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Voyages et escapades

Budapest: l’Europe branchée et abordable

Plutôt que d’aller à Paris, à Londres ou à Berlin, pourquoi ne pas visiter Budapest, qui n’a rien à envier aux grandes villes européennes? Si la capitale de la Hongrie est de plus en plus prisée par les touristes, elle reste un endroit étonnamment abordable pour ceux qui souhaitent découvrir l’Europe de l’Est.
Par Mylène Tremblay

Budapest: l’Europe branchée et abordable

Budapest vue du mont Gellért

Nous sommes ici au cœur de la Mitteleuropa (Europe centrale). Irriguée par le majestueux Danube, Budapest s’étend sur deux rives (Buda et Pest). Côté collines, c’est Buda et son imposant château, ses ruelles baroques, ses musées et ses églises. Côté plaine, c’est Pest et son flamboyant parlement, sa basilique et son opéra, ses larges avenues et ses ruin pubs, bars « délabrés » alternatifs qui poussent dans des endroits insolites

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Le quartier du Château

On y accède à pied, en bus ou en funiculaire. C’est un excellent point de départ pour s’initier à l’histoire de Budapest. Depuis sa fondation en 896, la cité danubienne est passée tour à tour dans le giron des pays d’Orient et d’Occident. Le bourg royal a été détruit et reconstruit au gré des invasions, des occupations et des guerres. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il ne restait plus que des ruines. Il a fallu 20 ans pour le réhabiliter. Le château accueille aujourd’hui plusieurs musées d’art et la Bibliothèque nationale. Tout le quartier est inscrit au patrimoine culturel de l’Unesco.    

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Le quartier du Château

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Le parlement

En 1848, les Hongrois ont érigé leur parlement (Országház en magyar) pour affirmer l’indépendance de leur pays. Il a été inauguré en 1896 à l’occasion du millénaire de la Hongrie. Calqué sur le modèle londonien, il est le troisième en importance au monde. La Seconde Guerre ne l’a toutefois pas épargné. Six ans de travaux ont été nécessaires pour le restaurer dans toute sa splendeur néogothique. La « maison du Peuple » se visite en compagnie d’un guide (en français), hors des sessions parlementaires et des visites officielles. Deux sentinelles (qui semblent dormir debout !) montent la garde devant la Sainte Couronne ornée de pierres semi-précieuses et de perles et surmontée d’une croix inclinée. On y apprend aussi que, pour prévenir les risques d’incendie, les députés déposaient leur cigare dans l’un des nombreux cendriers alignés le long des couloirs avant d’entrer dans l’amphithéâtre. Bien sûr, à la sortie, il s’était consumé. Ce qui fit dire à des députés : « Ce discours ne vaut pas un havane ! »  

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Le parlement

Le soir, le palais illumine le ciel de Pest. Une croisière au soleil couchant permet d’assister en première classe au « lever » du parlement. Pour un tour privé en « limousine fluviale », coupe de champagne à la main : Dunarama.hu.

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Les souliers du génocide

À quelques pas du parlement, des bottes et des chaussures gisent sur le quai. À y regarder de plus près, on remarque qu’elles ont été coulées dans le bronze. Une plaque commémorative rappelle la sordide histoire de leurs « propriétaires » : la Hongrie s’étant rangée aux côtés d’Hitler pendant la Seconde Guerre, des dizaines de milliers de juifs hongrois ont été fusillés, puis jetés dans les eaux du Danube en 1945. Mais avant de les tuer, les fascistes hongrois leur ont intimé l’ordre de retirer leurs souliers. Parmi les victimes, beaucoup d’enfants… Des fleurs sont déposées tous les jours en leur mémoire.

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La basilique Saint-Étienne

L’imposante basilique domine la place Szent István et toutes les rues avoisinantes. Sur cinq décennies, quatre architectes ont veillé au chantier, remaniant chaque fois les plans. L’église est ainsi un joyeux mélange des styles classique, néo-Renaissance et baroque ! Fait à noter, c’est le seul bâtiment de la ville aussi haut que le parlement (96 mètres). Ce chiffre fait écho à l’an 896, date d’arrivée des Magyars, que les Hongrois considèrent comme les pères de la nation.   Psitt ! Pour une vue spectaculaire du dôme et des campaniles, rendez-vous à la terrasse de l’hôtel Aria, rue Hercegprímás. On se croirait au paradis ! 

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La folie des bains

Qu’importe l’heure et le jour, les bains thermaux, hérités des époques romaine et turque, sont achalandés. C’est que le système de santé hongrois permet aux citoyens d’y aller sur ordonnance, donc gratuitement ! (Les « non-curistes » doivent payer entre 10 et 25 dollars.) Oubliez les petites chandelles et les effluves d’eucalyptus. On va au bain comme à l’hôpital : pour son aspect thérapeutique. Et on se fait masser sans flaflas, assez froidement merci !   Le pays compte 3000 sources thermales, dont 123 juste à Budapest. L’écorce terrestre y est si fine que l’eau de la nappe phréatique n’a pas le temps de refroidir en remontant à la surface. Ces eaux chaudes, riches en minéraux, sont excellentes pour la santé. Les bains Széchenyi sont l’un des plus grands centres balnéaires d’Europe. Ils ont été construits au début du siècle dernier dans le plus pur style rococo, chargé de stucs et d’ors. Le complexe organise de temps à autre des soirées électro très courues, les sparties (spa et party), où l’on danse en maillot jusqu’au bout de la nuit !

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Le « palais » des bains Széchenyi

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La place Élisabeth

Après une journée à visiter des monuments, on a bien envie de se prélasser dehors ! Les endroits pour le faire ne manquent pas à Budapest. D’abord, la place Élisabeth (qui s’est appelée place Staline) se reconnaît à sa grande roue, à ses espaces verts et à ses rampes de planche à roulettes. C’est aussi le bastion d’un centre artistique avant-gardiste, le Design Terminal, centre névralgique de la mode, du design et des start-ups. Un resto au décor épuré y sert la traditionnelle goulache hongroise (une soupe tomate-patates-bœuf-paprika), version allégée.

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Restaurant bar Terminal

Situé à la place Élisabeth, il revisite la cuisine hongroise traditionnelle. 

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Une nuit au paradis

Pour une nuit grand luxe, l’hôtel-boutique Aria est une adresse incontournable. Proposant un design sophistiqué inspiré des grands genres musicaux – classique, jazz, opéra, contemporain –  l’hôtel possède un jardin avec piano à queue et une terrasse sur le toit avec vue imprenable sur la ville et sur le dôme de la basilique Saint-Étienne.


Inclus : déjeuner, vins et fromages en après-midi, café et thé. Piscine, gym, spa, sauna, bain vapeur et tourbillon.

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La basilique Saint-Étienne

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La place Vörösmarty

Ses jolies boutiques, ses kiosques, ses food trucks de bières et saucissons, ses tables à pique-nique et ses ballons multicolores en font un incontournable. Bien sûr, on s’arrête au légendaire Café Gerbeaud avec son ambiance Belle Époque pour savourer le célèbre Gerbeaud torta (chocolat, abricot, eau-de-vie) sur la terrasse !

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Szimpla Kert : le marché le plus hot en ville

Pour s’initier au Budapest underground, il faut ouvrir les yeux, car on pourrait passer tout droit. Ce petit marché paysan à peine visible de l’extérieur bat son plein tous les dimanches dans la cour (kert) d’un ancien immeuble désaffecté, le Szimpla Kert. Les étals des fermiers regorgent de spécialités locales – fromages, marinades, saucisses, pâtisseries, miel, confitures… – et de fruits et légumes de saison. Au fond, un café baba cool permet de savourer ces délices au son d’une guitare. Le soir, l’endroit se métamorphose en bar, ces fameux ruin pubs qui servent de la bière et des vins locaux, très prisés des jeunes.

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Szimpla Kert : le marché le plus hot en ville

Les ruin pubs du Szimpla Kert se transforment tous les dimanches en marché.

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Szimpla Kert : le marché le plus hot en ville

Un comptoir où l’on ne vend que des saucissons et du salami hongrois… Miam !

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L’île Marguerite, « miniperle » du Danube

Si on sent le besoin de s’évader dans la nature, on enjambe le pont Marguerite et hop ! on se retrouve dans un écrin de verdure à deux pas de la ville. Il n’y a pas d’autos ni de maisons sur l’île Marguerite (Margit Sziget), plutôt un parc botanique, un terrain de foot, un jardin japonais, une roseraie, un amphithéâtre en plein air et huit piscines dont une à vagues et deux d’eaux thermales. On peut louer des chevaux et des voitures électriques ou tout simplement déjeuner sur l’herbe. Testé et adoré : la course à pied sur le sentier qui fait le tour de l’île (environ 6 km).

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Un hôtel Vieille Europe sur l’île Marguerite

À l’extrémité nord, le Danubius Grand Hotel Margitsziget évoque le film The Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson. Construit en 1873, il est relié par un couloir chauffé à un centre thermal de luxe où, paraît-il, on peut se faire étirer le cou !

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Une échappée à Gödöllö

Ce mini-Versailles se situe à 30 km de Budapest, mais la promenade en vaut le coup pour quiconque s’intéresse à l’impératrice d’Autriche Sissi – la série de trois films des années 1950 signée Ernst Marischka a marqué des générations de fillettes qui rêvaient des magnifiques robes portées par l’actrice Romy Schneider. Aussi reine de Hongrie, elle venait se réfugier à Gödöllö pour fuir les cancans de la cour de Vienne. Comme son père, le duc Maximilien de Bavière, elle se plaisait à la campagne et montait à cheval. On l’a dite capricieuse, fantasque, anorexique… Son histoire est encore plus mélodramatique qu’au cinéma, apprend-on au fil de la visite. Après la Seconde Guerre, les Russes ont occupé – et fortement endommagé – son beau château. Grâce à d’importants travaux de restauration entrepris en 1990, Gödöllö a retrouvé son lustre d’antan. Les appartements de Sissi et de son époux François-Joseph 1er ont été recréés avec le mobilier (et les tenues) de l’époque. Pour ne rien rater : visite guidée ou audioguide en français.                          

  • Notre journaliste a été invitée par Air Transat (airtransat.ca).

Ce texte est une mise à jour d’un reportage publié le 1er mars 2016.

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