Planète femmes: l'actualité de février
Planète femmes: l’actualité de février
Subvention tampons
Le Nouveau Parti démocratique veut rendre les produits d’hygiène féminine gratuits. Les délégués ont adopté une résolution visant la création d’une subvention pour que les Canadiennes n’aient plus à payer de leur poche tampons et serviettes hygiéniques. L’idée devrait être incluse dans le programme du parti aux prochaines élections.
Source: Huffington Post
Qui est la Recy Taylor dont parle Oprah?
Oprah Winfrey a profité de son discours d’acceptation du prix Cecil B. DeMille aux Golden Globes pour parler de Recy Taylor, «un nom que je connais et que vous devriez connaître aussi». Elle faisait allusion à un documentaire, qui sera présenté en première québécoise le 25 février au Theater Hall de l’Université Concordia. Le film raconte l’histoire de cette jeune fille noire violée par six hommes blancs en 1944 qui a décidé de dénoncer ses agresseurs plutôt que de se taire. (#MeToo!)
Source: Festival Fondu au Noir
Hockey genré
«L’erreur qu’il ne faut absolument pas faire, c’est quand les femmes essaient de jouer comme les hommes. Les femmes doivent jouer comme des femmes», a affirmé le président de la Fédération internationale de hockey sur glace, René Fasel. Il a tenu ces propos controversés lorsqu’il a été appelé à commenter le parcours décevant des équipes féminines de Suède et de Finlande, qu’il explique par l’autorisation des mises en échec dans ces deux pays.
Source: Radio-Canada
Un commentaire qui ne passe pas
Un animateur de radio américain a été renvoyé après avoir tenu des propos sexuels à l’endroit de la jeune médaillée d’or en planche à neige Chloe Kim. Patrick Connor a spécifié qu’elle était mineure, mais a ajouté qu’elle était «chaude» et a lancé le décompte jusqu’à ses 18 ans, âge légal auquel elle pourrait avoir des relations sexuelles avec un adulte. La station qui l’emploie, KNBR, n’a pas tardé à réagir. Source: Sportingnews
De femme-objet à femme-message
Le projet photo du magazine Sports Illustrated qui s’inspire du mouvement #MeToo rate sa cible. Intitulée In Her Own Words («Dans ses propres mots»), la série de photos présente des mannequins entièrement nues avec des mots peints en noir sur leur corps. Le mensuel, plus reconnu pour son édition «maillots de bain» que pour son respect des femmes, s’est attiré de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux. Les internautes ont entre autres accusé Sports Illustrated d’envoyer un message contradictoire.
Source: The Washington Times
On monte le volume!
Une artiste londonienne s’est fait dire par son professeur de réduire l’intensité de ses revendications féministes («Dial down the feminism»). Alex Ruth Bertulis-Fernandes a répondu avec une œuvre dans laquelle le bouton de volume «féministe enragée» est au maximum, «complice dans ma propre déshumanisation» étant au minimum. À peine deux jours après qu’elle a partagé son œuvre sur Twitter, celle-ci avait reçu plus de 300 000 mentions «J’aime» et avait été partagée 90 000 fois.
Source: Newsweek
Les manches de la crédibilité
Kim Campbell a suggéré aux journalistes et chefs d’antenne féminins de se couvrir afin de ne pas nuire à leur crédibilité. La seule femme à avoir été première ministre du Canada s’est dite étonnée de voir autant de femmes arborer des robes sans manches, alors que leurs collègues masculins étaient en complet. La réponse n’a pas tardé. Plusieurs présentatrices et journalistes l’ont interpellée en faisant valoir que ce qu’elles disaient était plus important que ce qu’elles portaient, et que leur crédibilité ne devrait pas se mesurer à la quantité de peau qu’elles dévoilent.
Source: Chatelaine
Le #MeToo musulman
Un nouveau mouvement incite les femmes musulmanes à raconter les expériences de harcèlement sexuel qu’elles ont vécues pendant le pèlerinage traditionnel à La Mecque, en Arabie saoudite, sous le mot-clic #MosqueMeToo. Lancé par la journaliste américano-égyptienne Mona Eltahawy, le mouvement est rapidement devenu viral.
Source: France 24
Des protections qui font du chemin
Des centaines de femmes de l’Arizona ont envoyé des serviettes hygiéniques et des tampons au représentant de la chambre Thomas Shope dans le cadre de la campagne #LetItFlow (laisse couler). Shope avait bloqué l’adoption d’une loi qui permettait aux détenues des pénitenciers d’avoir accès à autant de produits hygiéniques qu’elles en ont besoin. Elles recevaient 12 serviettes par mois et devaient débourser de l’argent pour en avoir plus. Face au flot incessant d’envois, la politique a été modifiée afin d’accorder jusqu’à 36 serviettes hygiéniques à chaque détenue.
Source: CNN
Doritos pour femmes
Le marketing genré n’a pas fini de nous étonner. Après les stylos Bic pour femmes (roses et mauves), voici les croustilles moins bruyantes et qui ne laissent pas de taches sur les doigts. Car, après tout, quelle dame aime faire du bruit en mangeant ou se lécher les doigts en public? L’idée, lancée en entrevue par Indra Nooyi, directrice générale de PepsiCo, a par la suite été démentie par communiqué. La multinationale y affirme que les Doritos pour femmes existent déjà et qu’on les nomme simplement… «Doritos». Selon des experts interviewés par La Presse canadienne, il pourrait s’agir d’un test marketing.
Sources: Time et Radio-Canada
#EtMaintenant sur scène
Une soirée-bénéfice aura lieu le 7 mars, la veille de la Journée internationale des femmes, au Club Soda. Dear Criminals, Karim Ouellet, Elisapie, La Bronze et Safia Nolin font partie des artistes qui monteront sur scène pour l’occasion. Les profits du spectacle Consensus iront à divers organismes qui ont pour objectif d’éliminer le problème des violences sexuelles.
Source: Le Devoir
Vacances pour dames seulement
Un tout-inclus d’où les hommes sont exclus? Fondé par la femme d’affaires Kristina Roth, SuperShe ouvrira ses portes sur une île des côtes de la Finlande. L’attraction propose aux femmes de pouvoir se ressourcer sans se soucier constamment de leur apparence et de l’image qu’elles projettent.
Source: The Independant
Prix littéraire contre la violence
Un nouveau prix récompense le meilleur polar dans lequel aucune femme n’est battue, harcelée sexuellement, violée ou tuée. Avec le Staunch Book Prize, la scénariste anglaise Bridget Lawless souhaite renouveler le genre, qui inspire souvent le cinéma et la télévision. Le vainqueur sera annoncé le 25 novembre, lors de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Source: Les Inrockuptibles
Gilbert Rozon se défend
Le fondateur de Juste pour rire a réfuté les allégations de harcèlement sexuel qui pèsent sur lui lors de sa première apparition depuis que celles-ci ont été rendues publiques. En sortant du Palais de justice, où il témoignait dans un litige opposant le groupe à Québecor, il a affirmé n’avoir jamais fait l’amour avec quelqu’un qui lui avait dit non. Il a aussi déploré n’avoir pas pu bénéficier de la présomption d’innocence et avoir été jugé trop rapidement par l’opinion publique.
Source: Le Devoir
L’équité salariale vue par Maclean’s
Pour son édition sur l’équité salariale, le magazine canadien Maclean’s y va d’un exemple-choc. Les exemplaires en kiosque seront marqués de deux prix différents: un pour les hommes et un pour les femmes. Injuste? Parlons-en à toutes les Canadiennes qui gagnent moins que leurs collègues masculins pour faire le même travail!
Source: Maclean’s
La mode suit le mouvement #MeToo
Le groupe média Condé Nast, qui possède de nombreux magazines de mode, dont le Vogue, a publié son nouveau code de conduite à la suite des récentes accusations de harcèlement sexuel qui ont secoué l’industrie de la mode. Tous les mannequins doivent désormais avoir au moins 18 ans et ne doivent jamais être laissés seuls avec un photographe ou tout autre participant pendant une séance photo. Pour toute séance photo comportant de la nudité, des poses sexuellement explicites, ou la présentation de lingerie, le groupe exige également que les mannequins aient été informés à l’avance de ces conditions et les aient acceptées.
Source: Vogue
Les fillettes non désirées de l’Inde
Il «manque» actuellement 63 millions de femmes en Inde, statistiquement parlant. Ce déséquilibre démographique s’expliquerait par de nombreux avortements sélectifs et par le fait que les garçons reçoivent de meilleurs soins de santé et une meilleure alimentation que les fillettes. Dans ce pays, la naissance d’un garçon est encore de nos jours un motif de réjouissances, alors que celle d’une fille peut être une source de déception et de chagrin pour certaines familles, à cause de la dot qu’il faudra amasser pour son mariage.
Source: Le Devoir
Les Iraniennes se révoltent
Narges Hosseini a été arrêtée pour avoir enlevé son voile en public le 29 janvier. Comme plusieurs autres Iraniennes, elle a suspendu son foulard au bout d’un bâton et s’est tenue pendant plusieurs minutes à un carrefour achalandé de Téhéran, les cheveux au vent. Ce geste est un signe de protestation contre l’obligation de porter le voile en public, instaurée lors de la Révolution iranienne, en 1979. Madame Hosseini est détenue dans une prison au sud de la capitale et sa caution a été fixée à 5 milliards de rials, soit plus de 135 000 $.
Source: Le Parisien
Gentlemen présentateurs
Six présentateurs vedettes de la radiotélévision nationale britannique, la BBC, ont accepté des baisses de salaire afin que leurs collègues féminines puissent être rémunérées équitablement. Leur décision fait suite à la démission de la correspondante à l’étranger Carrie Gracie, qui a quitté son poste pour dénoncer les politiques salariales discriminatoires de la société d’État. La BBC avait publié en juillet le salaire de ses présentateurs les mieux payés, dont les deux tiers étaient des hommes.
Source: BBC
Ô Canadiennes
L’hymne national canadien sera désormais moins sexiste. Le Sénat a adopté le 31 janvier le projet de loi visant à modifier les paroles de la version anglaise. Ainsi, les mots «in all thy sons command», qui font référence aux fils du pays, deviendront «in all of us command», plus inclusifs. Les athlètes canadiennes qui remporteront l’or aux prochains Jeux olympiques recevront donc probablement leur médaille au son de cette nouvelle version.
Source: La Presse
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Après des études en chant classique au Conservatoire de musique de Québec, Andréanne Moreau a complété son baccalauréat en journalisme à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM) et est devenue journaliste dans les hebdos locaux de TC Média, sur l'île de Montréal. C'est là qu'elle s'est fait remarquer pour ses portraits et ses reportages près du style du magazine et a été recrutée par Châtelaine. Pendant trois ans, elle y a couvert l'actualité féministe mondiale dans la section Planète Femmes, la santé et l'activité physique. Elle a également réalisé quelques longs reportages, notamment au sujet de la grossophobie médicale, de la libido et de l'anatomie féminine. Andréanne met maintenant sa plume au service de l'Orchestre Métropolitain et de son chef d'orchestre Yannick Nézet-Séguin, pour qui elle est conseillère en communications et relations publiques.
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