Blogue de la rédac

Après Édith Piaf, Claude François?

Méga-star en France, un brin kétaine au Québec, le chanteur Claude François a maintenant son biographique, qui sort aujourd’hui en salles. À voir ou à fuir?

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«Claude François, surnommé « Cloclo », né le 1er février 1939 à Ismaïlia en Égypte et mort accidentellement le 11 mars 1978 à l’âge de trente-neuf ans à Paris, est un chanteur populaire et producteur français des années 1960 et 1970. Il est notamment l’un des auteurs-compositeurs et le premier interprète de Comme d’habitude, adapté en anglais par Paul Anka sous le titre mondialement célèbre de My Way.» Voici l’entrée en matière de la page Wikipedia de Cloclo. Quand on connaît le personnage (après avoir vu le film), on se dit que ça manque un peu de paillettes et de steppettes.

 

 

Au Québec, Claude François se résume à une poignée de succès populaires (dont Le téléphone pleure, un sommet du genre en 1974, qui a fait pleuré quelques-unes de mes matantes). Mais en France, Cloclo est devenu un mythe (car il est mort jeune)… et un symbole encore trop vivant du mauvais goût musical et vestimentaire des années 1970. La réception critique – très divisée – du film biographique, sorti là-bas il y a quelques mois, résume le sentiment. Même dans le même magazine (Première), il y a eu des pour :

«Jusqu’à Cloclo, La Môme et Gainsbourg, vie héroïque étaient considérés comme les must du biopic made in France. Le film de Florent-Emilio Siri remet les pendules à l’heure : le premier grand biopic hexagonal, c’est lui. (…) Courez-y!»

 et des contre :

«Un peu en pantoufle, le rythme cardiaque au repos, en faisant simplement en sorte de bien être compris par le plus grand monde.  Pas du cinéma populaire non, et c’est bien dommage, du cinéma déjà prédigéré pour la télé et les coupures pub, et c’est bien plus triste.»

Mais nous, qui connaissons peu le personnage, Cloclo est une découverte. Celle d’un personnage plus grand que nature (mais moins que Piaf, quand même), blessé dans l’enfance par un père intransigeant, poussé par une ambition démesurée. Un être fascinant, odieux, complexe et complexé, interprété avec brio par un Jérémie Régnier, un acteur formidable vu entre autres dans Potiche (il jouait le fils de Catherine Deneuve). Oui, le film est une bio très (trop?) classique, qui ne réinvente rien (mais fait ce qu’elle a à faire, c’est-à-dire raconter une histoire de A à Z). Oui, Claude François était kétaine à l’époque et les années ne l’ont pas transformé en chanteur branché pour soirées rétros. Sauf que… après le visionnement, dès que je suis revenu au bureau, j’ai acheté sur iTunes Alexandrie, Alexandra, le dernier hit de Cloclo, sorti après sa mort. Un tube disco qui termine le film, et qui a trouvé sa place dans mon iPod.

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