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Voyages et escapades

Trip de filles en Corse

La nature sauvage et le lifestyle de l'Île de Beauté.
Par Mylène Tremblay | Photos: Jacques Maton | Recherche et guide: Marjorie Velut
Trip de filles en Corse

Corse

Trip de filles en Corse

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Longtemps impénétrable et retranchée dans ses montagnes, l’île de Beauté se tourne aujourd’hui vers la mer… et les touristes. Mais pour la « connaître » de l’intérieur, rien de mieux que de l’explorer avec des copines installées là toute l’année !

Sur la photo: Lieu de départ de notre pèlerinage, L’Île-Rousse, station phare de la Balagne, et son caillou de porphyre rouge qui s’avance dans la mer. La tour génoise de la Pietra fait sentinelle, comme toutes celles qui constellent le littoral, érigées à l’origine pour défendre l’île des invasions barbaresques.

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Ce n’est pas une île ordinaire. La Corse a son tempérament, sa fierté. Et elle se sait convoitée. Pensez : depuis plus de 7 000 ans, une vingtaine de peuples se sont disputé son territoire, d’une superficie équivalente à celle de Porto Rico. Mais de nos jours, ce ne sont plus les Vandales, les Pisans ou les Génois qui se l’arrachent (la Corse est passée dans le giron français en 1769 après sept siècles d’appartenance italienne), ce sont les touristes !

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Ce qui fait dire à certains que l’île de Beauté ressemble un tantinet à la Côte d’Azur d’il y a 50 ans (surtout n’allez pas le répéter !) Mais on se garde ici de bétonner le littoral, et les promoteurs immobiliers se font discrets. Très couru par les pipoles, ce joyau méditerranéen préserve jalousement sa beauté sauvage faite de pierres sèches, d’oliviers centenaires et de maquis embaumant l’immortelle, tout en cultivant son petit côté life­style à la Saint-Tropez.

J’ai goûté aux deux, grâce à Marjorie Velut, Corse d’adoption qui m’a servi de guide, et à Carole Lambert, Québécoise expatriée qui vit dans l’arrière-pays depuis 20 ans. Chacune m’a fait découvrir – et aimer – la région de la Balagne, au nord-ouest de l’île. Avec l’une, j’ai gravi les collines et les villages, avec l’autre, j’ai fait les boutiques et les bars de plage.

Sur la photo: La grande place de Calvi, l’autre centre urbain de la Balagne, après L’Île-Rousse. D’abord simple port de pêche, la ville s’est transformée au fil des ans en sublime port de plaisance où abondent les terrasses et les boutiques d’artisanat et de produits locaux.

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Sur la photo: L’été tire à sa fin. Les Corses ont repris possession de leur île. Balade avec Carole sur le sentier de bord de mer, près de la plage de Bodri, desservie par le tragulinu. Ce petit train comme on n’en voit plus qui relie les plages de sable blanc entre L’Île-Rousse et Calvi.

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Photo du dessus: Vue imprenable du cimetière de Sant’Antonino – la Corse jouit d’un patrimoine religieux important. Il n’y a pas si longtemps encore, on enterrait les morts dans les jardins.

Photo du dessous: Derrière cette porte austère, le piano-bar Chez Tao-by. Tao, un ami de Jacques Higelin, qui lui a consacré une ballade, chante en s’accompagnant au piano. Les D.J. se relaient ensuite aux tables tournantes toute la nuit.

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La Balagne des gens heureux

Laetitia Casta, Jacques Dutronc, Michel Fugain… Les stars ne viennent pas en Balagne pour se montrer, elles s’y réfugient, contrairement à ce qu’on fait à Saint-Tropez. Et c’est un peu le sentiment que l’on éprouve au faîte des montagnes surmontées de villages en chapelets. Tout en bas, le « jardin de la Corse » avec ses vergers, ses citronniers et ses oliviers, que l’on a replantés après les incendies pour repousser le maquis (la Balagne est le premier producteur d’huile d’olive de Corse, un or liquide d’appellation d’origine contrôlée).

« On cultive la terre, mais aussi l’art de vivre », m’a fait remarquer Anne-Marie Piazolli, directrice de l’Office de Pôle Balagne. « Les Corses ont la réputation d’être fiers et authentiques, de considérer l’étranger comme un envahisseur. En Balagne, ils se nourrissent de la différence. Comme le dit le vieux dicton, Balaninu untu e finu – “Le Balanin est oint et raffiné !” »

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Quoi qu’en dise la dame, le Balanin voit le touriste comme son meilleur ennemi : content de le voir débarquer  – le tourisme fait rouler l’économie –, heureux de lui dire adieu à la fin de l’été !

Sur la photo: D’escalier en escalier, on atteint le sommet de Sant’Antonino, perché en nid d’aigle entre ciel et mer. Les autos n’y ont pas droit de cité. On le visite à pied, à travers un dédale de rues étroites et de passages voûtés. Un univers minéral, dépouillé, sur lequel le temps n’a pas de prise.

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Sur la photo: Carole Lambert (à gauche) et moi faisons une pause soda à la terrasse de La licorne, derrière la Pinède. Au loin, la citadelle de Calvi.

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Photo du dessus: Immortelle, ciste, myrte, menthe sauvage... Les produits cosmétiques Casanera 100 % bios de Marie Ceccaldi tirent le meilleur des plantes du maquis. Vendus en Corse seulement (snif !) et utilisés au Spa du maquis, à La Signoria.

Photo du dessous: Beau temps pour le shopping. L’embarras du choix pour les vêtements et les accessoires chez Chloé, une boutique de mère en fille, à L’Île-Rousse.

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Il y a tant à voir…

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Mon séjour s’achève. J’aurais pu vous parler de Monticello et Corbara, de Pigna et Algajola. Et de combien d’autres villages qui ont échappé à mon radar. Il faut apprivoiser la Corse doucement. Et ses habitants, plus lentement encore. J’avais quatre jours. Il m’en aurait fallu au moins 15 pour connaître (un peu) la Corse de l’intérieur. Même mes copines Marjorie et Carole, qui y résident depuis des lunes, demeureront à jamais des « étrangères ». Imaginez un peu les touristes… La prochaine fois, je mettrai le cap sur le Sud. J’irai arpenter les ruelles de la citadelle de Bonifacio et celles du quartier anglais d’Ajaccio, me prélasser sur les plages idylliques de Porto-Vecchio et faire le tour de l’île protégée de Cavallo, dite l’île des milliardaires, pour voir ce qui s’y cache. Avvèdeci !

Sur la photo: La vie de seigneur ? Je l’ai vécue dans une suite de La Signoria, ancien domaine génois aux portes de Calvi, transformé en hôtel Relais & Châteaux. Au petit matin, j’ai ouvert les yeux sur la vallée de Bonifato et la chaîne de montagnes qui borde la côte – les seigneurs se sentaient plus en sécurité loin de la mer ! À mes pieds, un parc de trois hectares planté d’oliviers, d’eucalyptus et de palmiers. En matinée, baignade à la plage, l’après-midi, randonnée sauvage. On est loin des resorts !

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