Culture

Théâtre : 3 pièces à voir cet automne

La rentrée théâtrale québécoise promet d’être fascinante cet automne. Ces trois pièces incontournables promettent de nous faire vivre des expériences qui vont bien au-delà de la scène.

Théâtre

Verdict

Étapes ultimes d’un procès, les plaidoiries sont souvent touchantes et hautement théâtrales. En pesant chacun de ses mots, un avocat a le pouvoir de bouleverser un système de valeurs, de changer le rapport de la société à l’égalité et à la liberté. Sur scène, les comédiens Paul Doucet et Marie-Thérèse Fortin revêtent la toge pour nous faire revivre des causes judiciaires parmi les plus célèbres du Québec – de la bataille pour le droit à l’avortement à la lutte contre le profilage racial en passant par le débat sur l’aide médicale à mourir. Au terme de ces joutes oratoires qui ont contribué à définir notre société, les spectateurs seront invités à prendre position et à voter, comme le feraient des jurés. Seront-ils unanimes ?

Au Gesù, à Montréal, du 6 au 20 octobre, puis en tournée au Québec.

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Les sept branches de la rivière Ōta

Robert Lepage revisite l’un de ses chefs-d’œuvre, 28 ans après sa création. D’une durée de sept heures, ce spectacle-fleuve met en scène sept récits, sept destins interreliés qui racontent trois grands fléaux de l’histoire contemporaine : la Shoah, la catastrophe d’Hiroshima et l’épidémie de sida. À travers les malheurs de l’humanité, Lepage fait naître des espaces de guérison, opposant l’espoir, la sérénité et la force de l’art aux atrocités du monde. Une expérience éblouissante, à vivre une fois dans sa vie. Ou deux.

Au Diamant, à Québec, du 17 au 25 septembre.

Mama

Le Théâtre Duceppe entame sa 50saison en force avec cette nouvelle création de Nathalie Doummar. La dramaturge et comédienne s’est inspirée des femmes de sa famille égyptienne pour créer les 12 personnages qui se relaient au chevet de leur patriarche en fin de vie. « Les femmes de ma communauté ont une manière très singulière d’aimer, de rigoler, de s’inquiéter, d’exprimer leur pensée, de transcender leurs souffrances par le soutien qu’elles s’apportent les unes les autres. L’impact qu’elles ont eu sur ma vie est colossal, et j’ai toujours su que j’allais les raconter, nous raconter un jour », souligne-t-elle. Nathalie Doummar a organisé un laboratoire de création afin de recruter des actrices d’ascendance nord-africaine et moyen-orientale qui interpréteraient les membres de ce clan. « Chaque soir, je repartais la tête pleine d’idées pour écrire, et je revenais le lendemain matin avec des scènes toutes fraîches que j’avais eu le luxe d’entendre de la bouche de ces femmes au bagage riche et bouleversant. »

Au théâtre Duceppe, à Montréal, du 7 septembre au 8 octobre.

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