Itinéraire Vieux-Montréal

Se faire dorloter

Dès sept heures, alors que la ville s’éveille à peine, commencez la journée du bon pied en vous offrant un rituel de thermothérapie au spa Scandinave Les Bains Vieux-Montréal. Le bain de vapeur à l’eucalyptus, le sauna finlandais ou le spacieux bain à hydrojets se chargeront de vous tirer du sommeil tout en douceur, puis une vivifiante saucette dans le bain froid stimulera votre circulation sanguine et libérera en vous un apaisant flot d’endorphine. Ce spa au design sobre et élégant dispose même d’un bar à jus, qui vous permettra de faire le plein de vitamines en dégustant un délicieux smoothie à base de fruits et de suppléments énergisants. Pour faire peau neuve, optez pour le forfait Suédois exfoliant qui, en plus de l’accès aux bains, inclut le massage et l’exfoliation à base d’huiles essentielles, le rinçage sous jets d’eau chaude et l’hydratation.

Le Rainspa, du très chic hôtel Le Place d’Armes, est une autre excellente adresse du Vieux-Montréal pour se faire bichonner ! Figurent sur l’impressionnante liste de soins : le massage au beurre de pétales de rose d’Hawaï, celui aux coquillages chauds, l’exfoliation au café et à la menthe et l’enveloppement au cacao. Pour un teint radieux, on vous recommande le traitement facial à base de produits adaptés à votre type de peau de l’excellente gamme de cosmétiques Dermalogica.

 

Avaler une bouchée

Près de la rue McGill, le Vieux-Montréal abonde en restaurants sympas, dont la plupart font salle comble dès le coup de midi. En entrant chez Olive et Gourmando, évitez de vous attarder trop longtemps devant le comptoir à viennoiseries, où trône entre autres de décadents brownies… Dirigez-vous plutôt tout au fond de ce charmant café pour commander un de ses savoureux sandwichs. Nos suggestions ? Le sandwich au poulet de grain et guacamole ou le Cubain au porc braisé nappé d’une mayonnaise à la limette.

Parmi les restaurants favoris du Vieux-Montréal, on note également Le Cartet, dont les conviviales tables communes s’emplissent à l’heure du lunch, mais aussi la fin de semaine, lors des populaires brunchs. Les gourmets pressés trouveront également leur compte dans ce restaurant doublé d’une épicerie fine, qui offre de délicieux petits plats pour emporter, de même qu’une belle sélection de vins d’importation privée.

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Faire les boutiques

À mille lieues des insignifiantes boutiques à souvenirs qui bordent la place Jacques-Cartier, la Galerie Zone Orange est une véritable caverne d’Ali Baba pour quiconque cherche de l’artisanat nouveau genre made in Quebec. On y vend les très chics boucles d’oreilles en macramé de la griffe This Ilk, les sacs Bagnole faits de banquettes de voitures recyclées, les mignonnes peluches de Velvet Moustache et d’autres créations imaginées par des artisans d’ici.

Les petits comme les grands enfants ne voudront, quant à eux, plus quitter la boutique Mortimer Snodgrass ! En plus de sa section de jouets, on y trouve de nombreuses curiosités, dont les amusants décalques WallCandy Arts, les moules à glaçons en forme de talons hauts de Fred et les sacs à lunch Built.

La boutique Reborn figure dans le carnet d’adresses des fashionistas – dont certaines ne manqueraient en aucun cas ses très courus soldes semestriels. Il faut dire que cette boutique confidentielle recèle des créations de designers cultes, tels que Krystof Strozyna et Alexander Wang, mais aussi des griffes d’avant-garde d’ici, dont Rad Hourani et Complexgeometries.

À quelques rues de là, les nostalgiques adoreront la boutique Rooney, qui regorge de fringues au look rétro ! Tandis que Monsieur essaie une paire de lunettes en écaille Moscot ou une chemise à carreaux de la griffe suédoise Velour, Madame se laissera peut-être tenter par une robe en soie d’Aaron Ashe ou un jean de la marque québécoise Naked & Famous.

Se cultiver

Au détour de la rue Saint-Jean se cache la plus audacieuse galerie d’art à Montréal : la Fondation pour l’art contemporain DHC/ART. Depuis son ouverture, ce petit musée entièrement financé par des fonds privés permet au grand public de s’initier à l’art contemporain en y présentant – gratuitement ! – les œuvres d’artistes d’envergure internationale, tels que Sophie Calle ou Christian Marclay. Jusqu’au 14 novembre 2010, on peut y voir les irrévérencieuses installations de l’artiste engagée Jenny Holzer. Attention aux cœurs sensibles : l’artiste y dénonce notamment les abus de l’armée américaine en sol iraquien en mettant en scène d’authentiques documents gouvernementaux américains censurés – dont certains rapportent des interrogatoires plutôt corsés –, de même que la cruauté envers les femmes victimes du conflit en ex-Yougoslavie en exposant… des ossements humains.

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Faire bonne chère

Soyez attentive : vous pourriez facilement croiser la rue Saint-Alexis sans remarquer la discrète enseigne du restaurant L’Orignal… Et ce serait dommage, car une fois que vous aurez descendu les quelques marches qui mènent à la salle à manger aux allures de chalet chic, vous ne serez pas déçue ! Au fil du temps, la chaleureuse ambiance de l’établissement, doublée d’une tout aussi réconfortante cuisine du terroir, a su conquérir une fidèle clientèle. S’adaptant au gré des saisons, la carte propose en tout temps de bonnes pièces de gibier, telles que l’excellent steak de cerf ou le jarret de sanglier, de même qu’une belle sélection d’huîtres. Dès 23 heures, la faune se fait plus festive, et les oiseaux de nuit peuvent se régaler du menu bar, qui inclut miniburgers, tartare de thon et poutine… Miam !

On s’en voudrait de ne pas mentionner aussi la vénérable Auberge Saint-Gabriel, la toute première auberge en Amérique du Nord fondée en 1769, qui vient tout juste de s’offrir un coup de jeunesse. Dès le pas de la porte, ne soyez pas surprise de voir s’ériger une impressionnante colonne vertébrale de baleine… C’est que le designer Bruno Braën s’est donné un malin plaisir à revisiter le folklore québécois en truffant la déco de nombreux clins d’œil : que ce soit des orignaux empaillés en guise de lampes, des foyers suspendus, des fauteuils recouverts de courtepointe et dotés de pattes d’ours ou des bancs de bar arborant l’uniforme du Royal 22^e Régiment. Dans la salle à manger, le chef Eric Gonzalez se chargera de satisfaire les plus fins gourmets, notamment avec ses gargantuesques plateaux de charcuteries ou de fruits de mer. Après avoir fait bonne chère, vous voudrez peut-être vous aventurer dans les caves de l’établissement qui, une fois la nuit tombée, abrite le Velvet Speakeasy, l’une des boîtes de nuit les plus branchées en ville.

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