La rumeur veut qu’une spécialiste en soins esthétiques de Montréal soit si géniale qu’Oprah Winfrey l’invite chez elle toutes les quatre à six semaines depuis trois ans ! On dit même que la reine des talk-shows ne serait pas la seule sur sa liste de clientes VIP. Cette experte de la peau existe bel et bien. Elle se nomme Jennifer Brodeur et œuvre dans sa petite clinique du quartier Griffintown. En discutant avec elle, on comprend vite qu’elle ne mise pas sur les minois célèbres pour booster sa crédibilité. Il faut même lui tirer les vers du nez. « Je veux être reconnue pour mon expertise et pour la technologie que mon mari et moi avons développée », affirme la pétillante blonde à l’épiderme irréprochable.
Cette technologie, son arme secrète, c’est MAX+ (nommé ainsi en l’honneur du grand-père de son conjoint), un appareil de photodermatologie qui traite notamment le vieillissement cutané, la sécheresse, la rosacée et l’acné à l’aide de rayons lumineux. Son fonctionnement ? Grâce à différentes longueurs d’ondes que les cellules de la peau absorbent, il corrige des problèmes précis tout en stimulant la production de fibroblastes, de collagène et d’élastine. « Je dis souvent que c’est la multivitamine des machines LED ; elle traite tous les bobos de la peau en même temps ! »
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Alors, comment une jeune femme de Mont-Saint-Hilaire en vient-elle à magnifier les visages d’exigeantes clientes hollywoodiennes ? « Plus
jeune, je rêvais de pratiquer le droit criminel, raconte-t-elle. Puis un jour, j’ai fait la connaissance de la mère d’une amie, une femme flamboyante, qui m’a expliqué le lien entre l’alimentation et la santé de la peau. » Intriguée, Jennifer a le goût d’en apprendre plus sur le monde de la beauté. « J’ai donc fait des études en esthétique, suivies d’un bac en éducation, puis j’ai enseigné la cosmétologie pendant sept ans. » Repérée par une société québécoise spécialisée en conception d’appareils médico-esthétiques, elle est embauchée comme chargée de projet en recherche et développement. « J’ai énormément appris. C’est aussi là que j’ai rencontré mon conjoint, Charles, un ingénieur de talent. »
Motivé par le désir d’inventer une nouvelle machine qui répondrait à plusieurs besoins à la fois, le couple se lance en affaires en 2002 et développe le concept MAX+. « À sa sortie en septembre 2003, on
a cru naïvement que ça allait se vendre comme des petits pains aux quatre coins de la planète. Mais la vérité, c’est qu’on a encaissé un flop total au Québec, à tel point qu’on a eu peur de perdre la maison », raconte-t-elle. Heureusement, le duo a la bonne idée de présenter son bébé à des salons de beauté et d’esthétique aux États-Unis et en Europe. C’est d’ailleurs lors d’une conférence sur les soins de la peau à Los Angeles que Jennifer rencontre le tout premier acheteur, le Dr Ezra Kest, dermatologue chouchou des stars. « Il m’a proposé de tester l’appareil pendant deux semaines. À l’issue de sa période d’essai, il en a commandé trois autres ! Ça nous a lancés. » Aujourd’hui, MAX+ est utilisé dans près de 40 pays.
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Jennifer attend jusqu’en 2009 pour inaugurer sa propre clinique d’esthétique à Montréal. « J’enseigne à mes clientes à soigner leur épiderme en ayant une alimentation saine et équilibrée, un mode de vie actif et des produits adaptés à leur type de peau. » En 2013, elle réalise un autre de ses rêves : lancer sa gamme de cosmétiques biologiques, entièrement conçue au Canada et vendue à sa clinique. Une trentaine de produits de soin sous l’étiquette BC biologique signé JB. Psitt ! paraît qu’Oprah en est fan !
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Ex-rédactrice en chef des magazines ELLE Québec, ELLE Canada et VÉRO, Joanie Pietracupa est aujourd'hui journaliste et autrice. Elle collabore avec Châtelaine, à titre de rédactrice mode, beauté et culture, depuis plusieurs années.
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