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Art de vivre

Dans le cocon de... Vânia Aguiar

La résidence centenaire de Vânia Aguiar, à Westmount, est à l’image de sa propriétaire : impeccable en tous points. Chaque chose a sa place chez l’ex-mannequin, journaliste et philanthrope… sauf lorsqu’elle reçoit pour un 5 à 7, quand la cuisine se remplit d’invités qui se déhanchent sur des airs latins. Incursion dans un univers ultra soigné. 
Vania Aguiar Photo : Julia Marois

La chevelure lisse resplendissante, la peau satinée et la posture bien droite de Vânia Aguiar ne doivent rien au hasard. Celle qui a toujours baigné dans le beau – en défilant très jeune pour Yves Saint Laurent et Dior, notamment – prête une attention minutieuse à son apparence tout comme à celle de sa maison, qu’elle bichonne depuis 22 ans. « Je ne me lève jamais sans me regarder dans le miroir ou replacer un coussin. Je suis bien habillée, maquillée, parfumée, avant même le petit-déjeuner. Mes enfants et mon mari me trouvent fatigante, mais personne ne s’habille en mou ici. Et c’était aussi le cas pendant la pandémie. »

Derrière cette coquette façade se cache une femme humaine et chaleureuse, à l’écoute des besoins de tous. Surtout de ceux de son fils, Henri-Louis, vivant avec une déficience intellectuelle. « Oui, je suis une maniaque de propreté, mais j’abdique souvent. Je veux que ma famille et mes convives sentent qu’ils peuvent s’amuser librement ici », dit la fondatrice et présidente de la Fondation Les Petits Rois, qui accompagne d’autres Henri-Louis vers l’autonomie.

Au fond, les taches de doigts confiturés de son « petit roi » ou les cernes de vin post-célébrations sur l’îlot n’ont pas d’importance. La fierté de Vânia, inébranlable, réside surtout dans ses accomplissements philanthropiques, son carnet de relations bien garni et son immuable « swag ».

Les photos personnelles abondent dans ton décor. Quelle importance ont-elles pour toi ?

Le temps passe si vite, alors ces photos me permettent de revivre chaque instant de bonheur, d’accomplissement. Mes années de mannequinat, mes enfants, ma famille… Elles me rappellent qui nous sommes, comment on évolue. Il faut dire que mon passage dans le monde de la mode m’a aussi donné la piqûre. Les photographies bien léchées selon un concept bien défini me font beaucoup d’effet.

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Quelle était ta vision pour l’aménagement de ta maison ?

Selon moi, une maison ne doit pas être uniforme. J’aime créer toutes sortes d’ambiances en ayant un fil conducteur entre chaque pièce. Comme cette maison date de 1914, on a voulu conserver son essence, son cachet art déco, en honorant les murs arrondis, tout en l’infusant de touches contemporaines et funky. On a, par exemple, conservé le carrelage d’origine dans le vestibule, mais on a opté pour une cuisine moderne. On rénove pièce par pièce. Mon mari a une entreprise de construction, Les projets Drakkar, ça aide !

Vania Aguiar Photos : Julia Marois

Ton choix décor le plus osé ?

Je tenais à avoir une salle à manger rouge. Pourtant, je déteste le rouge, je n’en porte jamais. Mon mari ne comprenait pas. En plus ça a pris 50 couches de peinture. (Rire) Aujourd’hui, j’y ai accroché une toile peinte par mon ami l’artiste québécois Zïlon lors d’un événement. Elle s’harmonise à merveille avec la couleur. Cette pièce, tout comme l’œuvre, représente bien mon côté classique, posé, mais rebelle.

Comment tes origines brésiliennes s’intègrent-elles à ton nid montréalais ?

Le Brésil, j’y suis née et j’y ai rencontré mon mari lorsqu’il était aux études. C’est ancré en nous. Je possède des œuvres d’artistes brésiliens, j’en ai justement commandé une récemment. Sinon, mon hamac trône dans la cour l’été, on parle portugais à la maison et la musique joue en permanence.

On retrouve des dizaines de flacons de parfum partout chez toi. D’où vient cette passion ?

Petite, quand j’allais chez des proches, je zieutais et humais leurs parfums. Ils m’hypnotisaient. J’ai toujours considéré les flacons comme des œuvres d’art. Non seulement ce sont de beaux objets, mais leurs effluves racontent une histoire unique. Ça me transporte.

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Vania Aguiar Deco Photos : Julia Marois

Ton parfum fétiche ?

Fleurs d’oranger, de Serge Lutens. J’ai beau avoir des tonnes de parfums, je reviens toujours à celui-là. Les notes de fleurs blanches d’agrumes sont fraîches, énigmatiques et raffinées.

L’odeur de ton cocon ?

J’aimerais dire le bonheur. (Rire) Mais souvent la lavande. Ça éveille les sens tout en étant apaisant. En ce moment, j’ai deux coups de cœur québécois : le parfum d’ambiance de Bleu Lavande et le vaporisateur Laurier + bergamote Mélia, de Miels d’Anicet.

À titre de journaliste beauté, tu as acquis une expertise en la matière. À quoi ressemble ta routine de soins ?

Superposition. Superposition. Superposition. Je mets BEAUCOUP de crèmes. Je plonge littéralement dans le pot. Je nettoie mon visage deux fois. J’applique trois sérums, puis une crème riche et une crème gélifiée pardessus. Je ne rigole pas ! Même si j’arrive d’une soirée arrosée à 1 h du matin, je ne passe pas à côté de ce rituel.

Une tendance mode qui te fait vibrer en ce moment ?

L’éclatement de la mode ces dernières années me fascine. Je ne suis pas une tendance en particulier, mais je m’en inspire. J’aime être élégante et edgy à la fois. Je n’ai pas peur de porter une jupe très, très courte ou de sortir du lot. J’apprends aussi à recycler mes vêtements : des pièces de qualité, bien entretenues qui reviendront assurément à la mode. Et je conserve quelques morceaux dans lesquels j’ai défilé en tant que mannequin, comme des chaussures Valentino, une robe Jean-Louis Scherrer ou Moschino. Ce sont mes petits trophées.

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Philippe est rédacteur en chef adjoint chez Châtelaine et signe l'infolettre stylée C'est extra. Il a travaillé au sein de médias d'information - La Presse, HuffPost, Métro, L'actualité - à titre de journaliste et de directeur multiplateforme. Il se spécialise dans la couverture d'enjeux sociaux, de tendances en matière de beauté, d'alimentation, de tourisme et de style. Récipiendaire d’un prix Lizette-Gervais remis par la FPJQ, il allie sérieux et personnalité dans tout ce qu’il signe. Vous le croiserez probablement à une nouvelle table de Montréal.

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