Elle est loin l’époque où la garde des enfants allait quasi systématiquement à la maman. D’année en année, la garde partagée gagne du terrain. Et celle attribuée exclusivement au père, pratiquement impensable il y a 30 ans, relève de moins en moins de l’exception.
L’excellent magazine français Marie-Claire s’est penché sur la question dans un article intitulé Elles refusent la garde de leurs enfants. On y apprend ainsi que dans l’Hexagone, 8% des enfants de parents séparés vivent avec leur seul père. Et que parmi ces enfants-là, rares sont ceux dont la mère a clairement fait le choix de ne pas les avoir sous son toit. Reste celles qui ont souhaité, de leur plein gré, «ne vivre leur maternité qu’en pointillé». Et elles s'en expliquent.
Si de plus en plus de femmes font consciemment ce choix, c’est donc dire que de plus en plus de pères obtiennent la garde exclusive de leurs enfants. (Tout un casse-tête pour la blonde de papa – voir article Belle-mère, moi? – mais ça, c’est un autre débat!)
Voyons les chiffres. En 2009, au Québec, 378 papas s’occupaient de leur(s) enfant(s) à temps plein – soit 28 de plus que l’année précédente. La garde exclusive attribuée au père ne représentait alors que 4,4% des cas. Mais c’était sans compter les cas de séparation sans jugement de cour et le fait que plus les enfants grandissent, plus souvent leur choix se porte sur la maison de papa quand il s’agit de décider où habiter (27,1% des parents seuls d’ados de 15 à 17 ans sont des pères, selon les données du recensement de 2006).
Autre fait éloquent : ces cinq dernières années, les pères seuls ont enregistré une hausse de 16,2%, comparativement aux mères seules (+6,0%).
Mais rien ne prouve ici que maman ait volontairement baissé les bras. La plupart ont perdu la garde à la suite d’une décision judiciaire en raison de problèmes psychologiques, médicaux ou financiers.
Et les autres? Mères dénaturées? Indice de parité homme-femme? Changement de mentalité dans la société? Et vous, qu’en pensez-vous?
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