Il y a des plantes si belles qu’on souhaiterait qu’elles se propagent partout dans le jardin — si seulement les roses ou les hydrangées pouvaient se répandre ainsi... Il y a aussi des variétés qui se multiplient subtilement et nous font d’agréables surprises. J’aime voir l’échinacée, le lupin indigo ou l’anémone du Japon apparaître dans des endroits inattendus. D’autant plus qu’ils sont faciles à enlever.
Mais certaines vivaces s’emparent du terrain et s’avèrent extrêmement difficiles à éradiquer. Elles se régénèrent le plus souvent par leurs rhizomes, des tiges souterraines qui produisent de nouvelles racines. (Le moindre petit segment de rhizome laissé en terre peut donner un nouveau plant.)
Voici 10 plantes à éviter:
Cette plante couvre-sol est utilisée pour contrôler l’érosion des terrains en pente. Elle s’étale rapidement — ses tiges rampantes peuvent atteindre 2,5 mètres — et peut étouffer les autres végétaux. Il est difficile de s’en débarrasser une fois qu’elle est implantée.
C’est l’une des plus jolies espèces de cette galerie de photos, mais c’est aussi la plus invasive. Une seule plante peut produire plus de 300 000 graines, et les rhizomes sont presque impossibles à faire disparaître complètement. La salicaire commune a envahi les zones humides, les fossés et les marais partout au Canada : elle détruit la flore indigène. Le manque de biodiversité qui en résulte peut avoir des conséquences écologiques importantes. Il a été démontré que même les variétés prétendument stériles vendues dans les centres jardiniers peuvent produire des graines et se répandre.
Plusieurs variétés, notamment la menthe poivrée et la menthe verte, n’ont rien à leur épreuve et se propagent en un rien de temps. On opte plutôt pour la menthe des montagnes, une délicieuse plante indigène, que les abeilles aiment aussi.
Elle produit de jolis fruits – qu’on appelle cerises de terre ou amours en cage –, mais on s’assure de la contenir dans un pot pour éviter qu’elle ne prolifère.
Cette plante au feuillage persistant ne tardera pas à grimper ou à ramper au-delà de l’espace qui lui était alloué. Elle crée un tapis épais qui peut étouffer les autres végétaux et enserrer les troncs d’arbres et les tiges des arbustes.
Bien qu’attrayantes, ces belles-d’un-jour forment des touffes massives difficiles à arracher. Leur présence peut forcer les plantes indigènes à se déplacer.
Il en existe une variété indigène et une non indigène. La forme non indigène est envahissante et préfère les milieux humides. Elle peut étouffer d’autres végétaux du secteur.
C’est le favori de tous… jusqu’à ce qu’il prenne trop de place. On supprime les nouvelles tiges (drageons) qui poussent à l’extérieur de la zone de culture et on plante une barrière dans le sol pour empêcher les racines de faire leur chemin.
Parfois appellé herbe aux goutteux, ce couvre-sol à feuillage panaché peut faire joli dans un coin ombragé, mais il est très envahissant et pratiquement impossible à éliminer.
Sarah Nixon est floricultrice urbaine et décoratrice florale à Toronto. Depuis 2002, son entreprise, My Luscious Backyard, cultive de manière écoresponsable plus de 50 variétés de fleurs coupées dans de nombreux jardins résidentiels, qui constituent sa micro-exploitation agricole.
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