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Santé

Ménopause : 5 mythes sur l'hormonothérapie

Une foule de mythes circulent encore, en lien avec l’hormonothérapie de la ménopause. La Dre Jen Gunter, autrice du Manifeste de la ménopause, remet les pendules à l’heure.
Par Mercedes Blackwood. Traduit et adapté par Catherine Pelchat
Mythes hormonothérapie

Illustration: istock.com

L'hormonothérapie de la ménopause (HTM) a désespérément besoin de refaire son image. Bien qu’elle soit considérée comme le traitement de référence contre les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM), elle suscite encore beaucoup de craintes. Ces réticences sont dues pour une bonne part à une étude publiée en 2002 qui exagérait les risques de l’hormonothérapie (alors appelée traitement hormonal substitutif) et qui, à l’époque, a suscité la panique tant chez les médecins que chez les utilisatrices.

Pourtant, de manière générale, les avantages de l’HTM l’emportent sur les risques pour les femmes en bonne santé âgées de moins de 60 ans, qui n’ont plus de règles depuis moins de 10 ans, et qui n’ont pas d’antécédents personnels de cancer du sein, de maladie cardiaque ou de caillots sanguins. Nous avons donc demandé à la Dre Jen Gunter de nous donner l’heure juste à propos de cinq mythes courants concernant l’HTM.

Mythe : La ménopause est une transition naturelle. Il faut prendre son mal en patience.

Vous n’avez pas à endurer des symptômes qui vous empoisonnent la vie. Parlez plutôt à votre médecin de ce que vous vivez. « La gravité et la fréquence de vos symptômes, ainsi que la mesure dans laquelle ils affectent votre qualité de vie, sont des données essentielles pour déterminer le traitement adéquat pour vous », explique la Dre Gunter.

Mythe : Vous n’avez besoin de l’HTM que si vos symptômes sont graves.

C’est la définition du terme « grave » qui importe ici. Si vos symptômes perturbent votre vie quotidienne, ils méritent d’être signalés à votre médecin. « Chacun a sa propre définition de ce qui est gênant », explique la Dre Gunter. « Il est important d’être ouvert aux différentes possibilités de traitement et à la façon dont elles peuvent améliorer la qualité de vie. »

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Mythe : On peut être trop jeune pour l’hormonothérapie.

Il y a en fait une part de vérité dans cette affirmation. « Ce serait une erreur de commencer une hormonothérapie entre 40 et 45 ans sans preuve clinique confirmant une insuffisance ovarienne prématurée (IOP) ou une ménopause précoce », explique la Dre Gunter. On parle d’insuffisance ovarienne prématurée lorsque les ovaires commencent à mal fonctionner avant l’âge de 40 ans, mais que les règles reviennent parfois, de façon sporadique. Si elles cessent complètement à 40 ans ou avant, on dira alors qu’une femme est en ménopause précoce.

Mythe : Il n’y a qu’un seul type d’hormonothérapie.

Deux formes d’hormonothérapie sont approuvées par Santé Canada : celle qui joint œstrogènes et progestatifs, et celle à base d’œstrogènes seulement.

L’hormonothérapie combinant des œstrogènes et des progestatifs est privilégiée pour les femmes ayant toujours leur utérus, car cette combinaison hormonale n’augmente pas le risque de cancer de l’utérus. L’hormonothérapie uniquement à base d’œstrogènes, quant à elle, augmente le risque de développer ce cancer. C’est pourquoi elle n’est prescrite qu’aux femmes ayant subi une hystérectomie.

L’HTM peut être prise par voie orale ou transdermique (timbre, gel, vaporisateur, émulsion ou anneau vaginal). La voie transdermique présente le risque le plus faible de caillot sanguin et d’accident vasculaire cérébral et elle est également moins susceptible de provoquer de l’hypertension artérielle. Cela dit, la Dre Gunter assure que l’HTM prise par voie orale demeure « très sûre ».

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Mythe : L’innocuité et l’efficacité des préparations magistrales bio-identiques sont prouvées.

Ce n’est absolument pas le cas. Tout d’abord, le terme « bio-identique » n’est qu’un terme de marketing. « Il n’a aucune signification », déclare la Dre Gunter. De plus, ces préparations magistrales – c’est-à-dire élaborées par un pharmacien – peuvent donner lieu à une absorption et à des dosages irréguliers. « Il n’est pas prouvé qu’elles sont sûres ou efficaces », ajoute la médecin. « L’estradiol [une], administré par la voie transdermique, est le traitement hormonal de départ recommandé. »

Pour en apprendre encore plus

Ménopause : 5 mythes sur l'hormonothérapie

Le manifeste de la ménopause, de la Dre Jen Gunter, Trécarré, 520 pages.

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