Nous l’avons attrapée au vol en pleine tournée internationale, de Vandœuvre-lès-Nancy (petite ville du nord de la France) à New York, en passant par Paris, Cologne (Allemagne) et… Shawinigan. La jeune mère (sa fille Romy aura un an en septembre) se produit seule au piano. Quatre ans après ses débuts, Béatrice Martin n’est plus tout à fait la même… tout comme Cœur de pirate, son alter ego, d’ailleurs.
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Un bébé, ça change quoi ? Tout. Entre autres, la perspective qu’on peut avoir sur les choses qu’on a vécues avant… Je ne peux pas croire que j’ai accordé autant d’importance à certaines personnes, à certains événements. Pas que je regrette ce que j’ai vécu, mais c’est sûr que la maternité… ça fait penser différemment. J’ai surtout hâte de chanter des chansons qui pourraient raconter des histoires qui ne me concernent pas nécessairement.
Pourquoi la formule Cœur de pirate + piano ? C’est une épreuve pour moi, et peut-être un cadeau pour les gens qui connaissent bien le répertoire (enfin je l’espère !). Je réussis à véhiculer des émotions différentes et ça me permet de revisiter des chansons, de montrer leur vraie nature, à l’état premier, comme quand je les ai composées.
En juin, tu seras à New York pour deux soirs. La première fois que tu as chanté à Manhattan, la salle était comble et le public connaissait les paroles de tes chansons. Comment expliques-tu ça ? C’était assez magique. J’imagine qu’il y a beaucoup de gens qui sont francophiles, qui aiment le français, et qui vont se tourner vers moi ou d’autres artistes pour écouter de la musique en français. J’ai l’impression que depuis que Wes Anderson fait des films (Moonrise Kingdom, La vie aquatique…), il y a un certain engouement pour le yéyé français et tout ça commence à devenir à la mode.