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Trois petits pas vers le bien-être

La psychologue et sportive aguerrie Lysanne Goyer explique comment changer pour le mieux, une étape à la fois.

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La Montréalaise Lysanne Goyer court. Et elle aime s’attaquer à de gros défis. En décembre 2011, elle a participé au marathon de l’Everest – 42,2 km – qui démarre à 5184 m d’altitude. Une des épreuves les plus difficiles au monde et à laquelle ne participe pas qui veut. On doit d’abord suivre – avec succès! – un entraînement de trois semaines destiné à acclimater l’organisme à la rareté de l’oxygène en altitude. Toutes sortes de problèmes physiques peuvent s’y manifester: manque d’oxygène, essoufflements, maux de tête, troubles intestinaux… Sans compter les blessures, toujours possibles. Le parcours, extrêmement escarpé, est ponctué de glace et de neige. « Mais j’étais portée par mon objectif: amasser des fonds pour les enfants qui souffrent de problèmes cardiaques », raconte Lysanne Goyer.

Pourtant, cette psychologue de la santé n’est pas une athlète olympique. Comment a-t-elle pu se rendre jusque-là? « En faisant exactement ce que je dis à mes patients: un petit pas à la fois, lance-t-elle en riant. Peu à peu, pour entraîner mes jambes sur un parcours accidenté, j’ai commencé à courir en montagne. »Et bien sûr, les marathons, ça la connaît!

Maman de trois enfants, elle s’est donné une autre mission: promouvoir de bonnes habitudes de vie. Convaincue que la santé se construit à partir de gestes simples, elle a mis au point un programme intitulé Trois petits pas et donne des ateliers dans les écoles et les entreprises. « Si on se donnait la peine d’optimiser les trois principales composantes de nos habitudes de vie, soit l’activité physique, l’alimentation et le bien-être psychologique, on réduirait nos risques d’infarctus de 94% », soutient-elle.
Alors, quels sont ces petits pas que nous devons faire pour améliorer nos chances? La psychologue dévoile ses secrets.

1. Je n’essaie pas de tout changer d’un coup.
On débute par de tout petits gestes: stationner l’auto plus loin que nécessaire, utiliser les escaliers plutôt que l’ascenseur, faire une promenade après le souper… C’est un bon début!

2. Je commence dès aujourd’hui… même s’il est déjà 16 h! On avait prévu un muffin comme collation? On le remplace par un yogourt, moins calorique.

3. Je me fixe des objectifs réalistes.
Mieux vaut se fixer moins d’objectifs et les atteindre que de s’en demander trop et d’essuyer un échec. « Une de mes clientes avait planifié son programme d’exercice à 6 h du matin, raconte la psychologue. Mais la pauvre est un oiseau de nuit! » On inscrira des activités qu’on est certain à 90 % de pouvoir faire. Sinon, gare à l’abandon.

4. Je ne me prive pas trop. « Si je vais chez des amis, je peux me donner la permission de croquer une dizaine de croustilles, ajoute Lysanne Goyer. Il faut continuer à se faire plaisir, sinon on ne tient pas le coup. »

5. Je me fais plaisir une fois par jour.
« C’est une des premières règles du bien-être psychologique, affirme Lysanne Goyer. C’est ce que je recommande à mes patients anxieux ou déprimés. Le plaisir, c’est bon pour la santé! » Des exemples? Lire au lit, téléphoner à une amie, jardiner quelques minutes.

6. Je sais que j’ai un lac tranquille à l’intérieur de moi.
Quand on est confrontée à une dispute ou à un stress quelconque, on pose les mains sur son ventre, on ferme les yeux et on plonge dans cet espace intérieur qui n’est que calme et sérénité…  

7. Je manque de discipline de temps à autre, et c’est normal.
Même les plus motivées délaissent parfois leur entraînement, oublient les légumes et s’empiffrent au souper de famille. Ce n’est pas un échec, c’est un incident de parcours dans une démarche vers la santé et le bien-être.

8. Si je ne tente rien, je ne réussis rien.
Ce n’est pas grave de ne pas atteindre tous ses objectifs. « Je voulais être la première Québécoise à courir sur l’Everest. Mais si je n’y arrivais pas, ça n’allait pas être la fin du monde. Au moins, j’aurais essayé! » explique la psychologue.

9. Je me dépasse tout en respectant mes limites.
À l’entraînement, il faut écouter son corps. « Parfois, on présume de ses forces et on se blesse, note Lysanne Goyer. Cela arrive à tout le monde, y compris à moi. C’est une question de dosage, d’équilibre, à appliquer dans toutes les sphères de sa vie. »

10. Je dors au moins 7 heures par nuit.
Des études indiquent que dormir suffisamment aide à perdre du poids et contribue à préserver une bonne santé mentale. Le sommeil protège des troubles cardiovasculaires et réduit même l’inflammation des cellules. Allez, au dodo!

Pour plus de renseignements, on peut consulter le site de la Fondation Canadienne de la Santé Digestive.

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