Commandité

Comment une femme a trouvé sa force à travers son parcours contre le cancer de l’ovaire

Peggy Pickett espère sensibiliser les femmes à la nécessité d’une détection précoce, à l’importance de défendre leurs intérêts et à la valeur du soutien de la communauté des patientes.

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Peggy Pickett, 57 ans, menait une vie remplie et active : elle adorait son travail à temps plein, elle voyageait, faisait du bénévolat, tricotait, jouait de la guitare et passait du temps en famille.

Au début de 2012, elle a commencé à sentir une étrange douleur dans le haut de son flanc droit. Diabétique, elle consultait régulièrement son médecin de famille, et elle lui a mentionné son inconfort à maintes reprises. « Il a simplement jugé que je m’étais étiré un muscle, rien qu’un régime adéquat et de l’exercice ne pourraient régler », raconte Peggy.

Deux longues années avant d’obtenir un diagnostic

Après plusieurs vaines tentatives de décrire son problème à son médecin, Peggy a décidé de ne plus insister. Or, la douleur persistait, et en septembre 2013, son conjoint, Jack, a été témoin d’insupportables souffrances. Il fallait agir sans tarder.

Son médecin de famille a ordonné une échographie, qu’elle a finalement subie en décembre. Le soir même, il l’a appelée pour l’informer que les résultats éveillaient quelques soupçons. Il a aussitôt orienté Peggy vers un centre d’oncologie, où elle a passé d’autres examens. Six jours plus tard, un gynécologue oncologue lui révélait qu’elle avait deux tumeurs : l’une grosse comme un cantaloup sur l’ovaire droit, l’autre de la taille d’une orange ou d’un petit pamplemousse sur l’ovaire gauche.

En janvier 2014, une intervention chirurgicale confirmait un diagnostic de cancer de l’ovaire de haut grade au stade avancé. Peggy présentait alors 11 sièges tumoraux et plusieurs amas de tumeurs, dont quelques-uns au foie. La douleur dans le haut de son flanc droit provenait en fait de tumeurs logées sur son diaphragme. « Elles se tordaient quand je faisais de l’exercice ou quand je respirais ; j’ai vécu deux ans comme ça », explique‑t‑elle. Un mois plus tard, à son 50e anniversaire, Peggy a entrepris sa première chimiothérapie.

La sensibilisation aux signes précoces, un impératif pour les femmes

Les symptômes typiques du cancer de l’ovaire, soit des ballonnements, des difficultés à manger, de la douleur et des changements dans les habitudes urinaires, sont non spécifiques et peuvent facilement être confondus avec d’autres affections bénignes. À l’instar de Peggy, certaines femmes peuvent aussi présenter d’autres symptômes qui semblent étrangers à ce cancer. « Ma douleur du côté droit n’était pas un symptôme classique du cancer de l’ovaire », convient Peggy.

De patiente à défenseuse de ses intérêts et de ceux des autres femmes

Peggy n’est plus fâchée que l’on ait ignoré ses plaintes. « J’avais arrêté de défendre mon point de vue, mais je me rends compte maintenant qu’un médecin ne peut pas diagnostiquer ce que l’on ne lui dit pas. S’il ne soupçonne rien, impossible de détecter une maladie et sans détection, il ne peut y avoir de traitement », constate-t-elle.

Puis, quelque chose a changé après son deuxième cycle de chimiothérapie. « J’avais besoin d’en savoir plus sur ce qui se passait, pour prendre des décisions éclairées », relate Peggy.

Elle a donc communiqué avec Cancer de l’ovaire Canada pour demander un exemplaire gratuit de son guide de ressources, qu’elle a reçu par la poste. L’organisme lui a ensuite téléphoné pour assurer un suivi. « Ç’a été un moment charnière, où je suis passée de patiente à défenseuse de mes intérêts », affirme-t-elle.

Plutôt que d’attendre la fin de son traitement pour reprendre sa vie, Peggy a fait le choix de vivre pleinement, de trouver de bonnes sources d’information et de transmettre la force de son expérience plutôt que d’en perdre le contrôle. « J’ai entrepris de devenir LA spécialiste mondiale de Peggy et, à ce titre, j’ai joué un rôle précieux au sein de mon équipe médicale », se félicite-t-elle.

Même si Peggy a subi trois récidives, deux cycles supplémentaires de chimiothérapie et deux cycles de radiothérapie, son approche de prise en charge de ses intérêts lui permet d’accéder aux traitements les plus récents et les plus efficaces qui conviennent à ses besoins. Elle agit maintenant comme paire-aidante bénévole pour Cancer de l’ovaire Canada et cherche constamment des occasions d’améliorer la situation des femmes atteintes de la maladie. « Pour me défaire de ce sentiment d’impuissance, je me suis informée au sujet de ma maladie et du système de santé, et j’ai défendu mes intérêts et ceux des autres femmes », confie Peggy.

Son conseil aux femmes : « Devenez LA spécialiste de votre propre personne. Apprenez à vous connaître, à connaître votre corps et à connaître vos options. »

Visitez le www.ovairecanada.org pour obtenir plus de renseignements et du soutien.

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