Ce soir-là, en banlieue de Paris, le nécrophile que poursuit le commandant Sharko blesse gravement une policière en tentant de s’échapper. Coincé, il finit par se jeter devant un train. Il meurt sur le coup. Bertrand Fermont avait torturé, puis assassiné une femme pour ensuite se servir de son cadavre comme objet sexuel.
Sharko fulmine. Il jure qu’il trouvera l’identité et vengera la mémoire de cette femme dont le corps a été ainsi profané. Celle-ci était porteuse d’un fémur greffé depuis peu, et cet os sera le fil rouge qui conduira Sharko, son adjointe, Lucie, et leur petite équipe dans un univers hallucinant dont ils ne soupçonnaient même pas l’existence.
Découvertes de plus en plus glauques, morts qui se multiplient, personnages insolites sur fond de réseaux sociaux inflammables. L’enquête les plonge dans un univers où dons d’organes, acharnement thérapeutique, aide médicale à mourir, essais cliniques débridés deviennent, entre les mains d’apprentis sorciers, autant d’expériences mortifères.
Et Sharko n’en sortira pas indemne. Ses recherches le mènent à La Faille, une boîte de nuit apparemment sans histoire offrant à sa clientèle des frissons d’horreur contrôlés. Le commandant s’y rend incognito pour y passer une soirée. Sur place, il descend au sous-sol, « espace de frayeur extrême », où il accepte, non sans risques, de suivre de louches individus qui le conduiront à un laboratoire où opèrent des cerveaux diaboliques.
Ce qu’il y voit dépasse l’entendement. Longtemps, l’inspecteur pourtant aguerri sera hanté par les gestes dégradants dont il sera témoin… Pendant ce temps, Audra, la jeune policière blessée par Fermont, repose à l’hôpital dans un état végétatif tandis que le fœtus qu’elle porte se développe normalement. Ses parents insistent pour qu’on la débranche, alors que son compagnon, effondré, désire plus que tout que son enfant vive.
Enjeux de société et sentiments s’affrontent sans pitié. « La mort du cerveau signifie-t-elle la disparition totale de l’être ? » demande l’auteur dans cette triste danse qu’il dédie « à toutes les mamans… »
L’auteur
Franck Thilliez
Né en Haute-Savoie en 1973, il a grandi dans le nord de la France, où il vit toujours avec sa femme et leurs deux enfants, « les piliers de [sa] vie ».
Ingénieur en informatique, il a délaissé sa profession il y a plusieurs années pour se consacrer à l’écriture.
Après plus d’une cinquantaine de livres et scénarios pour la télévision et la BD, il est devenu l’un des chefs de file du polar en France. Ses écrits se sont vendus à neuf millions d’exemplaires et ont été traduits en plusieurs langues.
Au cours des dernières années, le travail de Franck Thilliez a été récompensé par de nombreux prix littéraires, dont le Prix des lecteurs Quais du polar, le Prix SNCF du polar français et le Prix Sang d’Encre des lycéens.
La faille, de Franck Thilliez, Fleuve noir, 504 pages.
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