Mieux-être

Pour filles seulement

Nous sommes de plus en plus nombreuses à nous intéresser à la pêche (et même à la chasse). Il était temps.

P7071086A P7071096A P8011231A

Dimanche dernier, les eaux étaient calmes après la pluie. Le soleil restait timide et le vent, frisquet. Beau temps pour la pêche.

J’ai lancé ma ligne. Puis, le fil s’est coincé dans le tambour de ma canne à pêche. Dans ma boîte à leurres, j’ai trouvé une pince et j’ai coupé le fil… J’ai dû tout recommencer : passer le fil de nylon dans les anneaux en l’attachant avec un nœud solide, fixer un nouveau plomb et remettre en place le ver de terre qui pendait au bout de l’hameçon.

En relançant la ligne à l’eau, je souriais. J’avais fait ça seule sans l’aide de mon homme.

***

Et ça, c’est grâce à Fauniquement Femme. Ce programme de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs prend la forme d’un week-end d’initiation chasse et pêche à la Seigneurie du Triton, en Haute-Mauricie, une auberge cachée dans un écrin de verdure. J’y ai participé en juillet dernier en compagnie d’une trentaine de femmes de tout âge, de tout horizon professionnel.

À mon arrivée, mes connaissances étaient assez sommaires. Mais j’ai vite appris le b.a.-ba du maniement d’une carabine et d’un fusil (je ne savais pas qu’il y avait une différence, maintenant, je sais. Et ce n’est pas pour moi.), d’un arc (le tir à l’arc, tout simplement emballant!) et d’une canne à pêche – au lancer et à la mouche. Dynamiques, les monitrices, toutes des bénévoles qui croient à la formation d’une relève, prodiguaient leurs enseignements avec générosité.

Il y avait là une franche camaraderie. À l’heure des repas, ça discutait ferme de politique québécoise, du droit de vieillir avec sérénité, de soins palliatifs et de négociations salariales.

Et que dire de l’entraide? Une fois, dans la barque avec deux participantes, je me suis rendu compte que je n’avais que ma canne à pêche: j’avais oublié tout mon gréement. «Pas grave, voyons!» m’a lancé Astrid. Ginette et elle ont fouillé dans leur boîte et m’ont refilé émerillons, mousquetons, plombs… Aussi, elles m’ont donné un joyeux coup de pouce quand mon hameçon s’est pris au fond du lac – moi qui croyais que j’étais en train d’attraper une truite grosse comme ça. On a éclaté de rire plus d’une fois devant toutes nos maladresses!

***

Le week-end dernier, dans mon embarcation, j’ai repensé à «mes histoires de pêche». En revenant sur la rive, je n’avais aucune prise à exhiber. Mais je ne rentrais pas bredouille…  J’étais comblée.

*****

Pour plus d’info : Fauniquement femme Latulippe de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs.

La chasse vous intéresse mais vous n’osez pas encore? Au cours du week-end de Fauniquement femme, j’ai rencontré une passionnée qui cherche à rameuter des chasseuses en herbe. Son nom : Hélène Larente. En collaboration avec la Fédération des chasseurs et pêcheurs de l’Outaouais et la ZEC Dumoine, elle organise des expéditions de chasse au chevreuil et à l’ours pour femmes seulement. Pour contacter le programme Cerfemme : cerfemme@hotmail.com

POUR TOUT SAVOIR EN PRIMEUR

Inscrivez-vous aux infolettres de Châtelaine
  • En vous inscrivant, vous acceptez nos conditions d'utilisation et politique de confidentialité. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment.