Aujourd’hui, sa vie, c’est d’la matière à chansons. La preuve est gravée sur son deuxième album, et premier en anglais : Highways, Heartaches and Time Well Wasted. Autoroutes, peines d’amour et du temps bien gaspillé, « ça résume pas mal mes cinq dernières années », dit Lisa en pouffant devant son portable, quelque part à Moncton. En vacances ? « Oui. Mais bon, j’ai un show à soir. » Monter sur scène, c’est du bonheur,
pas du boulot. L’interviewer ? Un plaisir, pas un travail. Son authenticité fait du bien. Qu’est-ce qu’on ne donnerait pas pour être invité à l’un de ses Kraft Dinner parties ?
Lisa sait qu’en Acadie, comme au Québec, la question de la langue est sensible. « Le disque est pas encore sorti que déjà y en a qui chialent. » C’est leur affaire. La native de Rosaireville (42 habitants) n’avait pas écrit en anglais depuis son adolescence, et le premier texte, You Look Like Trouble (But I Guess I Do Too), est sorti « un peu comme une surprise. Mais ça reste du Lisa LeBlanc, folk-roots et trash ». Prochaine étape : reprendre la route, direction sud. « Je rêve depuis que je suis kid de faire une tournée aux States. » Ses bottes (de cowgirl) sont faites pour marcher. Loin.