L’exposition répétée aux UV a des conséquences fâcheuses – les cabines de bronzage aussi –, répètent les dermatologues. Solution sans danger pour arborer tout de même un beau hâle doré ? Les autobronzants.
Ces dernières années, ils ont beaucoup évolué : les odeurs âcres sont dorénavant masquées par des parfums exotiques d’épices, de monoï ou de vanille et, en plus, on a le choix des textures (bruine, lait, crème, gel, mousse). Le tout se présente en tube, en aérosol, sur une lingette ou sur un gant.
Le DHA, ce surdoué
Les autobronzants font leur travail grâce à leur ingrédient actif principal, le dihydroxyacétone ou DHA. Il s’agit d’un sucre qui colore la peau au contact des acides aminés de la couche cornée. D’où le conseil répété chaque fois qu’il est question d’autobronzant : il est essentiel de bien exfolier sa peau avant l’application, sinon ce sont les cellules mortes qui réagissent au DHA. Et là, bonjour zébrures et décolorations !
Pour la petite histoire…
Le DHA a été découvert par hasard, dans un hôpital américain. On s’est aperçu que ce sucre, qui faisait partie de la composition d’un médicament prescrit aux diabétiques, brunissait le contour de leur bouche. Partant de là, l’American Drug and Research Corporation a eu en 1959 l’idée de formuler une lotion après-rasage à effet bonne mine, baptisée Man-Tan. Le premier autobronzant était né.
Hâle durable : les autobronzants classiques
Peu importe leur texture ou leur contenant, ils fonctionnent tous de la même manière :
1) ils pénètrent dans l’épiderme de 15 à 20 minutes après l’application ;
2) ils donnent un hâle dans un délai de une à trois heures ;
3) la coloration reste visible de cinq à sept jours.
Rappelez-vous que moins l’autobronzant choisi est concentré en huile ou en émollient, plus vite il sèche, plus prononcée est son intensité… mais aussi, plus élevés sont les risques de zébrures.
Autre point important : le fini artificiel n’est plus. Les formules actuelles offrent des résultats très naturels. La plupart contiennent des capteurs pouvant « lire » la couleur de la peau et adapter automatiquement l’intensité du hâle. Si ce n’est pas le cas de l’autobronzant retenu,
il faut choisir l’intensité qui convient : mieux vaut faire appel à la plus pâle pour ne pas manquer son coup, quitte à multiplier les applications.
Hâle progressif : les autobronzants graduels
Les autobronzants graduels pour le corps et le visage sont des hydratants quotidiens auxquels on a incorporé la moitié moins de DHA que dans un produit autobronzant classique. Ces produits comptent aussi sur l’action de l’érythrulose, un sucre « lent », qui fait apparaître la couleur peu à peu, au fil des applications quotidiennes. L’effet atteint son apogée au bout d’une semaine seulement – un peu de patience s’impose ! Idéal pour les peaux très claires, à la recherche de naturel et d’uniformité. Et aussi pour les mains peu adroites, qui apprécieront la convivialité de la formule, ne nécessitant pas d’exfoliation avant chaque application (un gommage par semaine suffit).
Hâle minute : le maquillage effet soleil
Maquillage soleil ou bronzant, c’est du pareil au même. Conçu sur mesure pour les plus pressées, il habille corps ou visage d’une belle couleur de miel, le temps d’une journée ou d’une soirée. Le soir venu, on démaquille son visage ou on se douche, et la couleur part aussitôt.
Rappel pour un hâle impeccable
• Une peau bien exfoliée et bien hydratée améliore toujours les résultats.
• Pas trop d’autobronzant sur les articulations et les extrémités ! On évite la région des cernes et des sourcils. On essuie paume des mains et plante des pieds.
• Toutes les trois semaines, on fait une pause d’autobronzant de sept à dix jours pour laisser la peau se desquamer d’elle-même et se renouveler.