Dans ce deuxième long métrage de Lawrence Côté-Collins (Écartée), deux amoureux, Sarah et Jonathan, achètent une propriété qui tombe en ruine pour en faire la maison de leurs rêves. Une cuisine rouge et noire digne d’un magasin érotique, une chambre jaune taxi, une variété de bibelots et d’accessoires extravagants et dépareillés… « Les gens pensent que je juge mes personnages, mais ils sont des extensions de moi. J’aime ça, les couleurs et les exagérations. J’ai grandi dans les rénovations. Ma mère était une junkie de déco. Elle posait du papier peint partout, tout le temps », raconte la réalisatrice. Mais pour Sarah et Jonathan, les rénovations se transforment vite en un amalgame de mauvaises décisions, de mensonges et de stratégies douteuses visant à sauver les apparences et à recoller les morceaux de leur amour. « Je suis bisexuelle, je ne veux pas d’enfant et je fais autant de l’art que de la téléréalité. Je n’entre dans aucune case, mais j’ai toujours ressenti beaucoup de pression pour répondre aux attentes de la société. Je ne crois pas à la vision du bonheur et de la réussite qu’on veut nous imposer. C’est ce que je veux démontrer ici. »
Bungalow, de Lawrence Côté-Collins, avec Sonia Cordeau et Guillaume Cyr, en salle à compter du 7 avril, 2023.
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