
Thérèse Casgrain reçoit la médaille de l’Ordre du Canada, à Ottawa, en 1967. (Photo: La Presse Canadienne/Chuck Mitchell)
Née dans l’opulence à Montréal à la fin du 19e siècle, Thérèse Casgrain (née Forget) aurait pu se la couler douce au coin du feu avec ses perles et ses quatre enfants. Au contraire, cette humaniste a consacré sa vie à porter la cause des femmes à bout de bras. Obtenir le droit de vote féminin dans sa province a été sa plus grande bataille. Retour sur sa vie en cinq temps.
1- Son père, Rodolphe Forget, homme d’affaires et politicien, a été l’un des premiers millionnaires québécois (on disait alors canadien-français).
2- Thérèse Forget a vécu un drame terrible dans sa jeunesse: elle avait 17 ans quand son amoureux a fait une chute mortelle pendant une crise de somnambulisme.
3- Elle a épousé en 1916, à 20 ans, Pierre-François Casgrain, avocat et politicien. Ils resteront unis toute leur vie, et auront 4 enfants. Le réseau de contacts de son mari, proche du parti libéral, aidera Thérèse dans sa lutte pour la cause des femmes.
4- Thérèse Casgrain a essayé de se faire élire à 6 reprises dans diverses circonscriptions (entre 1952 et 1963), en vain.
5- Déçue du parti libéral, elle entre à la Co-operative Commonwealth Federation (CCF), aujourd’hui le Nouveau Parti démocratique. Dans les années 1950, elle prend la tête de l’aile provinciale de ce parti, baptisé le Parti social démocratique du Québec. À ce titre, elle est considérée comme la première femme à avoir dirigé un parti politique au Canada.
Ce printemps, le Québec célèbre le 75e anniversaire du droit de vote des femmes. Pour l’occasion, la Ville de Montréal a mis sur pied une série de festivités et d’évènements commémoratifs. La liste complète est ici : ville.montreal.qc.ca/75printemps