En plus de compter 160 000 restaurants (contre 40 000 à Paris), Tokyo est la ville qui possède le plus grand nombre d’étoilés Michelin au monde. Pas étonnant que la capitale nipponne soit une des destinations favorites des amoureux de bouffe!
Ceux-ci aimeront notamment le célèbre marché de poissons de Tsukiji, où se tiennent les fameuses enchères de thon: dès l’aube, des visiteurs triés sur le volet s’y pressent pour acheter du poisson à la criée. Ces ventes sont ouvertes aux spectateurs, mais il faut faire la file aux petites heures du matin pour s’assurer une place. Autrement, l’heure du lunch est parfaite pour y manger une bouffe authentique et tout à fait fraîche au cœur de la foule bourdonnante.
Le soir venu, on essaie le Gonpachi. Situé dans le chic quartier Roppongi, ce restaurant où les sushis fondent dans la bouche a servi d’inspiration à Quentin Tarantino pour une scène mémorable du film Kill Bill.
Et on ne part surtout pas de Tokyo sans avoir goûté aux soupes ramen! Il y a des centaines d’adresses dispersées aux quatre coins de la ville; on s’aventure donc sans trop regarder. Peu importe les nouilles qu’on mange au Japon, elles battront celles qu’on aurait mangées à la maison !
Étourdissante? Certainement. Enivrante? Encore plus! La métropole japonaise détient plusieurs records mondiaux, dont celui de la ville la plus peuplée, avec ses 13,62 millions d’habitants. Par conséquent, c’est aussi là qu’on trouve l’intersection piétonne la plus achalandée, en plein milieu de Shibuya. À chaque changement de signal, jusqu’à 2500 personnes peuvent y traverser en même temps!
Pour voir cette folie contagieuse avec un peu de recul, on monte à l’observatoire du Tokyo Skytree, la plus haute tour du monde (634 m). Avec des gratte-ciels à perte de vue (imaginez un Manhattan qui ne se termine jamais), le paysage est à couper le souffle.
Les Japonais sont friands de shopping et la quantité de boutiques, particulièrement à Tokyo, en est la preuve.
Dans Harajuku, la mecque du shopping tokyote, les marques cool abondent dans les petites rues transversales, alors que les grandes chaînes s’affichent sur les artères principales. Énorme coup de cœur pour le magasin Laforet, un immense espace de 13 étages où des dizaines de boutiques style pop-up s’entassent et offrent une marchandise hétéroclite, allant du style minimaliste au kawaii (mignon, pastel et juvénile).
Pour les fans de vintage, l’action se passe dans Shimokitazawa, quartier hipster de Tokyo. On fait la tournée des dizaines de boutiques pour dénicher des robes imprimées rétro et des kimonos d’occasion à des prix fort raisonnables, soit moins d’une centaine de dollars.
Le Japon peut être intimidant. Il y a foule partout, les coutumes sont difficiles à décoder… et c’est sans compter la signalisation en caractères japonais partout dans l’espace public. Disons que les chances de se perdre sont élevées!
Par contre, aussitôt qu’on demande un renseignement à un passant, on se rend compte de la bonne volonté des Japonais. Même si un grand nombre d’entre eux ne parlent pas anglais, la plupart font des efforts pour répondre aux questions des visiteurs égarés.
Kyoto a été la capitale du Japon pendant presque 1000 ans jusqu’à ce que Tokyo prenne le relais en 1868. L’ancienne plaque tournante nipponne a donc une histoire riche. C’est entre autres la terre d’accueil de plus de 1600 temples. On en croise donc beaucoup sur son chemin par hasard! Un des plus impressionnants demeure le Fushimi Inari-taisha, où des milliers de torii (arches rouges) ont été érigées en plein cœur de la vallée, comme pour tracer un chemin de randonnée long de plusieurs kilomètres.
La forêt de bambous d’Arashiyama est une autre merveille de la nature japonaise. On la traverse en suivant un chemin de terre qui serpente parmi des milliers d’arbres vertigineux, dont certains atteignent les 35 mètres. S’il est extrêmement populaire auprès des touristes, le lieu demeure serein malgré l’achalandage.
Il arrive qu’on doive gesticuler ou pointer des objets pour faire comprendre à notre interlocuteur ce qu’on tente de dire, même dans les zones urbaines! Ces échanges donnent lieu à des situations rigolotes qui se hisseront dans le palmarès de nos meilleurs souvenirs de voyage.
Il y a aussi quelques concepts japonais qui, au premier contact, nous laissent perplexes. Par exemple, lorsqu’on paie, on ne donne jamais l’argent directement au caissier. On le dépose plutôt dans une assiette sur le comptoir. Cette distance entre le commerçant et le client est synonyme de politesse.
Dans plusieurs restaurants, c’est même une machine distributrice qui fait office de serveur ! On y entre sa commande, on insère les yens demandés. Après, on se dirige vers une table en attendant de manger!
Au Japon, les gratte-ciels les plus contemporains voisinent avec des temples anciens. Les filles aux styles excentriques partagent les rues avec des femmes en kimono traditionnel.
Et puis, les Japonais ne se donnent pas la bise, préférant opter pour une flexion du tronc en guise de salutation. Les contacts physiques ne font simplement pas partie des coutumes! L’ironie de la chose, c’est que ce respect de l’espace personnel n’est plus du tout valide à l’heure de pointe. Les gens s’entassent dans le métro et ils se bousculent sans problème en essayant de se frayer un chemin dans cette foule incroyablement dense.
Osaka est la troisième ville japonaise pour la population. Pourtant, aussitôt qu’on dévie des artères entourant le centre-ville, on découvre un labyrinthe de rues mystérieuses, parfois pas plus larges que deux mètres! Les passages paisibles et souvent piétonniers qui entourent le quartier indie Nakazakicho donnent l’impression d’errer dans un village et non dans une métropole. Les arbres de kumquats colorent le paysage des maisons traditionnelles et une poignée de cafés cool et d’antiquaires se font discrets derrière de subtiles enseignes. On met Google Maps de côté: c’est l’heure de se perdre.
Au Japon, s’asseoir et regarder les passants est une activité en soi. Les garçons comme les filles s’assument totalement. Ainsi, on croise tour à tour des lolitas gothiques (habillées en noir à la victorienne), des cosplayers (des costumes inspirés par des personnages de mangas ou de jeux vidéo), ou des jeunes gens en tenues minimalistes. Impossible de ne pas admirer l’aisance des Japonaises en talons hauts !
Quant à la mise en beauté à la japonaise, elle est tout aussi originale que le look vestimentaire. La tendance de l’heure? Du blush rosé ou orangé appliqué sous l’œil, pour donner l’impression qu’on a passé la nuit à faire la fête.
Les onsen (sources thermales) sont un rituel extrêmement populaire. On se rend à ceux de Hakone, en bordure de Tokyo, où les minéraux proviennent du volcan Owakudani. La règle est d’ailleurs d’en profiter en costume d’Ève. Un truc de moins à trimbaler dans sa valise! Par contre, attention aux tatouages: au Japon, ils sont liés au crime organisé, et interdits dans la plupart des sources chaudes. La seule solution? Les cacher sous un bandage quand c’est possible.
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