
Une fleur à la poitrine
Chantal Moreau, tatouée postmastectomie
La médecine lui a permis de survivre au cancer. Mais lui a enlevé un sein. « Je n’arrivais pas à l’accepter, dit Chantal Moreau. J’ai deux jambes, deux bras, deux yeux. Je voulais deux seins. » Comme la plupart des opérées, elle a opté pour la reconstruction mammaire. Pour le mamelon cependant, il fallait avoir recours au tatouage.
Chantal est donc allée voir une tatoueuse – sa nièce Marie-Ève – avec une idée originale. Plutôt qu’un mamelon, elle voulait un dessin artistique. Aujourd’hui, une fleur de lotus rose et turquoise orne son sein (et, avantage imprévu, couvre les cicatrices !) et Chantal est toujours ravie de sa décision. « J’aime de nouveau mon corps, dit-elle. Je l’ai choisi ; il est beau. C’est moi. »