Priya Chopra
Indienne. 36 ans. Née au Québec de parents immigrants. A vécu trois ans à Mumbai en très bas âge. Propriétaire de l’agence de relations publiques 1Milk2Sugars. Maman de deux jeunes enfants.
La beauté à l’indienne
On apporte un soin particulier au maquillage des yeux et à l’entretien des cheveux. Je me souviens que, lorsque j’avais trois ans, en Inde, ma mère ourlait mes yeux de khôl. Quand ils voient des photos de moi à cet âge, mes amis québécois n’en reviennent pas qu’on maquille les enfants si jeunes. Mais cela a plus à voir avec la superstition qu’avec la coquetterie. On éloignerait ainsi les mauvais esprits. C’est aujourd’hui ancré dans mon inconscient : si je n’ai pas les yeux maquillés, je me sens nue. Jusqu’à 11 ou 12 ans, ma tignasse n’avait jamais été coupée, puisqu’une longue chevelure est synonyme de splendeur. Nos cheveux sont probablement les plus épais et les plus robustes du monde. On les utilise même pour fabriquer des rallonges et des perruques de luxe.
Un geste indissociable de votre culture
Les femmes se font toutes percer le nez pour l’orner d’un bijou délicat. Toute petite, je rêvais du jour où ce serait mon tour, mais au Québec le piercing est associé aux marginaux. Je me voyais mal chercher un emploi avec une boucle d’oreille dans le nez ! J’ai attendu d’être adulte et à mon compte pour le faire. J’en suis très heureuse.
Un rituel traditionnel
En Inde, les tatouages temporaires au henné font partie de l’arsenal de la séduction féminine. Dans les événements spéciaux, on peint sur les mains et les pieds des symboles traditionnels à l’aide de pigments naturels. Pour mon mariage, nous avons organisé une cérémonie où les invitées se sont fait faire des dessins au henné.
Le meilleur conseil qu’on vous ait donné
C’est un dicton que me répétait mon papa : « Te coucher tôt et te lever tôt fera de toi une personne en santé, sage, et tu connaîtras le succès. » C’est ce que je fais, et je me réveille avant le lever du soleil pour m’entraîner ou méditer. Ce temps pour moi me donne de l’énergie et contribue à ce que je me sente bien dans ma peau. Cela va dans le sens de la philosophie ayurvédique indienne, qui clame que la beauté passe avant tout par l’harmonie du corps, de l’esprit et de l’âme.
Un ingrédient signature des soins indiens
L’huile de noix de coco pure. On fait d’abord chauffer cette pâte blanche. On en frotte ensuite le cuir chevelu et on en met sur les longueurs pour hydrater, faire briller et fortifier la fibre capillaire. Tous les week-ends, ma mère me faisait ce traitement. Aujourd’hui, je n’ai plus le temps, puisque ça prend deux ou trois shampooings pour tout bien nettoyer. Ma solution ? Je prends un raccourci avec la gamme Curl Complete de Pureology, qui en contient.