Photo : Julie Artacho
Lorsqu’on pense à la danse, on imagine souvent des athlètes qui poussent leur corps au-delà de ses limites. Or, pour la danseuse et chorégraphe Mélanie Demers, cet art est plutôt une pulsion de vie. « La danse est d’abord interprétée par les âmes. Dans le mouvement du corps, on se rapproche de ce qu’un embryon ou une personne en fin de vie peut ressentir. Dans mes spectacles, je veux mettre en scène la virtuosité émotionnelle, plus que physique, afin d’atteindre une certaine authenticité. » Lauréate du Grand Prix de la danse de Montréal en 2021, l’artiste poursuit avec chaque spectacle sa réflexion sur les zones d’ombre de la condition humaine. Sa dernière création, Confession publique, sera l’événement phare du Festival Trans-Amériques, ce printemps. Ce solo multidisciplinaire a été créé en collaboration avec la grande performeuse québécoise Angélique Willkie, qui l’endossera sur scène. « Angélique fait preuve d’une générosité incroyable. Chaque soir, elle sera forcée de rouvrir ses blessures pour les partager avec le public », dit Mélanie Demers.
Le spectacle est une réflexion sur l’intimité, une rébellion contre le déballage d’émotions et d’opinions auquel nous contraignent les réseaux sociaux. « Sur scène, on se bat contre l’instantanéité. On plonge dans la matière du vivant pour y trouver ce qui est pertinent, humain, universel. Le spectacle est éphémère, mais il force à s’arrêter pour aller à la rencontre de soi et du monde. Et c’est un premier pas essentiel pour changer les choses. »
Confession Publique. Du 4 au 9 juin, au théâtre Prospero, à Montréal.
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