Elle s’en va
Photo : Métropole Films
[adspot] Sacrée « plus belle femme du monde » par les Américains dès 1969, l’actrice française vieillit, comme tout le monde.
Dans son film le plus récent, Elle s’en va (en salle le 8 novembre), Deneuve n’a pas peur de montrer son « image un brin poquée » – selon Nathalie Petrowski, de La Presse, qui a vu l’œuvre au dernier Festival de Berlin. Elle y incarne une restauratrice bretonne qui, plaquée par son amant, s’offre un road trip. Retour sur une carrière fabuleuse et coup de chapeau à l’occasion de son 70e anniversaire (le 22 octobre).
5 films marquants
Les Parapluies de Cherbourg
Photo : Keystone Canada
Les parapluies de Cherbourg (1964)
Son premier grand rôle, celui qui l’a lancée. Une histoire d’amour impossible, entièrement chantée et qui enchante encore.
Répulsion (1965)
Deuxième long métrage de Roman Polanski, premier rôle en anglais pour l’actrice : une jeune fille qui sombre lentement dans la folie. Le film révèle que la blonde beauté a du talent et du tempérament.
Belle de jour
Photo : Getty Images
Belle de jour (1967)
Elle y incarne un autre personnage troublant : une bourgeoise insatisfaite sexuellement qui se prostitue l’après-midi à l’insu de son mari. Un grand classique du cinéma international.
Indochine (1992)
Fresque historique tournée au Vietnam qui lui a valu une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.
8 femmes
Photo : Presse canadienne
8 femmes (2001)
Comédie policière jubilatoire où la star chante Toi jamais, de Sylvie Vartan, en plus d’embrasser Fanny Ardant.
4 choses que vous ignorez à son sujet
1 Dans Les prédateurs (1983), elle incarne une vampire qui craque pour une médecin (Susan Sarandon). Leur scène d’amour la propulse icône chez les homosexuelles et inspirera la sortie du magazine américain lesbien Deneuve, en 1990. Cinq ans plus tard, elle le poursuivra pour atteinte à son image. Deneuve devient alors Curve.
2 Polanski la convainc de poser pour Playboy (en 1965) afin de mousser la sortie de Répulsion et elle accepte parce que c’est David Bailey, un ami à lui « plein de goût », qui fera la séance. Deux semaines plus tard, elle épouse ce photographe emblématique du Swinging London. « C’est peut-être la seule chose que je regrette dans toute ma vie », dira-t-elle au sujet des photos.
3 Elle a souvent travaillé chez nous : Au plus près du paradis (avec William Hurt), Paroles et musique et des scènes du téléfilm Les liaisons dangereuses. Le plateau d’À nous deux, de Claude Lelouch, lui a laissé des souvenirs impérissables… en raison du tournage qui a eu lieu l’hiver. « C’était abominable […], il faisait tellement froid ! »
4 Elle n’a jamais fait de théâtre : jouer devant des spectateurs la terrifie. « Je sais que c’est en contradiction avec mon métier, mais un regard posé sur moi me gêne. »
