Décoration

Déco: à la recherche du cadre parfait

Un mur-galerie fait toujours belle impression, peu importe la valeur des œuvres exposées et l’espace dont on dispose. Inspirations et conseils d’experts.

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Photo: Molly Culver

Tout s’expose (ou presque!)

Une trouvaille faite au marché aux puces, la clé de son premier appart, un billet de spectacle, des clichés pris dans un photomaton: des choses qu’on ne verra jamais dans un musée, mais qui peuvent rendre les compositions murales intéressantes. Les souvenirs de famille ont autant de valeur que le «vrai art», considère la styliste Vanessa Béland. «Il ne faut pas hésiter à intégrer des objets, des curiosités, qui vont surprendre par leur texture ou leur forme particulières. On peut les suspendre à des crochets, les placer dans des cadres sans vitre ou les disposer dans une bibliothèque», dit-elle. Des idées: miroir, appareil photo, ustensile de cuisine ancien, macramé, fer à cheval, travaux de broderie dans leurs cerceaux… Même avec seulement quelques pièces, on peut se lancer.

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Photo: Rebekah Higgs

En mettre plein la vue

Pourquoi ne pas mettre les œuvres en valeur dans un endroit où l’on pourra en profiter au quotidien? Souvent négligée, la cage d’escalier est pourtant une place de choix pour accrocher un ensemble de photos de famille ou de toiles. Comme il s’agit d’un coin passant, on s’assure que les encadrements sont bien accrochés, surtout si la main courante est située sur le mur où on expose. Il faut aussi qu’ils soient installés à la bonne hauteur, selon l’architecte-designer Stéphanie Alberola. «Règle générale, on les pose à environ 1,6 mètre du sol, soit la position moyenne où arrivent les yeux lorsqu’on met le pied sur le plat de chaque marche», préciset-elle. On souhaite en fixer un grand nombre? Pas de problème! On dispose alors les œuvres du plancher au plafond, en laissant un espace d’au moins cinq centimètres entre elles, afin d’éviter une impression de surcharge.

Les passe-partout ajoutent profondeur et élégance, en plus d’empêcher nos photos de coller (et de s’abîmer) sur la vitre.

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Photo: Kate Chepinski

Pour qui préfère l’ordre

On est du type à ordonner le contenu de son tiroir à Tupperware? On dispose alors ses encadrements en ligne ou en évoquant une figure géométrique simple, avec des moulures semblables, conseille Vanessa Béland. «Ce type d’ensemble est parfait pour mettre en valeur des photos de famille, en particulier lorsqu’on a converti celles-ci en noir et blanc, ce qui harmonise les époques et les couleurs», explique-t-elle. Pour obtenir un bon résultat, on s’assure que les cadres sont bien droits et les espacements, identiques. «Pour se faciliter la tâche, on peut utiliser un niveau laser. Et on stabilise les coins des œuvres à l’aide de velcro autocollant», dit Caroline Guilbault, spécialiste en encadrement. Autres conseils utiles: on commence par se procurer un détecteur de montants, pour repérer ceux-ci à l’intérieur du mur et enfoncer les clous aux bons endroits. Avant de clouer, on colle un morceau de ruban-cache sur les vieilles cloisons en plâtre afin de limiter les petites fissures qui pourraient résulter de l’opération.

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Photo: Jess Isaax

Jusque dans les chambres

La chambre à coucher constitue une toile de fond intéressante, même avec un plafond en pente. On peut se permettre de jouer avec la hauteur et d’accentuer ce détail d’architecture avec des œuvres graphiques et des teintes douces qui favorisent le repos. Selon Stéphanie Alberola, il est préférable de laisser un espace entre les encadrements et la cloison mansardée afin d’éviter les ombres désagréables sur nos tableaux. Il faut aussi prévoir un dégagement au-dessus de la tête de lit pour pouvoir s’asseoir sans crainte. Au moment de planifier l’accrochage, l’architecte suggère de découper des gabarits dans du papier kraft. On installe d’abord sa pièce favorite, généralement la plus grande, au centre du mur, ou légèrement décalée. On construit ensuite à partir de cette œuvre. Des cadres de couleurs et de matériaux différents donneront un joli look éclectique.

Avec un clou de chaque côté, enfoncés exactement à la même hauteur, nos cadres les plus lourds seront bien accrochés et resteront droits.

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Photo: Jodi Pudge

Une composition qui évolue

Lorsqu’on craint de faire trop de trous dans les murs – ou de regretter certains choix d’œuvres –, les cimaises sont idéales. Ce sont des moulures étroites qu’on fixe au mur et sur lesquelles on peut disposer différentes choses. Il suffit d’en installer quelques-unes en les espaçant assez pour laisser de la place pour les cadres les plus hauts. On passe ensuite à la partie amusante du travail: on expérimente différentes positions pour nos tableaux, qu’on entremêle avec de jolis objets, de petites plantes, de beaux livres… Il y a toutefois une limite au poids que ces cimaises peuvent soutenir. «Pour un accrochage convenant aux toiles plus lourdes, on opte pour un système de rails et de câbles d’acier», suggère Jean-Christophe Charlier, de la galerie Grizzly Montréal.

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