Tania Dupont (à gauche sur la photo), la présidente du comité organisateur du Bal, a tenu à impliquer la relève artistique locale dans l’élaboration de la scénographie de cette soirée-bénéfice. La direction artistique en a été confiée à l’artiste et femme d’affaires montréalaise Lysanne Pepin (à droite).
Lysanne Pepin au travail pour l’élaboration de la salle Aquarelle. Une quinzaine de salles du musée ont été métamorphosées par des artistes et designers locaux.
Des pots de peinture.
Les lampes tissées d’Annie Legault, qui a collaboré avec Lysanne Pepin pour la salle Aquarelle.
Le résultat fini: la salle Aquarelle, d’Annie Legault et Lysanne Pepin.
De la feuille d’or.
Les mobiles géants d’Oliver Stenberg. « Ce qui m’inspire? L’architecture. Elle suscite en moi des émotions fortes, qui me poussent à vouloir me dépasser », dit-il.
La salle « Dot Room », signée Oliver Stenberg.
La matériel de l’équipe Design par Judith Portier, qui a conçu une salle autour de l’œuvre Portrait présumé de Madame de Franqueville et de ses enfants, de François de Troy.
Une fille et ses outils (équipe Design par Judith Portier).
« J’ai acheté mon premier livre d’art à l’âge de quinze ans, quand j’ai découvert le monde de Maurits Cornelis Escher, dit Judith Portier, directrice générale de Design par Judith Portier. J’ai été fascinée par le réalisme de ses mondes inventés et absorbée par la logique de ses œuvres impossibles. C’est probablement à ce moment-là que mon intérêt pour l’espace et les possibilités d’interventions plastiques qu’on peut y faire est né. »
« Le moment où l’art a changé ma façon de voir les choses, c’est quand j’ai découvert le courant des Automatistes québécois, dit Isabelle Raymond, designer d’événements. C’est en comprenant que la méthodologie et même l’idéologie derrière ce courant étaient directement liées au contexte social de l’époque que j’ai vraiment réalisé l’importance de faire partie d’un mouvement. Je continue d’être impressionnée par la richesse de leurs couleurs, la spontanéité et l’honnêteté de leur gestuelle… Les qualités plastiques des œuvres de Riopelle et de Borduas touchent les gens même quand la réflexion qui les sous-tend paraît abstraite. Et ça, ça rend leur travail et cette période intemporels, selon moi. »
« Le Cri, d’Edvard Munch, a, dès la première fois que je l'ai vu, éveillé en moi des émotions paradoxales: angoisse, joie, énervement… pour finir par un énorme fou rire, raconte Myriam Peixeiro, designer graphique. Est-ce à cause de la détresse qui s’en dégage et que je ne peux pas supporter? À vrai dire, la raison importe peu. Je crois que l’art doit émouvoir, et c’est ce que Le Cri fait pour moi. »
« C’est pendant mes études universitaires que j’ai découvert La Victoire de Samothrace, une sculpture représentant la déesse Niké, dit Dominique Lachance, chargée de projet. L’été suivant, je suis allée au musée du Louvre, à Paris, et en tournant sur un palier, je l’ai aperçue en vrai. La Victoire. Sa prestance et son élégance m’ont tout de suite impressionnée. Je suis restée un moment à l’admirer. On pouvait ressentir ce qu’elle représentait, son histoire et son vécu. »
La salle Linea, signée par l’équipe de Design par Judith Portier.
« Récemment, j’ai été époustouflée par le Virtual Choir d’Eric Whitacre, une chorale virtuelle de 2052 personnes qui chantent chacune dans leur webcam, dit Melissa Matos, du studio Trusst. Leurs voix sont ensuite unies pour constituer une œuvre musicale collective. On a toujours l’impression que la technologie nous isole. Mais dans cette œuvre, c’est le contraire : elle rapproche les gens et crée (littéralement) de l’harmonie. »
« De mon côté, j’ai été très ému par une installation publicitaire géante par la compagnie de jus d’orange Tropicana dans les Territoires du Nord-Ouest, dit Andrew Ly. Ça comportait une immense orange éclairée représentant le soleil. Lorsque l’installation a été inaugurée, à 9h un matin sombre d’hiver, le visage des spectateurs a été illuminé par l’émerveillement. C’est incroyable à quel point des choses toutes simples peuvent parfois nous émouvoir. La création doit, selon moi, être toujours au service de la communauté. » La salle Cloud 9, de Melissa Matos et Andrew Ly.
« C’est lors de mon premier voyage en Italie à 15 ans, avec mon père, que l’art a complètement changé ma façon de voir les choses, raconte Azamit, co-créatrice de cet espace immersif avec Sophie Julien et Émilie Grenier. À chaque cathédrale qu’on visitait, j’étais transportée dans un autre univers. Un univers où plusieurs médiums s’entremêlaient. L’architecture et les formes des cathédrales, les peintures sur les murs, les vitraux colorés, la scénographie, les sons et la musique… Chaque élément était constamment en dialogue avec les autres. Je pense que c’est là que ma passion pour la scénographie est née. C’est là que j’ai voulu rassembler des éléments pour faire voyager les gens et raconter une histoire. »
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Martina Djogo a été responsable de l'équipe numérique de Châtelaine puis a migré vers le monde de la publicité. Elle est aussi l'autrice du livre pour enfants Où sont partis les cheveux de papi?.
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