Forme

Au combat!

La boxe est plus populaire que jamais chez les filles. Voici six façons de se battre pour la forme.


 

Un sport de gars, la boxe? Plus maintenant. Les filles ont taillé leur place dans le ring. «Elles représentent plus des trois quarts des inscriptions à nos cours de boxe», dit Emmanuelle Cabana, du Centre Père Sablon, à Montréal. La boxe féminine fera même son entrée aux Jeux olym­piques de Londres, cet été! «Quand j’ai commencé, il n’y avait pas de vestiaire pour femmes au gym. Je me changeais dans l’armoire à balais», se rappelle la boxeuse professionnelle Nathalie Forget. C’était au début des années 2000.

Les nouvelles ont compris qu’elles ont tout à gagner à montrer les poings?: du tonus musculaire, une silhouette affinée, un cardio du tonnerre et la flexibilité d’une gymnaste. En plus d’un moral d’acier. «La boxe est excellente pour la confiance en soi. On se défoule tout en apprenant à se défendre. On se sent forte», dit Carine Martineau, 33 ans, fervente adepte.

Dans un studio d’aérobie, un club de boxe ou sur un tatami? Les débutantes ont l’embarras du choix. Il suffit de se procurer ses propres gants de boxe pour être parée pour le combat. Voici six façons de commencer à boxer.

La boxe anglaise : se défouler avec grâce
On frappe avec ses poings, alternant à un rythme effréné droites, crochets et uppercuts. La cible est un adversaire imaginaire ou la mitaine matelassée d’un partenaire. Exténuant, défoulant et profitable. «C’est de l’entraînement physique avec des mouvements d’autodéfense. On pratique les coups jusqu’à les transformer en réflexes de défense et de protection», explique Alain Bonnamie, ex-boxeur professionnel et instructeur au studio Breathe. Ce gym montréalais super zen et baigné de lumière offre des cours mixtes non compétitifs, conçus pour aider les gens à «gérer leur stress et leur poids».

Pour celles qui cherchent un cadre authentique – ring, ballon-poire, punching bag et beaux gars en nage… –, le club de boxe Underdog n’a pas son pareil. Pas besoin de se mesurer à un gaillard tout en muscles. Il y a des cours réservés ­aux femmes. Une fois les techniques de base assimilées, les plus téméraires peuvent s’amuser à monter sur le ring.



 

Le kick-boxing : viser haut!
Au kick-boxing, les coups de pied au-dessus de la ceinture s’ajoutent aux mouvements des bras. Facile? Oh non! Lever les jambes à répétition décuple l’effort cardiovasculaire. Sans compter la concentration requise pour enchaîner les mouvements de gauche à droite, de bas en haut. «Le kick-boxing demande beaucoup de coordination. Il faut combiner la force musculaire, la technique, la flexibilité et l’agilité. Au début, certaines suent à force de réfléchir!» s’exclame Alain Bonnamie, du studio Breathe.

Vrai! La nouvelle venue se casse la tête pour suivre la séquence de coups à donner, frapper juste et garder l’équilibre. La plupart des cours sont entrecoupés d’épuisantes séquences de push-ups, de redressements assis et d’étirements. Bref, un entraînement complet qui tonifie l’ensemble du corps et procure illico un exaltant sentiment de victoire.

Le cardio tae-boxe : tenir le rythme
Popularisé à la fin des années 1990, le tae-boxe combine les pas d’aérobie à des coups de poing, de pied et de genou. On pratique la chorégraphie en groupe en mimant les gestes de l’instructeur au son d’une musique rythmée. «C’est un workout intense. On dépense des calories, on a chaud. Il faut avoir un intérêt pour les arts martiaux, soit aimer “puncher” et “kicker”», résume Jennifer Pelletier, directrice des cours en groupe chez Énergie Cardio. Le tae-boxe exige moins de coordination que l’aérobie, mais sollicite beaucoup le haut du corps puisqu’on doit garder les bras et les abdos con­tractés. Nul besoin de gants, juste d’une bonne paire de chaussures afin d’éviter les blessures. Précision?: ne pas confondre le cardio tae-boxe et la boxe thaïlandaise (muay-thai), dont il s’inspire.



 

Le Muay-thai : combattre sans esquive
Poings, coudes, genoux, jambes. En boxe thaïlandaise, ou muay-thai, ces quatre parties du corps fonctionnent à plein régime. Un sport intense, puissant, explosif sur fond de musique orientale. «On apprend vraiment à se battre et à se défendre. C’est un art martial, contrairement à la boxe classique», explique Nicolas Francoeur, entraîneur au club Underdog. Le muay-thai a été créé dans un contexte militaire au 16e siècle.

Pendant le cours, le groupe est divisé en équipes de deux. Les adversaires, gars ou filles, portent des gants et pratiquent les différentes techniques à tour de rôle. Le prof corrige les mouvements. La novice améliore vite sa force et sa flexibilité tout en réduisant son tour de taille. Des arguments convaincants?: les filles sont très nombreuses. «En un mois d’entraînement, une nouvelle peut devenir super bonne», promet l’entraîneur, qui a perfectionné son art en Thaïlande.

L’aqua-kickboxe : fendre les eaux
«L’aqua-kickboxe, c’est la rencontre inusitée de la boxe et de l’aquaforme», résume Nathalie Forget, boxeuse professionnelle et responsable du cours au centre sportif de l’UQAM. Un combo idéal pour celles qui aiment l’eau. Il n’est pas nécessaire de savoir nager puisque le cours se donne en eau peu profonde. On ne se mouille pas les cheveux et aucun équipement n’est requis, sinon un maillot qui tient en place! La formule?: le prof gesticule sur le bord de la piscine. On l’imite – au ralenti, pas le choix – en donnant des coups de poing et de pied dans l’eau. Voilà une façon d’apprivoiser les mouvements sans se blesser, puisque les coups sont amortis. Bien que l’effort physique soit modéré, après 45 minutes à se démener contre son élément, la boxeuse aquatique sent que ses muscles ont besoin de repos.



 

Les arts martiaux mixtes : lutter sur tous les fronts
Depuis que le champion québécois Georges St-Pierre brille dans l’octogone, les arts martiaux mixtes fascinent. Dans les estrades comme dans les gyms, les filles participent. Éclectiques, les MMA (Mixed Martial Arts) entremêlent les sports de frappe, dont le kick-boxing, la boxe et le muay-thai, et de grappling (en français «lutte»), soit le judo et le jiu-jitsu brésilien. Pieds nus sur un tatami, la participante intègre les disciplines les unes après les autres pour en venir à les enchaîner durant une simulation de combat. Force, flexibilité, endurance et puissance, tous les grands groupes de muscles sont mis à l’épreuve. Pas facile… mais sexy! « Le cours permet de se mettre en forme, de se défouler d’une journée stressante. C’est aussi amusant pour une fille d’essayer les techniques sur son chum. Quoi de mieux que de lui rappeler qui est le boss en lui faisant une clé de coude au lit???» rigole Simon Desruisseaux, instructeur d’arts martiaux mixtes au centre sportif de l’UQAM. En effet, les prises au sol nous obligent à saisir à bras-le-corps un partenaire-adversaire. Vaut mieux s’inscrire avec une copine si on ne veut pas enlacer un inconnu.

Boxer chez soi
On sort ses poings sans craindre les contusions grâce à ces jeux d’entraînement.


 

UFC Personal Trainer?
L’UFC, c’est la ligue des combats extrêmes. On a donc droit à un entraînement à la dure. Crochets, uppercuts et coups de pied s’enchaînent à une cadence infernale. Programmes de 30 ou 60 jours à raison de 4 ou 5 fois semaine. Efficace!

En anglais avec sous-titres en français. Pour Kinect Xbox 360, PlayStation 3 et Wii. 49,95?$, 39,99?$ et 29,99?$.


 

Self-Defence Training Camp
Ce n’est pas de la boxe dans la plus pure tradition. Il s’agit surtout d’un jeu pour s’initier à l’autodéfense. Mais on y trouve aussi des programmes de kick-boxing et d’arts martiaux. Amusant et plutôt payant pour aiguiser ses réflexes comme pour tonifier son cœur et ses muscles.

En français. Pour Kinect Xbox 360. 49,99?$.

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