Mercredi soir, le tout-Montréal assistait à l’ouverture du Grévin Montréal, musée de cire et nouvelle attraction touristique au cœur du centre-ville… et à deux pas des bureaux du magazine Châtelaine. J’y étais avec une collègue, Joëlle Paquette, rédactrice mode pour le web. Et – à ma grande surprise - on s’est amusés comme des enfants, malgré la foule et le brouhaha (le champagne y est peut-être pour quelque chose…). Je l’ai prise en photo avec Ryan Gosling, Hitchcock, Frankenstein, Steve Jobs, Scarlett Johansson et j’en oublie. Mais le clou de la soirée est arrivé lorsqu’elle s’est assise côte à côte avec Coco Chanel dans le fameux escalier avec miroir de son appartement parisien. Pour une fashionista comme Joëlle, établir une telle proximité avec cette femme légendaire qu’elle admire plus que tout est vite devenu un moment émouvant et surréel.
Photo: Ginette Reno
Même si les musées de cire ne sont pas votre tasse de thé, impossible de ne pas reconnaître, derrière le kitsch inhérent à ce genre d’endroit, le travail extraordinaire exécuté par les artistes du Grévin de Paris (musée ouvert, lui, depuis plus d’un siècle). La ressemblance entre l’original et la copie est la plupart du temps hallucinante, et troublante. J’aurais juré que c’était le vrai Robert Charlebois, la vraie Chantal Petitclerc, le vrai Jean-Pierre Ferland, le vrai Stéphane Rousseau (des personnalités que j’ai déjà interviewées). Quand le vrai André-Philippe Gagnon a mis sa main près de celle de son double en cire, il est resté sans voix (lui qui en possède des centaines) devant la ressemblance. Un autre exemple? Le regard de Terry Fox, dérangeant d’humanité.
Photo: Julie Payette
Il paraît que Ginette Reno (qui était en chair et en os à l’ouverture, comme une quinzaine d’autres vedettes québécoises intronisées) n’aime pas son effigie de cire. Étrange, car Joëlle et moi l’avons trouvée très réussie. Ce qui n’est pas le cas de celle de Marie-Mai, de Luc Plamondon, de Cameron Diaz, de George Clooney… Certains détails ne correspondent pas. Le vrai Pierre-Elliot Trudeau – qui mesurait 5 pieds 9 pouces - était plus petit que sa statue de cire, qui fait plus de 6 pieds. René Lévesque sans une cigarette aux doigts? Des personnalités immortalisées le sont peut-être un peu tôt dans leur carrière (Véronique Dicaire?) ou ne signifient pas grand chose pour nous (Padre Pio?). Les Américains qui viendront au Grévin Montréal devront se farcir une ribambelles de vedettes locales («who’s that?») avant d’accéder aux gros noms de la pop actuelle (Justin Beiber, pas convaincant) et passée (Michael Jackson, époque semi-noire). Pour les Québécois, et surtout les Montréalais, qui ont séché leurs cours d’histoire du Canada, ou qui ont tout oublié, une saut ici leur permettra de dépoussiérer leur mémoire et de redécouvrir que Maisonneuve et Jeanne Mance étaient des personnes avant d’être des rues, et que Frontenac existait bien avant la station de métro qui porte son nom.
Photo: Les deux Marie Saint Pierre.
Maintenant, à vous de vous faire une idée. À 17,50 $ le prix d’entrée (Madame Tussaud à New York demande près de 40$, ça revient cher la cire), le Grévin Montréal mérite une p’tite visite.
Le plus : la proximité des statues de cire. Génial pour faire des photos trippantes. La salle de bal est, en ce sens, géniale : on s’y promène parmi les stars, comme au party après-Oscar du magazine Vanity Fair.
Le moins : La mise en scène de quelques statues frisent le colonialisme français (les «indiens», un terme qu’on n’emploie plus au Québec, mais qui fait encore fantasmer les Français). Les associations faciles (un Roy Dupuis peu ressemblant, accroupi comme un bûcheron devant une forêt dessinée…)
Grévin Montréal
5e étage, Centre Eaton
Photo: Gilles Vigneault
Même le vrai André-Philippe Gagnon est troublé par la ressemblance.
Joëlle Paquette : la nouvelle fiancée de Frankenstein.
Angelina Jolie: un profil fort convaincant.
La douce moitié d’Angelina, Brad Pitt.
Céline Dion qui explique à une inconnue qu’elle est toute en cire.
Le journaliste Jean-Yves Girard avec Chantal Petitclerc.
Charles Aznavour prend une pause.
Coco et Joëlle qui font connaissance.
La mannequin canadienne Coco Rocha.
Sydney Crosby, lance et compte.
Diane Dufresne, époque magie rose.
Joëlle Paquette se cherche un rôle dans Psychose de Hitchcock.
Garou et Luc Plamondon (à gauche), un inconnu et une journaliste (à droite).
Joëlle Paquette et Jackie Chan : un couple bientôt mythique.
John Lennon et Yoko Ono : bed-in à Montréal.
On reconnaît Marie-Mai plutôt par sa robe Denis Gagnon qu’elle portait au gala de l’ADISQ que par son visage.
Le chignon de Meryl Streep.
Pierre Brassard attend qu’on le moule.
« Je vous le dis René : je sais chanter! »
« My heart will goooo ooooooon! »
Robert Charlebois, plus vrai que vrai.
« Désolée Jean, j’ai un faible pour René. » Jean Drapeau et René Lévesque
Roch Voisine : pas mal, non?
Roy Dupuis : pas fort, non?
Mais où se cache Ryan Gosling?
Joëlle de Paquette à Samuel de Champlain : « Sam, j’habite là! »
Main dans la main avec Steve Jobs.
Terry Fox : un regard presque humain.
Stéphane Rousseau : hal-lu-ci-nant!
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