Avec Scènes de la vie conjugale, œuvre phare du cinéaste suédois Ingmar Bergman, James Hyndman joue, en assure l’adaptation québécoise et, pour la première fois, s’attaque à la mise en scène. On y suit un couple sur une période de 20 ans, à travers ses hauts, ses bas, ses trahisons et ses retrouvailles.
J’avais fait une lecture publique du texte avec Evelyne de la Chenelière, il y a deux ans. Quand le directeur artistique du Quat’Sous, Olivier Kemeid, nous a proposé de monter l’œuvre, j’ai réalisé que je n’étais pas prêt à confier la mise en scène à quelqu’un d’autre. Evelyne et moi souhaitions approfondir le travail commencé. Il nous semblait donc logique que je m’en charge.
Oui, et d’une incroyable audace. Bergman [en] utilise un langage quotidien, mais qui n’a rien d’ordinaire. Il fait dire à ses personnages des choses qu’on n’arrive jamais vraiment à s’avouer entre nous. C’est comme une radiographie de la relation. Et il pose des questions encore d’actualité: comment rester soi-même en couple? Comment être en couple, alors qu’on est toujours fondamentalement seul?
Les dialogues émouvants de Bergman. Mais, surtout, parce que le théâtre apporte quelque chose de nouveau à cette œuvre. La scène nous permet d’être en communion avec les deux protagonistes et de percevoir ce qui les unit malgré tout. Car, même s’ils se disputent et se séparent, il y a toujours entre eux une grande complicité, une tendresse. C’est beau à voir.
Scènes de la vie conjugale, du 9 avril au 8 mai au Théâtre de Quat’Sous.
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