Des bottes inspirées de modèles de l’armée, un studio à l’allure brute et usée, un travail de mise en beauté (Nicolas Blanchet) réduit au strict minimum, et un photographe (Richard Bernardin) à l’attitude détendue, sans chichis : notre séance photo avec Éric et Louis s’est déroulée dans un univers viril et masculin. À leur image.
Difficiles à habiller, nos deux hommes ? Pas du tout. Ils ont fait entièrement confiance à Annie Horth, qui a effectué pour eux une sélection de vêtements basiques et décontractés, mais impeccablement coupés.
Pour réaliser un nœud de cravate juste assez imparfait, comme s’il avait été défait après une longue journée, Annie a fait des essais sur son assistante, Emmanuelle Rochon. Ensuite, il ne restait qu’à arranger les détails : une mèche qui tombe là où il faut, un col de chemise parfaitement relevé…
Il nous avait prévenus : « Dans la vie, je suis de commerce plutôt agréable, mais devant une caméra, c’est autre chose. » Depuis qu’on a passé une journée avec Louis Morissette (DEVANT une caméra), on peut jurer que c’est faux : pour un gars qui dé-tes-te les séances photos, il était carrément charmant !
Au tour d’Éric Salvail de se prêter au jeu. Ce grand fan de magazines – il en consomme énormément – adore la mode et ne se promène la plupart du temps qu’en complets qui lui vont comme un gant. Tout un changement de le voir habillé en perfecto rock ! (Psitt ! La preuve qu’il a aimé la sélection de la styliste, lui aussi ? Il a acheté les bottes, un modèle d’Officine Creative.)
Une fois les portraits individuels complétés, on est passés aux choses sérieuses : les photos de la page couverture. Enfin, pas si sérieuses que ça… La preuve, ça rigolait ferme !
Qui est le plus grand des deux ? La chose a été débattue. Louis l’a peut-être emporté sur ce coup-là (une question de toupet ? Ou de front ?), mais Éric a égalisé le score en revêtant le chandail sportif de Louis à la fin de la journée, pour rire.
La réalité de mannequin, c’est aussi ça : faire semblant qu’il fait super beau et chaud alors que, dans la vie, il fait un gros cinq degrés. Pas grave, nos deux rédac chef sont restés stoïques. The show must go on !
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