choses en commun. « On aime les voyages, la culture, les arts, on est curieux de tout. On se complète bien. »

N’empêche, cette « faille » la turlupine. À 25 ans, elle se demande si c’est normal de faire l’amour une fois par mois. « On doit passer pour un vieux couple ! Ça me stresse que mon potentiel sexuel ne soit pas au top. Je sens la pression sociale. » Son chum prend ça avec un brin de philosophie : ça viendra quand ça viendra !

PUBLICITÉ

Elle consulte depuis peu dans l’espoir de trouver la clé de son épanouissement sexuel. « Je veux être certaine de ne pas passer à côté de quelque chose d’important. Je cherche à comprendre la fonction du désir dans notre couple. »

À lire: Où est passée ma libido?

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libido

« Mes vieux traumatismes sont remontés. » — Myriam, 29 ans, en couple depuis 7 ans

Quand la panne de libido a frappé il y a quatre ans, Myriam a pensé que c’était une mauvaise passe. Mais son désir s’est obstiné à hiberner. La situation s’est même détériorée: « Mon chum se montre respectueux, mais moi j’en porte le poids. J’ai peur de ne pas le combler et qu’il finisse par se détacher. Chaque accroc prend des proportions démesurées. »      

Ils discutent ouvertement de « son » problème, mais le sujet reste délicat. Elle doute qu’il puisse comprendre et craint qu’il la croie paresseuse. Ses différentes thérapies n’ont rien donné. Elle a tout de même réussi à faire des liens: « Je pense que ma baisse de libido a été déclenchée par ma prise de poids. Ça a joué sur mon estime. »

PUBLICITÉ

Les souvenirs d’une agression sexuelle ont resurgi dernièrement. Depuis, elle n’a plus envie qu’on la touche. « C’est dur d’expliquer pourquoi ça m’affecte 20 ans plus tard. Va-t-on me prendre au sérieux? »

Son chum lui demande souvent ce qu’elle aimerait au lit. « Ça ne m’intéresse juste pas. Je finis par abdiquer pour maintenir la relation. Je fais l’amour de façon mécanique. » Elle compte à nouveau consulter pour trouver une solution: « Mes problèmes sexuels ont un effet domino. Je compense en mangeant mes émotions. Si je pouvais les résoudre, ça règlerait bien des affaires dans ma vie. »  À LIRE: 10 trucs pour retrouver sa libido

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libidoPhoto: iStock

« Je n’étais plus amoureuse. » — Emma, 33 ans, a été en couple pendant 3 1/2 ans

Emma vivait à Montréal, Jim à New York. Entre les deux, le courant passait, c’était explosif même ! « Quand j’allais là-bas, je ne voyais pas grand-chose de la ville! »

Avec le temps, son enthousiasme s’est émoussé. C’était un type bien, il avait le profil parfait – cultivé, allumé, branché –, mais plusieurs choses dans son caractère l’irritaient. « Son indécision et sa pingrerie heurtaient mes valeurs et ma vision de ce que doit être un homme. » Sa façon de tout verbaliser et de disséquer les émotions a planté le dernier clou dans le cercueil de la relation. « Il sentait que je n’étais pas amoureuse et me pressait de questions. Or ça ne s’explique pas ! »

PUBLICITÉ

Le désir d’Emma s’est mis à décroître au même rythme que son attachement pour lui. Chaque fois qu’ils se quittaient, elle était assaillie de doutes. « À la fin, on faisait l’amour parce qu’il le fallait bien ! Oui, il m’attirait, mais je n’avais plus la drive sexuelle. Comme son désir à lui était intact, il souhaitait qu’on analyse le mien. » Une vraie torture pour Emma. « Un couple, ça demande des efforts, à condition que les deux soient amoureux. Sinon, à qui bon s’acharner ? »

Elle considère aujourd’hui que son désir pour Jim s’est émoussé parce qu’il ne correspondait pas à son idéal masculin. « Au fond de moi, j’avais envie d’un homme rassurant, galant, généreux, qui prenne soin de moi et me séduise. » Et elle l’a trouvé…

À lire: Libido, cinq choses à savoir sur le désir

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libido

« Avec la routine, c’était devenu forçant. » — Chantal, 28 ans, en couple depuis 3 ans

Ça n’a jamais été la passion dévorante entre eux. Même que leurs premiers ébats se sont soldés par un échec. « Mon chum n’avait pas beaucoup d’expérience. Il était excessivement nerveux. » Tranquillement, les choses sont rentrées dans l’ordre. Jusqu’au moment où ils ont emménagé ensemble. La routine s’est installée et le sexe est devenu un fardeau pour Chantal: « Je faisais l’amour par obligation. J’étais toujours déçue. Quand je lui disais ce que j’aurais aimé, il figeait. »

PUBLICITÉ

Elle en est venue à calculer la fréquence de leurs rapports intimes. « Dans ma tête, on devait à tout prix faire l’amour au moins deux fois par semaine, ce qui était le cas la première année. » La panique s’est emparée d’elle quand c’est tombé à une fois par semaine. Un jour qu’ils batifolaient, elle lui a demandé d’arrêter et s’est mise à pleurer. « Ça a forcé la discussion. On s’est dit que ce serait bien de consulter. »

Elle y est allée d’abord seule. Puis avec lui. Ils en ont appris beaucoup sur eux-mêmes. « Je souffre d’anxiété de performance. Je dois mieux gérer mon stress. » Son conjoint doit quant à lui améliorer sa communication. « La thérapie nous a amenés à mieux nous connaître et à nous ouvrir l’un à l’autre. À sortir de nos ego. On a beaucoup gagné en respect et en amour. » Le désir n’est pas revenu à 100 %, mais le couple est sur la bonne voie. 

À lire: Magique, le «viagra femmes»?

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libidoPhoto: iStock

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libido

« Je me sentais comme une branche de bois mort. » — Mélissa, 35 ans, en couple depuis 15 ans

Sa traversée du désert a duré au moins deux ans. Au départ, elle ne se posait pas trop de questions. Elle se disait que sa panne « totale » de désir devait être l’un des symptômes de sa dépression. Au fil des mois, même si elle prenait du mieux, sa libido est restée en berne. « Ça ne m’était jamais arrivé avant. J’en ai discuté avec une psychologue spécialisée en sexualité. Ça m’a aidée à me détendre, mais rien à faire, j’étais comme une branche de bois mort ! »

PUBLICITÉ

Son conjoint s’est montré compréhensif. Mais il est resté un peu trop en retrait aux yeux de Mélissa: « On n’avait plus de moments de tendresse. De mon côté, je ne faisais pas exprès d’attiser son désir. Je me suis rendu compte après que c’était une erreur: l’appétit vient en mangeant! »  

Ayant commencé un sevrage des antidépresseurs, elle a noté une différence. « Ma libido est revenue. Ça n’a pas rendu ma vie sexuelle fantastique du jour au lendemain, mais au moins ça s’améliore. Je recommence aussi à avoir du plaisir en me masturbant. C’est une révolution pour moi! » Son conseil: ne pas hésiter à en parler avec des personnes de confiance. Et célébrer les petites victoires.    

À lire: 4 faits méconnus pour la sexualité

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libidoPhoto: iStock

Confidences: six femmes parlent de leur perte de libido

« Ça sortait en chicanes. » — Justine, 38 ans, séparée depuis 2 ans (a été en couple pendant 15 ans)

Entre Justine et Charles, la chimie opérait et, pendant leurs premières années de vie commune, ils ont été actifs sexuellement. Mais le chamboulement de leur quotidien après la naissance des enfants a brouillé les cartes. Déjà que la communication clochait, le fossé n’a fait que s’agrandir : « Il y avait beaucoup d’incompréhension. Plus ça allait, plus on se chicanait, et moins j’avais envie de lui. »

PUBLICITÉ

Son conjoint s’est senti rejeté. Mais aucun n’a abordé la question franchement. « Sa frustration fermait la porte à toute discussion. Moi je gardais tout à l’intérieur. » Après sept ans de conflits non réglés et d’austérité au lit (dont trois de panne totale), ils ont fini par se quitter.

Depuis, elle a eu une aventure pour vérifier l’état de sa « plomberie »: « J’ai éprouvé du désir, ça m’a rassurée. Mais il est retombé aussi vite! »

Elle poursuit une thérapie amorcée il y a trois ans. « J’ai laissé traîner le problème en pensant qu’il allait se régler tout seul. Faux! Ça m’aide à m’arrêter et à me poser les bonnes questions. À communiquer mes émotions. » Elle retient qu’elle n’a pas à se sentir coupable de dire non si elle n’en a pas envie. Et tant pis si l’autre se fâche. « Mon ex me reprochait de ne pas être “normale”. Chaque femme vit les choses à sa façon. J’aimerais regagner le désir… et le garder. J’y travaille! »    

À LIRE: Sexualité féminine: on parle des vraies affaires avec Caresses magiques

PUBLICITÉ

Pour tout savoir en primeur

Inscrivez-vous aux infolettres de Châtelaine

En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions d'utilisation et politique de confidentialité. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la politique de confidentialité et les conditions d'utilisation de Google s'appliquent.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
Copier le lien

À la recherche d'inspiration ?

Dans chaque numéro, Châtelaine propose des reportages sur les enjeux féminins et des portraits de femmes d’exception. Sans oublier, bien sûr, des recettes savoureuses, des idées mode et déco, des astuces pour se faciliter la vie. Pourquoi s’en passer ?