Un voyage en Écosse, à 200 km de Montréal? Oui, c’est possible. À l’est de Sherbrooke, on met le cap sur Scotstown, village fondé au 19e siècle par des colons écossais. Même si l’accent des Highlands a disparu, le charme pittoresque de l’endroit, adossé au massif du Mont-Mégantic, agira à coup sûr.
Un nouveau parc linéaire, le Marécage des Scots, part du noyau villageois pour longer les berges de la rivière au Saumon et du ruisseau MacLeod sur 8 km. Sur la piste, aucune intersection routière. C’est le calme absolu. Si on est à pied, on poursuit la balade dans la piste de la Vallée (8 km aller/retour), qui se termine au cœur du parc national du Mont-Mégantic.
On reprend ensuite la route en direction de Piopolis, sur la rive ouest du lac Mégantic, un endroit idéal pour étirer le temps, entre la marina, le quai, la plage et le petit café communautaire.
Après cette pause détente, on part à la découverte du mont Gosford (1193 m), sommet le plus élevé du Québec méridional, qui jouxte la frontière canado-américaine. Les plus braves y font plusieurs jours de randonnée en parcourant le réseau des Sentiers frontaliers (135 km) en dormant en abri, mais on peut dominer la montagne en quelques heures seulement. De sa tour tout en haut, on profite d’une vue à 360 degrés sur le lac Mégantic et les montagnes Blanches étasuniennes.
Si l’astronomie vous passionne, il faut absolument passer à l’ASTROLab, situé à la base du mont, où l’on trouve aussi le plus puissant observatoire au Canada. Plusieurs activités y sont organisées pour en apprendre plus sur la fascinante science des astres.
Blotti au creux d’une série de montagnes qui atteignent près de 900 m de hauteur, Saint-Donat se situe dans un environnement paysager exceptionnel, que l’on découvre en conquérant ses sommets, en pédalant dans ses forêts et en sillonnant ses plans d’eau. Pour accéder à ce paradis du plein air, on quitte l’autoroute 15 à la sortie 89 et on prend la 329 direction nord. Avant d’arriver au cœur du village, on chausse ses bottes de rando pour grimper la montagne Noire (13 km aller/retour), plus haut sommet de Saint-Donat à 892 m, doté d’une vue panoramique sur les Laurentides.
On poursuit le périple sur la 329 jusqu’à la jonction de la route 125. En tournant à gauche, on arrive au cœur de Saint-Donat, où plusieurs commerces et cafés invitent à la flânerie. Une fois sur place, il ne faut pas rater l’occasion de naviguer sur le lac Archambault, à un jet de pierre du centre-ville. Puis on retourne sur la 125 pour plonger dans la forêt profonde du secteur de la Pimbina du parc national du Mont-Tremblant. On y passe la nuit en camping ou en chalet, tout en y contemplant la chute aux Rats, haute de 17 m.
Le lendemain, on sort les vélos pour rouler sur le chemin du Nordet, route sinueuse qui entaille la forêt sur 31 km jusqu’à Lac-Supérieur. Très peu fréquenté par les poids lourds, le chemin du Nordet, longeant ruisseaux en cascades et possédant un accotement pleine largeur, se classe dans le top 10 des meilleures routes cyclables du Québec.
Trois adresses de Saint-Donat :
L’hébergement Hôtel-Spa Le Suisse propose 10 chambres dans le centre-ville de Saint-Donat. Les clients de l’extérieur peuvent aussi profiter du bain nordique et de la brasserie.
Par sa splendeur et sa vastitude, le lac Archambault s’avère un incontournable dans la région. On savoure ses paysages en louant kayak, pédalo ou planche à rame au Club nautique, à deux pas du centre-ville.
Rue Principale, le café-bistro Marius est le rendez-vous des cyclistes qui viennent chercher leur pitance (panini, sandwichs, salades et desserts maison) avant d’avaler des kilomètres sur le chemin du Nordet.
À Gaspé, on profite de nombreux belvédères qui surplombent la baie de Percé et son emblématique rocher. Le contact avec des milliers de fous de Bassan constitue une expérience en soi.
Reconnu depuis 2018 par l’Unesco, le Géoparc de Percé met en valeur 23 sites géologiques grandeur nature, autant sur terre que sur mer, répartis dans la totalité du Grand Percé. On les prospecte sur la route 132, en roulant sur le littoral entre Gaspé et Chandler sur une centaine de kilomètres.
Constat frappant: Percé et ses environs ont beaucoup plus à offrir que le célébrissime rocher, comme le barachois de Malbaie, l’une des plus longues lagunes naturelles toujours intactes du Québec, les sentiers des monts Blanc et Sainte-Anne ainsi qu’une dizaine de musées, dont le nouveau pavillon d’accueil du Géoparc, avec son expérience multimédia immersive.
Autre incontournable: la Chute de la rivière aux Émeraudes. Son vrai nom, c’est rivière du Portage, mais les gens du coin l’appellent rivière aux Émeraudes. Et pour cause, son eau est verte comme dans les atolls du Pacifique. L’été, on s’y baigne au pied d’une cascade.
Encore une fois cette année, le sentier illuminé de 1,6 km Nova Lumina, créé par Moment Factory, permet de découvrir l’histoire de Chandler.
Situé sur la pointe Saint-Pierre, le camping Tête d’Indien en bordure du golfe constitue un parfait camp de base pour explorer le bout du monde gaspésien. De sa plage, on s’amuse à regarder le rocher d’où le site tire son nom (« Ben oui, on dirait un bonhomme de profil! »).
L’Abitibi, c’est loin des grands centres, mais la route qui y conduit fait autant partie de l’expérience que la destination. Après avoir franchi Mont-Laurier, on entre dans un pays où la civilisation laisse de plus en plus place à la forêt. Les grandes étendues d’eau se succèdent – réservoirs Baskatong, Dozois et Cabonga. Bienvenue dans le royaume du doré!
Au Domaine, rare aire de service dans la réserve faunique La Vérendrye, un arrêt s’impose. Dans ce hameau style « dernière frontière », dépanneur, casse-croûte, crèmerie et poste d’essence permettent au voyageur de faire des provisions avant d’attaquer la portion suivante de la route 117 : 200 km de tourbières et de forêts. La définition même des grands espaces.
Et voici Val-d’Or, où l’on plonge dans les profondeurs de la terre au musée de la Cité de l’Or, qui occupe les installations d’un ancien gisement aurifère. En poursuivant sur la 117, on croise Malartic et son immense mine à ciel ouvert, pour cheminer jusqu’à Rouyn-Noranda, capitale culturelle de l’Abitibi. Encore une heure de route et on arrive au joyau naturel qu’est le parc national d’Aiguebelle, un concentré des plus beaux paysages de la région.
Institution culturelle ouverte depuis 1982, le Cabaret de la dernière chance (Vieux-Noranda) est l’endroit pour voir des artistes de la relève ainsi que de grands noms se produire dans une ambiance d’enfer. Et si vous êtes de passage dans la région à la fin de l’été, le Festival de musique émergente (FME) se distingue par sa programmation éclectique et ses surprises, comme des concerts dans des lieux publics et inusités.
L’ascension des monadnocks (terme d’origine amérindienne), ces collines de granit au cœur de Kamouraska, procure une vue sans égale sur la région. Sur leurs sommets de granit, on profite du meilleur point de vue pour contempler la richesse des paysages de cette région, qui surplombe estuaire, villages et champs agricoles.
On se dirige ensuite vers Rivière-du-Loup pour monter à bord de la traverse qui dessert le phare – érigé au 19e siècle et restauré en gîte en 1989 – de l’archipel des îles du Pot à l’Eau-de-Vie. Nuit reposante au son du souffle des mammifères marins qui nagent au pied du cyclope lumineux.
De retour sur la côte, cap sur le parc national du Lac-Témiscouata, dont l’un des campings est totalement équipé de tentes Huttopia – la formule prêt-à-camper de la Sépaq – en bordure du majestueux lac Témiscouata, long de 40 km.
Dans une maison ancestrale au bord du fleuve, à Saint-André-de-Kamouraska, la microbrasserie Tête d’Allumette concocte des bières au goût caramélisé sur feu de bois.
On se rend ensuite sur la Route des Monts Notre-Dame, itinéraire balisé tout neuf de 153 km qui relie une profusion de villages méconnus. En finale, pèlerinage au sous-marin Onondaga, à Rimouski.
Et pour terminer, le casse-croûte Grand'Ourse de Kamouraska réinvente les classiques des cantines avec une touche du terroir. À ne pas manquer : la « poutine tête de violon »!
C’est une route qui saute d’île en île, court sur les dunes et navigue sur un étroit ruban de bitume entre l’océan et les lagunes : la 199, 85 km d’un bout à l’autre des spectaculaires Îles-de-la-Madeleine.
À son extrémité ouest, la 199 part du site historique de La Grave, sur l’île du Havre Aubert, qui grouille de vie avec ses boutiques et cafés installés dans les anciens bâtiments de pêche. Après quoi elle quitte Havre Aubert en direction de Cap aux Meules – là où accoste le traversier en provenance de l’Île-du-Prince-Édouard – avant de continuer vers Havre aux Maisons, île dénudée aux habitations colorées comme les fleurs au printemps.
Elle poursuit sa course en longeant l’imposante dune du Nord, passe par la superbe plage de la Grande Échouerie et prend fin à Grande-Entrée, capitale québécoise du homard.
Un pied-à-terre idéal pour des vacances aux Îles : le Parc de Gros-Cap. À la fois terrain de camping et destination de plein air, cette pointe de terre aux falaises rouges est percée de grottes, que l’on explore en kayak.
Siroter un cappuccino, prendre un verre entre amis ou savourer un repas aux accents du terroir, toutes les raisons sont bonnes d’aller aux Pas Perdus. Et le burger au loup marin vaut le détour.
Il faut absolument aller faire un tour au Fumoir d’Antan – L’Économusée de la boucanerie, dernier fumoir en service dans l’archipel. L’endroit où percer les secrets de la boucanerie, un savoir-faire développé aux Îles au 19e siècle.
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