Santé

Cancer du sein : tout ce qu’il faut savoir

Cancer. La fin du monde ou le début d’un temps nouveau ? Qu’il touche un proche ou soi-même, le mot fait peur. Il évoque longue maladie, traitements pénibles et parcours du combattant. On ne sait jamais à quel point on doit s’inquiéter lorsqu’un tel diagnostic tombe. Tour d’horizon, pour remettre les pendules à l’heure.

1.Prévalence, statistiques et facteurs de risque

Le cancer du sein en chiffres

Selon les plus récentes données disponibles (2022), 28 600 Canadiennes et 270 Canadiens auront reçu un diagnostic de cancer du sein d’ici la fin de l’année. On estime qu’une Canadienne sur 8 en sera atteinte au cours de sa vie et qu’une Canadienne sur 34 en mourra. C’est d’ailleurs le cancer le plus courant et la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes, après celui du poumon. Au Québec, quelque 6 000 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du sein chaque année

Qu’est-ce que le cancer du sein ?

Tout cancer est le résultat d’une division anormale de cellules dans le corps humain et d’une prolifération incontrôlée de ces cellules dites atypiques. Quand ces cellules forment des amas, on les appelle alors des « tumeurs ». Quand celles-ci se forment et croissent d’abord dans un sein, on dit du sein qu’il est le site primaire du cancer et on appelle donc celui-ci « cancer du sein ».

Malin ou bénin : les types de cancer

Le sein de la femme sert principalement à allaiter le nouveau-né. Il est donc constitué à la fois de petites glandes appelées « lobules », qui produisent le lait, et de canaux lactifères, par lesquels le lait chemine des glandes au mamelon. La tumeur cancéreuse, dite maligne, peut donc se développer dans l’une ou l’autre de ces deux principales parties du sein. Quand il croît dans les lobules, on l’appelle carcinome lobulaire. Quand il est situé dans les canaux lactifères, on le nomme carcinome. Ces tumeurs sont classées « non infiltrante », qui signifie que les cellules cancéreuses ne se sont pas propagées au-delà du canal ou de la glande où elles ont pris naissance, ou « infiltrante », qui indique que les cellules cancéreuses ont commencé à se propager dans le tissu voisin.

La tumeur non cancéreuse, dite bénigne, comme le fibroadénome (kyste), le papillome intracanalaire ou la tumeur phyllode ne constitue pas un risque pour la vie. Après une opération chirurgicale pour la retirer, des traitements subséquents ne sont généralement pas nécessaires.

Une méta-quoi ?

Une métastase est un groupe de cellules cancéreuses qui ont migré ailleurs dans le corps à partir du foyer d’origine du cancer. Dans le cas du cancer du sein, les cellules atypiques se détachent de l’excroissance ou de la tumeur et se propagent dans la circulation sanguine, le système lymphatique, vers les os ou encore vers d’autres organes, comme les poumons ou le foie. Le cancer métastatique est plus grave que le cancer dit « in situ » (c’est-à-dire quand la masse cancéreuse se limite à l’organe d’origine).

Le cancer du sein chez l’homme

Oui, les hommes aussi peuvent être atteints du cancer du sein, car ils ont aussi des tissus mammaires, contrairement à ce qu’on pourrait croire. Le cancer du sein chez l’homme représente toutefois moins de 1 % de tous les cas de cancer du sein recensés au Canada et atteint surtout les hommes âgés de 60 à 70 ans. Le carcinome canalaire est le plus fréquent chez l’homme.

Pourquoi, docteur ?

Le cancer du sein n’a pas de cause unique. C’est un problème de santé complexe, fruit d’une association de facteurs internes et externes. Par contre, il est important de mentionner qu’il existe des facteurs de risque susceptibles de stimuler l’apparition d’un cancer, sans toutefois la garantir.

Quels facteurs ?

Parmi les facteurs de risque non modifiables, on compte l’hérédité, l’âge de la puberté, de la ménopause, le fait d’avoir eu des enfants et si on les a allaités ou non. Il existe aussi des facteurs de risque modifiables, comme le mode de vie (alimentation, sommeil, consommation d’alcool) et l’environnement (exposition à des substances chimiques, par exemple).

cancer du sein

Illustration : Maria Ponomariova

2. Symptômes, dépistage et diagnostic

Principaux symptômes

La plupart du temps, un cancer du sein se développe sur plusieurs années et sans le moindre signe perceptible. Le symptôme le plus évident est en général une bosse ou une enflure d’un sein. Attention toutefois : toute bosse au sein n’est pas le signe d’un cancer, surtout si la bosse est plutôt douloureuse ou qu’elle diminue ou disparaît et réapparaît selon le stade du cycle menstruel. Une bosse cancéreuse peut être sensible, mais n’est habituellement pas très douloureuse. Il n’y a sans doute pas lieu de s’inquiéter si nos règles sont sur le point de commencer et que l’on sent de petites bosses douloureuses.

D’autres symptômes possibles

Dans le cas du carcinome lobulaire, une masse ne se formera pas toujours, mais on pourra parfois avoir le sentiment que le tissu mammaire s’épaissit ou durcit. Il faut prêter attention à un changement de la forme ou de la taille du sein qui ne serait pas causé par une prise ou une perte de poids. Parmi les autres symptômes à surveiller : toute bosse à l’aisselle, un mamelon qui pointe vers l’intérieur ou encore un écoulement spontané, parfois légèrement teinté de sang.

Dépistage, diagnostic…

La meilleure chance de vaincre un cancer du sein est de le dépister le plus tôt possible. Le problème, c’est que, sans signe apparent, il peut être très difficile de le détecter, d’où la recommandation habituelle de consulter son médecin régulièrement. La mammographie (une radiographie des seins) et la biopsie (un prélèvement d’un fragment de tissu) permettront d’établir un diagnostic de cancer du sein. On recommande une mammographie tous les deux ans pour les femmes âgées de 50 à 69 ans, car c’est chez ce groupe que le risque de cancer est le plus élevé. La campagne Mémo-mamo a d’ailleurs été lancée en octobre, mois dédié à la sensibilisation à la maladie, en guise de rappel. D’autres tests peuvent également être requis pour établir le diagnostic, comme l’échographie, la galactographie ou des analyses biochimiques et sanguines.

… et surdiagnostic !

On a appris dans les dernières années que la plupart des cancers ne seraient pas aussi dangereux qu’on le croyait et que bon nombre des cancers asymptomatiques disparaîtront d’eux-mêmes ou ne progresseront pas suffisamment pour causer la mort. Au Québec, on dépiste 77 cancers par 1 000 mammographies. De ce nombre, 10 seraient inutilement diagnostiqués, selon le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). En conséquence, des femmes subissent des chimiothérapies ou des interventions chirurgicales superflues, voire dangereuses.

Inspecter ses seins comme une détective privée

Aucune méthode de palpation n’est préférable à une autre. Observer fréquemment ses seins, mais aussi ses clavicules et ses aisselles sous plusieurs angles, les palper et noter tout changement suspect, demeure de loin la meilleure façon de déterminer si l’on doit consulter son médecin ou non.

« Chéri… j’ai un cancer »

Annoncer à ses proches — conjoint, enfants, parents, amis, collègues — qu’on a un cancer est une épreuve supplémentaire en soi, une expérience douloureuse et traumatisante qu’il ne faut pas précipiter. On ne doit pas se forcer à être transparente à ce sujet si l’on ne se sent pas prête à « dire » la réalité, surtout si l’on pense que cela pourrait fragiliser certaines personnes déjà très anxieuses autour de soi. Il importe de prendre le temps qu’il faut. Un médecin, une infirmière ou un psychologue peut aider la patiente à se préparer à faire part de cette nouvelle à son entourage.

Cancer du sein prévention

Photo : iStock.com

3. Traitements

Se faire traiter par une équipe  

Le traitement du cancer du sein dépend tout d’abord du plan établi entre la patiente et son équipe soignante. Cette équipe se compose de plusieurs personnes, dont le rôle est important et défini. Tout d’abord, les médecins. Les oncologues médicaux sont les spécialistes du cancer et de la chimiothérapie. Les chirurgiens oncologues, eux, sont responsables de retirer des tumeurs cancéreuses. Enfin, les radio-oncologues sont spécialisés en radiothérapie. En général, ces spécialistes sont entourés d’une infirmière pivot en oncologie, d’un psychologue spécialisé en oncologie, d’un nutritionniste, ou encore d’un travailleur social.

Comment choisir ?

On ne traite pas tous les cancers du sein par la chimiothérapie. Le plan de traitement repose sur plusieurs facteurs. Il dépend en premier lieu du stade du cancer diagnostiqué. On ne soigne pas un cancer de stade I de la même manière qu’un cancer de stade IV. Pèsent aussi dans la balance le risque de récidive, le fait que la femme soit ménopausée ou non, son état de santé général et, bien sûr, ses préférences de traitement.

La fameuse « chimio »

La chimiothérapie consiste à administrer des médicaments injectables par voie intraveineuse. Ainsi, les médicaments entrent dans le sang afin d’agir sur tout le corps et d’y tuer toutes les cellules cancéreuses. On appelle donc « systémique » ce type de traitement (par opposition à un traitement localisé en un endroit précis du corps). Les médicaments utilisés en chimiothérapie sont nombreux (il en existe plus de 50) et une combinaison précise est employée pour chaque cancer du sein. Le but de ce « cocktail » de chimiothérapie ? Ralentir et empêcher la prolifération et la propagation des cellules cancéreuses dans l’organisme.

Cela dit, lorsqu’on pense à la chimiothérapie, on pense aux « effets secondaires vraiment déplaisants qui font peur » : fatigue, nausées, perte de cheveux, douleur. Cette appréhension est en partie fondée, car chaque personne réagira différemment à un traitement de chimiothérapie donné. Et malgré ses désavantages, la chimiothérapie demeure un traitement de choix contre le cancer, car elle est très puissante. En fait, elle peut faire toute la différence dans la guérison d’un cancer du sein.

Radiothérapie et hormonothérapie

D’autres traitements s’offrent à l’équipe soignante et à la patiente pour traiter le cancer du sein. Parmi ceux-ci, la radiothérapie, qui consiste à la radiation d’une tumeur et des tissus qui l’entourent. L’hormonothérapie, elle, modifie les taux de progestérone et d’œstrogènes dans le corps par l’absorption de médicaments. Ces deux hormones sont directement liées à la maladie. L’hormonothérapie n’agit pas directement sur la tumeur, contrairement à la radiothérapie, mais elle tente de ralentir la croissance et la propagation de cellules cancéreuses.

Chirurgie : l’éprouvante mastectomie

C’est le remède le plus radical pour traiter le cancer du sein, mais c’est aussi le plus recommandé. Jumelée à la radiothérapie ou à la chimiothérapie, la mastectomie partielle (retrait de la tumeur) ou complète (ablation du sein) se révèle le traitement de choix pour éliminer un grand nombre de cellules malades. La mastectomie permet aussi de vérifier la présence de cellules cancéreuses dans les ganglions lymphatiques axillaires (de l’aisselle).

Cancer du sein

Illustration : Maria Ponomariova

4. L’après-cancer

Après la pluie, le beau temps ?

Même si la femme atteinte d’un cancer du sein réagit bien aux soins, tout n’est pas réglé pour autant au lendemain du dernier traitement. De nouvelles difficultés physiques, pratiques, psychologiques, émotives et spirituelles peuvent survenir. Heureusement, de nombreux programmes existent pour répondre aux besoins et améliorer la qualité de vie des patientes et de leurs proches après les traitements.

Les répercussions physiques des traitements

Qui dit mastectomie ou radiothérapie dit souvent réadaptation physique, car le bras et l’épaule du côté du corps ayant été traité peuvent aussi subir les contrecoups du traitement. Douleurs, raideurs ou difficulté dans la mobilité peuvent se manifester. Si on a subi l’ablation d’un sein, des douleurs fantômes au site chirurgical – picotements, sensation de pression thoracique, démangeaisons – peuvent se faire sentir, comme si le sein était encore là. La raison ? Le cerveau continue de transmettre des signaux aux nerfs de la région mammaire.

S’aimer telle qu’on est désormais

Cicatrices, perte de cheveux, simple ou double mastectomie, perte ou gain de poids, il arrive que le corps change beaucoup à la suite d’un cancer du sein. Ces changements ne sont pas toujours visibles, mais ils peuvent être difficiles à accepter, surtout s’ils sont durables. Et c’est normal : pour beaucoup de personnes, l’estime de soi est liée à la qualité de son image corporelle, et donc à la perception qu’on a de sa beauté, de sa féminité et du degré d’attirance de son propre corps. Faire le deuil de son « ancien corps » est une chose difficile. Une bonne façon de reprendre contact avec soi est de pratiquer des activités physiques douces qu’on aime, de se nourrir sainement, dans le plaisir, et de partager des moments avec des gens avec qui on se sent vraiment bien.

La repousse des cheveux

La perte de cheveux à la suite de traitements de chimiothérapie est parfois difficile à accepter. Il faut toutefois se rappeler que cet inconvénient n’est que temporaire. Parfois, les cheveux ne poussent pas de la même manière qu’avant et s’amincissent, mais ils repoussent une fois les traitements terminés. C’est le temps d’essayer les jolies casquettes hipsters ou les mignons chapeaux à la Audrey Hepburn, de participer à des programmes comme Belle et bien dans sa peau ou, pourquoi pas ?, de tester les postiches…

Le partenaire, les enfants, les proches

L’ablation du sein et les cicatrices qui en résultent peuvent être un choc immense pour soi et pour ses proches. La meilleure solution ? En parler ouvertement, même si c’est un peu gênant. Partager ses craintes avec des personnes en qui on a vraiment confiance sera toujours un bon point de départ. En parler en groupe de soutien peut aussi être une option et, en général, l’équipe soignante fera le nécessaire pour qu’on se joigne à ce genre de groupe.

« Let’s Talk About Sex »

Les modifications dans l’apparence, les effets secondaires comme la fatigue, les changements à la réponse sexuelle ou les émotions instables sont tous des facteurs susceptibles d’influer sur la libido pendant et après le cancer. Dans ce contexte, il devient encore plus important de comprendre que la sexualité, comme façon de manifester toute la vie qui nous habite, peut aussi se vivre en dehors de l’acte sexuel proprement dit. L’intimité, la tendresse, l’attention et le plaisir font aussi partie de la sexualité. Si on éprouve des difficultés avec sa libido, sa capacité d’excitation ou sa capacité orgasmique, ça ne veut pas dire qu’il faille mettre un terme aux relations sexuelles. Communication, patience et douceur sont de mise pour cet aspect crucial de la vie.

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Les seins

La reconstruction mammaire

Il n’y a aucun jugement négatif à formuler par rapport au choix de faire reconstruire ou non son ou ses seins. La poitrine, il ne faut pas l’oublier, est un symbole de féminité, et son absence, totale ou partielle, peut toucher au sentiment d’intégrité générale et à l’estime qu’on a de son corps, de soi et de ses relations. La reconstruction mammaire peut donc être planifiée avec le chirurgien pour avoir lieu immédiatement après la mastectomie ou plus tard. Le chirurgien posera une prothèse mammaire remplie de gel de silicone ou de solution saline, ou encore il utilisera des tissus prélevés sur une autre partie du corps. Pour le mamelon, il est possible de le recréer avec un morceau de peau qu’on tatouera ensuite pour l’assombrir. Bien sûr, le sein reconstruit ne ressemblera pas complètement à un sein naturel, mais les techniques de reconstruction mammaire se sont grandement perfectionnées ces dernières années.

Les prothèses mammaires

Si on n’est pas encore décidée à subir la reconstruction mammaire, le recours à une prothèse temporaire peut être une excellente option. Les prothèses se vendent la plupart du temps dans les magasins d’équipements médicaux. Elles simulent le poids, la sensation et la forme de seins naturels, peuvent être complètes ou partielles et sont fabriquées dans différents matériaux.

Des sous-vêtements adaptés

Pas envie de passer sous le bistouri pour subir une reconstruction mammaire ou de porter des prothèses qui donnent trop chaud ? La Vie en Rose a créé, en 2010, une collection de soutiens-gorges post-mastectomie brevetés. Non seulement ces soutiens-gorges sont une solution de rechange aux prothèses, mais ils conviennent aussi aux femmes dont la poitrine est devenue très sensible à la suite de traitements ou d’interventions contre le cancer du sein. Fonctionnels, confortables et jolis, ces sous-vêtements constituent un bon moyen d’aider les femmes à retrouver leur confiance en elles.

Le choix de s’accepter

Si la perspective d’une autre intervention chirurgicale rebute une fois la mastectomie passée, si on demeure sceptique à l’égard des prothèses ou si on n’a pas envie d’investir dans des soutiens-gorges spécialisés, on a aussi le choix de… ne rien faire ! Le cancer du sein est une immense épreuve et on peut être très fatiguée et découragée de son apparence une fois les traitements terminés. Dans tous les cas, il est important, pour pouvoir accepter la nouvelle « soi », de prendre le temps d’apprécier le reste de son corps, d’envisager un programme d’activité physique et de se faire accompagner professionnellement dans cette toute nouvelle réalité. Chose certaine, verbaliser ce que l’on ressent — à son partenaire, ses proches, ses amis et son thérapeute — constituera toujours un pas dans la bonne direction.

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5. Rémission, mythes et prévention

« Suis-je vraiment guérie, docteur ? »

Si on a survécu à un cancer de stade 0, 1, 2 ou 3, une récidive peut apparaître là où le cancer d’origine a pris naissance (récidive locale) ou dans les ganglions lymphatiques proches de la tumeur initiale (récidive régionale). Si le cancer réapparaît « à distance », c’est-à-dire dans une autre partie du corps, il s’agit alors du stade 4 du cancer du sein. À ce stade, la maladie est très avancée, métastatique. Le traitement se complique.

Mieux vaut prévenir que guérir

Les causes du cancer du sein étant inexpliquées chez de nombreuses femmes, il est difficile de savoir précisément ce qu’il faut faire pour l’éviter. Bien qu’on ne puisse empêcher les prédispositions génétiques d’exister, on peut adopter les comportements suivants pour réduire le risque : manger sainement, dormir plus et mieux, faire de l’activité physique, limiter sa consommation d’alcool, éliminer la cigarette et restreindre son exposition aux stress négatifs et aux environnements nocifs pour la santé physique et mentale.

Vrai ou faux ?

De nombreux mythes circulent au sujet des aliments, des comportements ou des substances qui « donnent » le cancer du sein. En voici trois :

  1. Le soya : la consommation d’aliments à base de soya (edamames, tofu, miso) n’augmente pas le risque de cancer du sein. Même que ces aliments pourraient réduire le risque de récidive, selon de nombreuses études. On ignore toutefois si les suppléments de soya, qui contiennent beaucoup plus d’isoflavones que les aliments, sont néfastes. En attendant que la science se prononce, mieux vaut les éviter.
  2. Les déodorants : Il est faux de penser que les déodorants ou les antisudorifiques causent le cancer. On recommande de ne pas les utiliser avant une mammographie pour ne pas que l’aluminium qu’ils contiennent fausse les images.
  3. Les armatures : aucune étude n’a démontré que le port de soutien-gorge avec ou sans armature augmenterait le risque de cancer du sein.

La controversée culture du ruban rose

Le ruban rose est le symbole le plus reconnaissable de la lutte contre le cancer du sein. Ce petit bout de tissu, récupéré à maintes reprises par toutes sortes d’entreprises à des fins de marketing, a fait l’objet d’un documentaire de Léa Pool en 2011. La réalisatrice soulevait le doute quant aux réels bénéficiaires des profits recueillis. Pour s’assurer que l’argent récolté grâce à notre achat ou à notre participation à un événement caritatif sera bel et bien versé à la recherche sur le cancer du sein, on se tourne vers la Fondation du cancer du sein du Québec, la Fondation canadienne du cancer du sein ou l’organisme Think Before You Pink.

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