Sa voix d’or l’a portée sur les plus grandes scènes du monde. Verdi, Wagner et Mozart n’ont plus de secret pour elle. Mais l’accent coloré que j’entends à l’autre bout du fil ne laisse planer aucun doute: Marie-Nicole Lemieux est bien de chez nous. Et elle ne cache pas son bonheur de revenir chanter au Québec, à l’occasion d’une série de concerts autour de l’œuvre de Charles Baudelaire. « J’ai l’impression d’aller à la rencontre des gens, et ça me fait vraiment plaisir », indique-t- elle.
La contralto interprétera 12 poèmes tirés du recueil Les fleurs du mal. Elle partagera la scène avec le comédien Raymond Cloutier, qui incarnera le poète. « C’est un spectacle qui permet aux gens de se laisser aller, de se connecter à leurs émotions et de s’ouvrir à l’inconnu. » En attendant, on peut déjà mettre la main sur le nouvel album de la chanteuse, Mer(s), qui réunit 12 airs composés par Edward Elgar, Ernest Chausson et Victorin Joncières sur le thème de l’océan et du temps. « Je suis née au Lac-Saint-Jean, et pour moi, l’eau est une source de réconfort.
Chaque fois que je me retrouve devant le Fleuve, j’ai l’impression de m’enraciner, de pouvoir contempler le passé et faire un bilan. » Avant sa venue à Montréal, Marie-Nicole montera sur les planches de l’Opéra Bastille, à Paris, pour interpréter Suzuki dans Madama Butterfly, de Puccini, un rôle qu’elle reprend pour la troisième fois. Rien que ça!
L’invitation au voyage: Baudelaire en paroles et en musique, Les 1er et 3 octobre, Salle Bourgie du Musée des Beaux-Arts de Montréal, le 7 octobre, au Palais Montcalm, à Québec.
Plusieurs autres représentations au Québec jusqu’au 20 octobre.
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