Un de mes bistrots préférés à Québec porte un drôle de nom: Le Moine échanson. Un échanson était, il y a fort longtemps, un «goûteur». Ce qu’on goûte en priorité, au Moine, c’est le vin. Les proprios font dans l’importation privée et encouragent les petits producteurs respectueux de l’environnement. Ici, «le vin est bon… et même vachement bon» (dixit leur site), c’est vrai. Il est servi au verre si désiré. Et si vous avez un coup de coeur, vous pouvez acheter une bouteille à emporter. Elle sera accompagnée, puisque la loi l’oblige, d’un mini-snack, oeuf cuit dur et morceau de pain, au coût de 1 $ — dollar versé à un organisme d’aide.
Si par malheur la boisson ne vous excite pas, sachez que la table vaut à elle seule le détour. Le menu est concocté en fonction de régions viticoles mises en vedette. L’hiver, ce sont l’Alsace, le Jura et la Savoie. Une nourriture costaude, comme la tarte alsacienne ou la potée jurassienne, mais pas dénuée de fraîcheur.
Bon à savoir, l’endroit a des dimensions «mouchoir de poche». On s’y attable collés les uns aux autres dans un décor sans prétention. Ce n’est pas la meilleure place pour un tête-à-tête, mais c’est génial pour sortir en gang et rire fort — plus fort que les voisins de la table d’à côté, si ce n’est avec eux!
Facile de trouver ce petit bijou. Si vous n’habitez pas Québec et n’y faites habituellement que les visites classiques, eh bien, il faudra cette fois sortir des vieux murs. Éloignez-vous donc de la cohue des touristes, et marchez sur la rue Saint-Jean. Le Moine échanson est à l’angle de la rue des Zouaves (585, rue Saint-Jean), pas très loin de la vénérable épicerie J.A. Moisan. Je vous conseille de réserver.
En passant, mon éternel coup de coeur à Québec reste Le bistrot Le clocher penché. J’en ai déjà parlé, je ne peux pas m’empêcher de le conseiller de nouveau. Et vous? Vous avez de bonnes adresses dans la capitale? Partagez-les avec nous.
