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Amours félins

Un ami qui a connu tous les chats de ma vie, dit qu’on les reconnaît facilement : ce sont des dépendants affectifs issus d’une race de chats-chiens.

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Bonnie a passé la première année de sa vie assise sur mes genoux pendant que je rédigeais mon mémoire de Maîtrise. Elle aimait mordre les orteils de mon amoureux pour l’embêter. Elle me voulait à elle toute seule. J’étais son Clyde.

Aventurière intrépide, Bonnie rêvait d’explorer le monde en dessous du balcon du 2e étage. Je l’ai ramassé dans la rue, le menton tout éraflé. Elle avait l’air fière de son coup.

Mon directeur de Maîtrise, sage Yoda humaniste, m’a déjà dit que j’étais comme un chat qui retombe toujours sur ses pattes. Aujourd’hui, je lui répondrais que je me suis tout de même cassée quelques dents en passage.

Joséphine avait un petit air espiègle avec de petites taches rousses. Pendant que nous avions le dos tourné, la petite bête pas très futée a décidé de grimper sur la table. Nous avons entendu un «Wouf» (c’est effectivement le bruit d’un chat qui prend en feu sur des chandelles)  Par chance, le feu s’est éteint très vite sans atteindre sa peau. Voilà au moins, un chat qui ne montera plus jamais sur la table!

Seul mâle au milieu de trois filles, le gros Gustave distribuait également ses morsures d’affection. Son jeu préféré constituait à attendre que l’une d’entre nous pose un pied hors de la douche pour nous mordre les mollets. « Aie! Gustave! Pourquoi tu ne chasses pas les coquerelles plutôt que les mollets des filles? » Gustave tournait les pattes et sortait de la toilette avec sa démarche de conquérant.

Ziggy était fusionnel. Il s’enroulait autour de mon cou et ne bougeait plus. Je pouvais faire la vaisselle avec mon bébé matou sur mes épaules, une véritable machine de ronronnement. Ziggy s’est enfuit un jour où j’étais clouée au lit avec de la fièvre. Il allait sûrement chercher de l’aide. Je l’ai cherché désespérément dans toutes les ruelles d’Hochelaga. J’ai même fait jouer «Ziggy Stardust» de Bowie en espérant qu’il rapplique.

L’été dernier, une petite chatte abandonnée, véritable réincarnation de Bonnie s’est mise à miauler devant ma porte. Je l’ai baptisé Margot, le prénom de ma grand-mère. Plus chien que chat, Margot accourait dès que je criais son nom dans la ruelle. Elle me faisait aussi des scènes terribles quand je la laissais seule quelques heures.

Je l’ai amené à ma mère retraitée où elle pouvait profiter d’un immense terrain de jeu et recevoir des câlins toute la journée. C’était si beau de les voir toutes les deux. Margot trottait à côté de ma mère et son chum dans la rue, comme si elle avait une laisse invisible. Elle est disparue par un beau jour de décembre. Ma mère l’appelle encore parfois sur le balcon.

Les chats sont de amoureux de passage. Je les aime espiègles et intenses.

On aime bien se moquer des filles célibataires qui vivent avec un chat. J’avais franchement rit de cette fausse vidéo d’une fille qui aimait trop les chats.

 

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