Chère Louise,
J’entends parler de maternité partout autour de moi, constamment.
Peut-être que c’est une question d’âge? Mes amies s’interrogent sur leur avenir. Et cela rime avec famille… Normal, elles approchent la trentaine. Ça sent le bébé-boum à plein nez! Et elles tripent au boutte. Mes hommages à elles, je les admire.
Je les admire d’avoir cette force, cette passion, cette envie naturelle… Je ne l’ai pas du tout.
À travers ces photos de bébés naissants sur Facebook, les débats sur l’allaitement, les livres qui sont publiés sur la question, je me pose la question sincèrement : est-ce qu’il y a une place pour ceux et celles qui ne veulent pas d’enfants? Ça se dit-tu, dans le monde des grandes personnes?
J’observe ces discussions entourant l’allaitement de loin, comme une enfant qui somnole sur le divan pendant que maman et papa discutent de choses sérieuses. Je ne comprends pas. C’est comme du chinois. Et j’aime ne pas comprendre.
On dirait bien qu’il existe un tabou chez les femmes qui ne fantasment pas à l’idée de donner naissance à un petit poupon. Je me sens marginale de ne pas être émerveillée par cette mystérieuse affaire. Je trouve ça beau, c’est sûr, mais profondément angoissant. Des fois, je le dis franchement : je ne pense pas que je serais une bonne mère ni une bonne épouse. Et puis, quoi? C’est vrai. L’idéal de la mère parfaite est vanté ici et là. Difficile d’y parvenir.
Peut-être que j’ai tellement d’admiration pour les mères que ça me bloque? Je sais, c’est un peu ridicule. Il y a, à la fois, cette pression pour devenir maman, pis encore, de devenir cette maman parfaite.
Toi qui n’as pas eu d’enfants, as-tu senti cette même pression?