L’humoriste Michelle Desrochers n’a que 29 ans, mais elle s’en donne plutôt 55. Pas étonnant, donc, que la star de son tout premier spectacle solo soit « Matante Mitch », une vieille dame qui trimbale des collations dans sa sacoche et tricote des chaussons en Phentex. « On m’a toujours dit que j’étais une vieille âme. Dans le show, je m’efforce de perfectionner l’art de l’autodérision, parce que ça me permet de tout dire », souligne-t-elle.
L’artiste au visage poupin a mélangé ses deux passions, l’improvisation et la littérature, pour concocter un spectacle qui « vous culbutera toute la soirée au cycle délicat ». « Mes idées naissent spontanément. Plusieurs thèmes abordés dans le spectacle Pelote ont été trouvés lors d’une soirée où je pigeais des sujets dans un chapeau et improvisais des sketchs », dit-elle. Pour l’écriture, elle a puisé son inspiration dans l’œuvre d’icônes féminines, de Nelly Arcan à Simone de Beauvoir, ainsi que dans l’humour poétique de Sol.
Sur scène, le langage soutenu côtoie les expressions corsées, et les sujets légers se mêlent aux débats sur la grossophobie et le célibat, notamment. Autour de la chaise berçante de Matante Mitch, le public se sentira comme à la maison, promet l’humoriste.
En plus d’entreprendre sa première grande tournée, elle s’est vu confier cet automne le rôle de coanimatrice de Taxi payant, sur Noovo. « Ce projet était fait sur mesure pour moi. La conduite est mon havre de paix. » Michelle Desrochers réalise plusieurs rêves ces jours-ci, comme celui de figurer dans les pages de Châtelaine. « Matante Mitch et moi sommes vraiment honorées ! » Un honneur réciproque.
Pelote, en tournée partout au Québec dès le 13 novembre.
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