Maison

Déco : 12 astuces écolo pour la maison

Voici 12 façons d’inviter l’écoresponsabilité dans son décor. Esthétique et éthique, main dans la main.

Comment meubler, rafraîchir ou rénover une habitation dans un esprit écologique ? Peinture exempte de solvants, mobilier vintage, éclairage moins énergivore, matériaux recyclés… Le choix est vaste.

Décorer moins, mais mieux

Adepte de décoration minimaliste ? Il n’est pas nécessaire de s’imposer une austérité glaciale. Une nouvelle école de pensée revisite ce style dépouillé en lui injectant de la chaleur, de l’âme et du confort. « Il s’agit moins de tout jeter que de se concentrer sur l’essentiel, en créant un environnement qui met en valeur les objets auxquels on tient », explique Fatima Islam, qui dirige avec Ian Lee Casestudy Studio, une entreprise de design d’intérieur de Vancouver, spécialisée dans les aménagements minimalistes. Selon elle, le rangement est important pour mettre traîneries et paperasse à l’abri des regards, mais il faut aussi se laisser le droit d’exposer ses objets préférés, par exemple avec des étagères de présentation. « Nous encourageons les gens à acheter moins et à privilégier la qualité et la durabilité », soutient Fatima Islam. Son associé lui donne raison. « Oui à une esthétique minimaliste, en visant à réduire les déchets au minimum ».

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Photo : gracieuseté de HomeSense

Acheter et embaucher local

Il est plus important que jamais de se montrer solidaire en faisant appel à des artisans locaux, notamment, pour rénover ou décorer une maison. Encore mieux si ceux-ci s’approvisionnent en matériaux produits ici : cela contribue à réduire l’empreinte carbone liée au transport des marchandises.

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Photo : gracieuseté de Simons

Opter pour des matériaux renouvelables

Qu’on rafraîchisse légèrement un décor ou qu’on entreprenne un projet de rénovation majeur, mieux vaut opter pour des ressources renouvelables, qui résisteront à l’épreuve du temps et dont la production nécessite peu d’énergie. Le jute – une fibre abordable, robuste et à croissance rapide – est l’un des matériaux préférés de l’architecte Anne-Marie Armstrong, qui adore l’utiliser en touche de finition, par exemple sous forme de tapis. « Avec sa texture riche et sa couleur naturelle, le jute apporte de la chaleur à n’importe quel espace », mentionne-t-elle. L’autre matière de prédilection d’Anne-Marie Armstrong est le bois. « Le cèdre traité selon la technique japonaise traditionnelle du shou sugi ban – une façon de rendre le bois résistant aux intempéries en le carbonisant –, est une excellente option pour un revêtement extérieur, car ce conifère est facile à trouver au Canada », précise-t-elle.

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Photo : gracieuseté d’Ikea

Louer du mobilier

Le marché du mobilier s’est adapté à une catégorie de jeunes consommateurs amoureux de design mais à court d’argent. Leur dilemme : ils ne peuvent pas s’offrir de meubles coûteux mais ne veulent pas non plus encombrer les décharges de marchandise bon marché. Des services de location comblent cette lacune. « Beaucoup de gens sont disposés à louer des meubles plutôt que de débourser un prix élevé pour les posséder », déclare Andria Santos, propriétaire de l’entreprise montréalaise Fülhaus. Sa firme, spécialisée dans la décoration hôtelière, a développé un volet pour les clients particuliers. Grâce à des formules d’aménagement sur-mesure et à une sélection d’articles neufs de grande valeur qui changent tous les six mois (canapés, tables, lampes, tapis, vases et œuvres d’art…), le concept Fülhaus attire aussi les déménageurs en série et une clientèle qui a constamment envie de nouveauté. « La location est un excellent moyen d’essayer un style dont vous n’êtes pas certain », ajoute Andria Santos. À noter qu’on peut racheter les pièces qui nous sont tombées dans l’œil. Les objets « usagés » sont distribués à des organismes caritatifs.

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Photo : gracieuseté de Fülhaus

Penser au circuit vintage

Regina Petate, la chasseuse d’occasions derrière le compte Instagram @LuveWantShop, encourage ce qu’elle appelle le vintage durable. « Si je dois recouvrir une chaise, j’aime utiliser des tissus vintage ou reconvertis. Lorsque je change les vis d’un meuble, je récupère celles d’un objet irréparable », explique-t-elle. Regina Petate recommande de rechercher des pièces qui nécessitent des réparations minimales : les meubles à la structure endommagée peuvent être difficiles à rénover si on n’a pas de bonnes connaissances en menuiserie. Etsy, Facebook Marketplace, Kijiji et Craigslist sont d’excellents points de départ pour fouiner en ligne. Pour évaluer à distance la qualité d’une pièce, il faut scruter des photos de l’objet prises dans le maximum d’angles possible. Regina Petate suggère de demander une vidéo au vendeur, afin de repérer les ébréchures et défauts éventuels de l’article. « On doit s’attendre à des signes d’usure avec du vintage, mais on ne veut pas avoir de mauvaises surprises en recevant notre trouvaille », dit-elle.

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Photo : Instagram @LuveWantShop

Reconsidérer le plastique

La pollution causée par le plastique augmente dans le monde entier. La bonne nouvelle ? Une partie de ces déchets connaît une nouvelle vie sous forme de meubles dignes de magazines de décoration. C’est le cas des adorables chaises, tables et veilleuses pour enfants conçues à partir de jouets par la compagnie belge ecoBirdy. Ces meubles en plastique recyclé sont d’excellents éléments de déco qui tiennent compte des préoccupations environnementales croissantes, selon Byron Peart, cofondateur de Goodee, un marché écoresponsable en ligne qui vend la marque coup de cœur. Des entreprises locales comme Produits Re-Plast, Krahn et Recycled Patio transforment les déchets plastiques en chaises, tables et bacs à fleurs.

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Photo : gracieuseté de Goodee (ecoBirdy)

Se mettre aux peintures vertes

La peinture traditionnelle contient des composés organiques volatils (COV). Ces solvants toxiques, libérés dans l’air lorsque la peinture sèche, peuvent provoquer des effets secondaires comme des étourdissements, des démangeaisons oculaires et des maux de gorge. De grands fabricants comme Sherwin-Williams et Farrow & Ball appuient le mouvement vert en proposant des peintures plus saines, à teneur faible ou nulle en COV. De petites entreprises canadiennes se démarquent aussi par leurs efforts pour sauver la planète. Loop crée ses teintes en recyclant de la peinture usagée, et Homestead House fabrique de la peinture au lait écologique à partir d’ingrédients naturels.

Photo : gracieuseté de Sherwin-Williams

Faire un dodo écolo

Besoin d’une nouvelle literie ? Le lin connaît un regain d’intérêt, notamment pour des raisons environnementales. « Sa culture nécessite moins d’eau et de pesticides que le coton, et sa fibre est généralement plus résistante. Le lin est aussi thermorégulateur, absorbant et respirant, ce qui rend les draps plus confortables, été comme hiver », rappelle Anna Heyd, cofondatrice de Flax Sleep, une entreprise de Vancouver dont la literie pastel enjolive les fils Instagram. Une autre entreprise vancouveroise, Takasa, propose des oreillers et des couettes en laine biologique et en duvet éthique récupéré dans des élevages de volailles. Pour celles qui préfèrent l’aspect et la sensation du coton, la marque montréalaise Maison Tess s’est engagée à utiliser du coton certifié bio ou recyclé, exempt de produits chimiques nocifs.

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Photo : gracieuseté de Maison Tess

Choisir un éclairage économique

L’éclairage est primordial lorsqu’il s’agit de créer une ambiance. « Rien ne remplace la lumière naturelle du soleil. Elle apporte beaucoup d’énergie à un espace », affirme Majida Devani, designer principale chez RNDSQR, une entreprise de construction de maisons de Calgary. Pour les lieux peu exposés au soleil – par exemple, un appartement orienté vers le nord ou situé à l’ombre d’un grand immeuble –, l’experte recommande d’utiliser des ampoules DEL à basse consommation d’énergie, qui ont aussi l’avantage de durer plus longtemps que les modèles à incandescence. Auparavant, on pouvait avoir des réserves sur les DEL à cause de leur lumière froide et bleutée, mais elles sont désormais offertes dans une gamme de nuances plus chaleureuses.

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Photo : gracieuseté de Zara Home

Consommer l’eau avec modération

Quelques changements simples dans la salle de bains peuvent aider à économiser eau et dollars. « Il est facile d’adopter des robinets et des pommes de douche à débit réduit », dit la designer torontoise Brenda Danso. Des tests effectués par l’organisme à but non lucratif Écohabitation démontrent que l’installation d’une pomme de douche écoénergétique permet d’économiser, en moyenne, 42 340 litres d’eau par an pour une famille de quatre personnes, et d’épargner plus de 100 $ sur la facture d’électricité.

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Photo : gracieuseté de Grohe Canada

Créer un jardin intérieur

Il a été prouvé scientifiquement que les plantes augmentent la productivité, réduisent la pression sanguine et créent une atmosphère calme qui favorise le repos et la relaxation. Elles sont également un moyen naturel d’insonoriser une pièce. « Les surfaces dures comme le béton créent un écho que les plantes peuvent atténuer », indique Vanessa Fong, architecte et designer d’intérieur de Toronto. Pour introduire une bonne dose de verdure dans la maison, on peut avoir recours à des jardinières murales modulaires, des supports de plantes et des suspensions.

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Photo : gracieuseté de HomeSense

Attirer les pollinisateurs

Les pollinisateurs comme les abeilles, les papillons et même certains oiseaux sont indispensables à la fécondation de nombreux arbres fruitiers et plantes potagères. Vicki Wojcik, directrice de la section torontoise de Pollinator Partnership Canada (un organisme voué à la protection des pollinisateurs et de leurs écosystèmes), affirme qu’il est possible de créer n’importe où des jardins favorables aux abeilles, même sur les minuscules balcons urbains. « Les jardins en conteneurs sur le patio et les boîtes à fleurs sous les fenêtres fonctionnent très bien pour les pollinisateurs », dit-elle. Il suffit de planter neuf types de fleurs différentes – trois qui éclosent au printemps, trois en été et trois en automne – pour les attirer. Ces créatures ont aussi besoin d’habitats pour vivre. Il n’y a pas de mal à laisser les feuilles mortes et les tiges séchées dans un jardin. « Les abeilles, les papillons et les chenilles aiment s’y cacher. Les déchets végétaux ont du bon : voilà une excellente raison de ne pas faire un grand ménage ! », conclut Vicki Wojcik.

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Photo : Cynthia Zamaria

 

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