Ce qu’il faut savoir et ce à quoi on doit réfléchir avant de choisir.
Quels sont les règlements municipaux concernant la distance de plantation entre les propriétés, l’emplacement des servitudes, les arbres permis en façade, les variétés interdites ?
Et mon terrain ? Il faut imaginer les végétaux dans quelques années, leurs dimensions, leurs formes... À noter : les branches à proximité des fils électriques seront élaguées par Hydro-Québec, qu’on le veuille ou non.
Quel sera l’entretien de base ? Tous n’exigent pas les mêmes soins. Ainsi, les bourgeons des arbres fruitiers doivent être traités, les topiaires, taillées, les conifères, arrosés à l’automne.
Quels sont les irritants possibles ? On veut des arbres fruitiers pour attirer les oiseaux ? Ceux-ci y chanteront dès l’aurore. Les abeilles les aimeront aussi. Certains, comme les pruniers, sont sujets aux maladies. Et il faudra sans doute ramasser des fruits sur le terrain.
Quel est l’effet recherché ? Si l’on ne veut plus voir le cabanon du voisin, on préférera un spécimen qui a une ramure dense depuis sa base. Si l’on désire de l’ombre dans la maison pendant l’été, mais du soleil l’hiver, on évitera les conifères au feuillage persistant.
Bon à savoir : on mise sur des champions de la croissance rapide, qui formeront un écran d’intimité en quelques étés. Bémol : les branches de ces arbres sont cassantes et elles résistent mal aux forts vents.
Suggestions : l’érable de l’Amur, qui croît en pyramide inversée ; l’olivier de Bohême, au beau feuillage argenté ; le saule maculé, dont les feuilles crème et roses poussent à la vitesse grand V.
Bon à savoir : opter pour des spécimens greffés (qui restent petits) ou des variétés colonnaires dont le diamètre n’excède pas deux mètres.
Suggestions : le lilas de Corée nain sur tige, dont la couleur des fleurs va de blanc à violet ; le buis conique, qui exige un entretien saisonnier pour garder la forme ; l’épinette colonnaire ‘Iseli Fastigiate’, un arbre « bleu » créant de jolis contrastes avec d’autres végétaux.
Bon à savoir : les cèdres à haie ont la cote, car ils préservent l’intimité. Mais ils plaisent aux maringouins. Côté feuillus, gare aux arbres à fruits, qui favorisent la présence d’oiseaux (et de fientes…), et aux larges ramures, qui cacheront le soleil et saliront l’eau.
Suggestions : le thuya ‘Degroot’s Spire’, et son beau feuillage pommelé persistant ; le thuya ‘Holmstrup’, idéal pour une plantation en rang ; le saule maculé ‘Hakuro Nishiki’, qui s’incline gracieusement sous la brise.
Les racines poussent en catimini et peuvent causer des dommages aux fondations de la maison ou à la piscine. C’est pourquoi on doit tenir compte de leur croissance au moment de la plantation ; le système racinaire atteindra généralement le même diamètre que celui de la ramure de l’arbre. Il importe donc de connaître la dimension de celle-ci à maturité. Dans le cas des arbres colonnaires, on évaluera ce que mesurerait la ramure si les branches étaient déployées à l’horizontale. Enfin, bien que les règlements municipaux diffèrent suivant les localités, on ne plante pas d’arbre à moins de deux mètres et demi des propriétés voisines, du trottoir ou du bord de la rue.
Bon à savoir : la vie des fleurs d’un arbre dépasse rarement deux semaines, un peu plus si le temps est frais. Et toutes ne sont pas odorantes (celles du cornouiller, par exemple, ne le sont pas).
Suggestions : le magnolia − celui à fleurs blanches résiste bien au vent ; le tilleul − ses fleurs en grappes sont discrètes, mais très parfumées ; le lilas − si on a l’intention d’y prélever de gros bouquets, préférer le lilas arbustif à celui en tige, qui risquerait de se déformer.
Bon à savoir : comme leur croissance lente favorise le développement d’une ramure solide, les chênes et les érables sont d’excellents choix, à l’exception de l’érable de l’Amur. Là où les vents sont mordants, choisir des arbres zonés 3 même si l’endroit est en zone 5.
Suggestions : le tilleul, la variété qui évoque un as de pique ; le févier, car son feuillage aéré présente peu de résistance au vent ; le sorbier des oiseaux ‘Cardinal Royal’, parce que, à l’automne, ses fruits rouges et ses feuilles écarlates flamboient.
Bon à savoir : les arbres feuillus sont à privilégier. Opter pour les mariages de contrastes. Un feuillage bourgogne isolé peut sembler triste ; l’accompagner d’un autre de teinte vive.
Suggestions : l’amélanchier du Canada, floraison blanche au printemps, feuilles cuivre et pourpre à l’automne ; le févier inerme d’Amérique ‘Sunburst’, dont la ramure affichera un jaune-vert vibrant tout l’été ; l’érable de l’Amur, connu pour son feuillage rouge ardent en fin de saison.
Cet article est une mise à jour d’un texte publié en en juillet 2016.
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