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C’est presque gênant d’arborer des ongles « nus » quand on a tant de choix et d’outils à portée de la main. Les kits « grand public » de vernis gels (aussi appelés semi-permanents) ont la cote. Ils sont vendus avec des lampes DEL qui permettent de réaliser à la maison (ou au bureau, pendant l’heure de lunch) des manucures top niveau. Émilie Sanscartier, propriétaire du salon d’esthétique montréalais Le Manoir, confirme l’immense popularité de la chose. C’est une bénédiction pour les femmes pressées! Et la laque reste impec deux semaines durant.
La folie fluo qui électrise la mode s’empare aussi des ongles! « Le rose Barbie e anniversaire de la célèbre poupée avec sa couleur fétiche>, le vert, le jaune, l’orange, en pigments bien opaques ou translucides (neon jelly) », énumère Émilie Sanscartier. Naomi, experte en tendances chez Sally Hansen, s’emballe pour un effet spécial sur ces vernis haute tension: « L’application d’une couche de finition mate rend le fluo plus accessible! » s’exclame-t-elle.
Une autre gamme de coloris plus sage gagne des points: des nuances qui rappellent les belles voitures des années 1950, comme le lilas, le jaune sorbet et le bleu poudre. Indécise? Pourquoi ne pas imiter la top-modèle Kendall Jenner en peignant chaque ongle d’une couleur différente? « C’est tout à fait dans le(s) ton(s)... et non, on n’aura pas l’air d’une petite fille qui a voulu tout essayer au magasin! » lance Émilie Sanscartier. Au rayon des métallisés, on laisse tomber le miroir pour se concentrer sur les réflexions holographiques et les microbrillants.
Il en a coulé sur les ongles, du vernis rose pâle, pour réaliser des manucures françaises. Cette tendance-culte des années 1980 a sauvé bien des mains en détresse. Pour être top synchro avec les goûts de l’heure, on souligne de fluo la bordure de l’ongle. Selon Naomi, c’est la discrète manucure Baby Boomer qui fait fureur. Réalisée avec des vernis rose poudre et blancs, elle affiche un doux dégradé, au lieu des surfaces tranchées net.
Les manucures à motifs fleuris font partie du paysage depuis plusieurs saisons, mais Émilie Sancartier nous fait découvrir une variante précieuse: de vraies fleurs séchées posées sur les ongles et fixées dans des couches de vernis. Les taches léopard et les caractères typographiques, en parti-culier les initiales de créateurs, habillent les griffes des modeuses.
Les ongles ont longtemps suffoqué sous les couches de vernis, purs produits de l’industrie pétrochimique. Les plastifiants et les solvants polluants ne sont plus les bienvenus dans les flacons. Des dérivés du bois, de la pomme de terre, du manioc ou du coton entrent dans la nouvelle généra-tion verte de vernis. Yingchun Liu, fondatrice et chimiste en chef de l’entreprise canadienne Suncoat, propose des vernis écolos à base de pigments minéraux, de colorants naturels et d’eau, dont certaines teintes sont offertes en version pelable. « Je suis aussi particulièrement fière du gel dissolvant de vernis à ongles, fait de maïs fermenté et enrichi de vitamine E. »
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Rédactrice multiplateforme, réviseure et traductrice, Michèle a dirigé les sections mode et beauté chez Châtelaine pendant cinq ans. Sa passion? Écumer les tendances internationales et les adapter au marché québécois. Elle a également prêté sa plume aux magazines LOULOU et Clin d'œil. L'art de vivre, la rénovation et le monde immobilier font aussi partie de ses sujets d'intérêt. Inspirée par tout ce qui est visuel (elle est diplômée en design graphique) et par le Sud de l'Italie (!), elle traite chaque reportage avec goût et humour.
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