Basquiat joue les DJ à la boîte de nuit Area, à New York, en 1984. (Photo : Ben Buchanan. © Ben Buchanan)
Peu savent que Jean-Michel Basquiat, l’un des peintres afro-américains les plus influents de la mouvance underground, était un grand mélomane et un musicien très doué. Ce pan important de la carrière de l’artiste, mort trop tôt à l’âge de 27 ans, est au cœur d’une exposition présentée au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).
La centaine d’œuvres choisies présentent les sons que l’artiste a traduits en peinture, ainsi que de nombreux hommages aux musiciens qui l’ont inspiré. « La musique était une façon pour Basquiat de célébrer les créations de personnes afro-descendantes qui avaient très peu de visibilité dans l’histoire de l’art », indique Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef du MBAM.
Plusieurs de ses œuvres à saveur musicale explorent aussi le racisme qui ronge la société américaine à différentes époques. Le tableau Slave Auction (Vente aux enchères d’esclaves), par exemple, représente le Passage du milieu, le voyage transatlantique des esclaves africains déportés en Amérique.
« On y trouve aussi des références au saxophoniste Charlie Parker, suggérant un lien entre l’esclavage et le développement de certains courants de musique phares de la culture noire », explique la conservatrice en chef. Un bel hommage aux minorités opprimées.
À plein volume : Basquiat et la musique, du 15 octobre 2022 au 19 février 2023, Musée des Beaux-Arts de Montréal.
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